Une petite centaine de nouveaux commerçants nantais étaient réunis le 29 août dans les jardins de l’Hôtel de Ville. Accueillis par Johanna Rolland, maire de Nantes, les élus et les différents acteurs du commerce nantais (l'UNACOD, la CCI, l'association Plein Centre...), ils ont profité de ce temps convivial pour échanger, se rencontrer et s’informer sur les accompagnements et les services proposés pour les aider dans leur aventure.
Au total, près de 5 427 locaux commerciaux sont installés dans le centre-ville et les différents quartiers nantais. 400 nouvelles devantures ont ouvert en 2020. Ce dynamisme est une bonne nouvelle. À l’heure de la dématérialisation, des plateformes d’achats en ligne et des grandes franchises, les commerces de proximité restent le cœur battant de la vie sociale nantaise. Mais, comme dans toutes les grandes villes de France, les entrepreneurs font face à plusieurs questions : comment faire la promotion de sa boutique ? Quel quartier choisir ? Comment choisir son local ? Quatre d'entre eux nous livrent leurs ressentis.
Anne Mahé, gérante de Chez Jeanne et Colette
« Ouvrir une boutique de prêt-à-porter de seconde main à Nantes me semblait une évidence. Ses habitants sont très sensibles aux sujets de la transition écologique et à la lutte contre la surconsommation, notamment dans la mode. Mon magasin est une boutique mais aussi un espace pour apprendre à coudre, réparer et fabriquer ses propres vêtements et les Nantais sont emballés par ce genre d’ateliers. En ce moment, il y a des travaux dans ma rue, j’espère que ça ne réduira pas trop le passage, mais les services de la Métropole se tiennent à ma disposition pour m’accompagner. »
Camille Minard, Efe Nur et Julide Nur, l’équipe de Run Patisserie
« Nous avons travaillé quelque temps chez LVMH, avant de nous reconvertir dans la pâtisserie, avec cette idée d’y apporter les codes du luxe, mais aussi la simplicité et les valeurs du terroir. La vie d’entrepreneur est très difficile, il faut gérer les produits, les stocks, le lieu, faire venir la clientèle, mais notre première boutique à Pirmil fonctionne bien et nous allons en ouvrir une autre dans le centre-ville. Côté communication, nous travaillons souvent sur les réseaux sociaux avec les influenceurs et avons reçu la visite d’un pâtissier célèbre ainsi que le prix du meilleur flan de Loire-Atlantique. Tous les voyants sont au vert pour continuer l'aventure. »
Mathieu Sanchez, gérant de la Loustikerie
« Nous sommes d’origine parisienne mais nous vivons à Nantes depuis plusieurs années. C’est ici que nous sommes devenus parents et que nous avons lancé notre boutique de vêtements de seconde main pour bébés et jeunes enfants. Nous les récupérons à travers la ville, les réparons et les nettoyons pour les revendre ensuite, c’est un travail très intense. Nous avons été accompagnés et conseillés par la CCI lors du lancement de l’entreprise et nous avons la chance d’être situés à proximité du tramway, de l’éléphant et de la ligne verte du voyage à Nantes, c’est un quartier très fréquenté. Nous pouvons aussi compter sur la solidarité et le dynamisme des commerçants du quartier qui organisent souvent des animations. »
Maelyss Bordon, gérante de l’Alchimisterie
« Nantaise et passionnée de thé, j’ai voyagé pendant 6 mois, notamment en Asie, où j’ai appris à récolter le thé. A mon retour je me suis lancée, sans accompagnement spécifique, en montant l’Alchimisterie, un restaurant et salon de thé sur le thème du thé. Je reste sereine, malgré l’augmentation du coût de la vie et ce temps d’accueil m’a permis d’apprendre l’existence d’associations de commerçant. »