En savoir plus sur les LAEP
Pas moins de 15 LAEP existent à Nantes. Trois sont gérés par la Ville de Nantes, un par le Département de Loire-Atlanttique, cinq par l'Accoord et 6 par des associations, dont le Nid de Jordan.
En cette fin d'après-midi, sur le tapis réservé aux tout petits, Stella s'amuse avec son père, Christopher, avant d'aller crapahuter à l'autre bout de la pièce sur ses quatre pattes. Tous deux font partie des premiers visiteurs du lieu d'accueil enfant-parent (LAEP) Le Nid de Jordan, qui a ouvert ses portes mardi 23 août 2022. « J'en ai entendu parler ce matin dans un autre LAEP, à la Perdriole, explique le jeune papa. Depuis le début de mon congé parental, on a beaucoup utilisé les LAEP. On a découvert ces lieux grâce à une de nos voisines. Cela permet à l'enfant de se sociabiliser avec d'autres adultes et d'autres enfants. »
« Les parents viennent chercher d'autres lieux, des espaces d'échange, pour se rassurer sur la parentalité », résume Ludivine, accueillante au Nid de Jordan. « Cela permet de prendre du temps avec son enfant, hors de la maison, car certains n'ont pas la chance d'avoir beaucoup d'espace, renchérit Anne-Marie, son binôme. C'est un lieu pour faire une pause et se poser. » Concrètement, le Nid de Jordan propose un local d'une cinquantaine de mètre carrés, divisé en plusieurs espaces (repos, créativité, jeux d'imitation, kitchenette et coin café pour les parents...) avec des équipements adaptés aux petits.
Deux permanences sont assurées chaque mardi, de 9h à midi et de 14h à 17h pour les petits de 0 à 3 ans, dans une limite d'une dizaine d'enfants. Avec à chaque fois un binôme d'accueillantes dont le rôle n'est pas tant de conseiller les parents que de les écouter. « Ce matin, nous avons eu la visite d'une maman qui se questionnait sur le sommeil de son enfant, raconte Ludivine. Elle se disait qu'elle pourrait voir des spécialistes. On ne lui a pas dit que c'est ce qu'il fallait faire ou non, on a simplement accompagné sa réflexion. Cela nous demande une posture particulière, pour laquelle on a été formées. »
Cette première permanence est plutôt calme, mais pour Marion Aragou, directrice de la crèche la Maison de Jordan, c'est une première étape importante de franchie. « Dans notre projet d'extension, qui a permis d'accueillir 40 enfants supplémentaires à la crèche à partir de 2020, on avait déjà ce projet de LAEP. Ça a été un petit peu long à se concrétiser, notamment du fait du covid. C'est une vraie nouveauté car un LAEP au sein d'une crèche associative, ça n'existait pas. » L'association qui pilote la crèche bénéficie du soutien de la CAF et de la Ville de Nantes pour assurer le fonctionnement du LAEP, avec une subvention versée en fonction des heures d'ouverture.
« On a eu aussi la chance d'être accompagnés par la Ville de Nantes, qui avait l'expérience sur le sujet, poursuit Marion Aragou. On a des temps d'échange en interne, avec la volonté de réfléchir sur nos pratiques. Les accueillantes sont aussi suivies par une psychologue spécialisée. » Tout est donc en place pour accueillir les parents et leur offrir une pause souvent indispensable lorsqu'on a un jeune enfant. À eux d'imiter Christopher et Stella et de se poser dans le Nid de Jordan.
En savoir plus sur les LAEP
Pas moins de 15 LAEP existent à Nantes. Trois sont gérés par la Ville de Nantes, un par le Département de Loire-Atlanttique, cinq par l'Accoord et 6 par des associations, dont le Nid de Jordan.