« La variole du singe est une maladie infectieuse virale rare due au virus Monkeypox qui est habituellement observée dans les zones forestières d'Afrique du Centre et de l'Ouest. Elle est transmise essentiellement par des rongeurs à l’homme, puis de personne à personne par gouttelette ou contact rapproché », explique Josselin Vincent, responsable département sanitaire et situations sanitaires exceptionnelles à l'ARS. L’épidémie, qui sévit en France depuis le mois de mai, a touché jusqu’à présent 3646 personnes, en très grande majorité des hommes adultes, puisque seulement 59 femmes et 9 enfants ont été identifiés. En Pays de la Loire, 79 cas ont été confirmés, dont 3 femmes. « Les symptômes sont l'apparition de lésions cutanées souvent accompagnées de fièvre et de ganglions, indique Dr Damien Durand, médecin-directeur de la santé publique pour la ville de Nantes et Nantes Métropole. Même si quelques cas graves ont été rapportés, la maladie reste bénigne dans l'immense majorité des cas. La personne infectée guérit spontanément entre 2 et 4 semaines. »
Une vaccination préventive pour les personnes à risques
Ce mercredi, un centre dédié à la vaccination préventive contre la maladie ouvre au gymnase Léo Lagrange, 5 rue Gaston Michel, derrière la piscine Léo Lagrange, à Gloriette. Accessible les mercredis et samedis de 13h30 à 19h30, il accueille sur rendez-vous (inscription via Doctolib), les patients à risque de développer la maladie, notamment « les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes multipartenaires, les personnes transgenres multipartenaires, les personnes en situation de prostitution ».
Porté par l’Agence régionale de santé et la Préfecture de la Loire-Atlantique, avec l’accompagnement de Nantes Métropole et le soutien du CHU de Nantes, le centre de vaccination s’appuie sur 6 professionnels de santé (4 infirmiers et 2 médecins) ainsi que 6 agents de la Ville de Nantes et de Nantes Métropole et des représentants d’associations de prévention. 360 personnes pourront être vaccinées par semaine. « L’ouverture de ce centre a pour objectif de compléter l’offre de vaccination déjà existante, dans 6 centres de vaccination préventive implantés dans la région qui ont permis d’administrer plus de 2 000 doses de vaccins depuis le mois de juillet et qui maintiennent leur activité », indique l'ARS, qui insiste sur la nécessité d'adopter une démarche de prévention globale.
« Il n'y a pas que la vaccination pour se prémunir de l'infection, confirme Damien Durand. On peut aussi promouvoir le « safer sex », un mode de relations qui minimise les risques de contracter une infection sexuellement transmissible. Même si la variole du singe n'est pas considérée comme une IST, les rapports sexuels sont propices à la transmission de la maladie. L'usage du préservatif reste donc fortement recommandé. On encourage également les personnes à risque à surveiller leur état cutané et à consulter au moindre doute. Elles pourront également profiter de cette opportunité de vaccination pour faire le point sur d'autres IST si elles le souhaitent. »