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Loire : et si l’imagination n’était pas un vilain défaut !

ActualitésPublié le 07 février 2022

Cette année à nouveau, des étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes ont imaginé un avenir à des lieux délaissés en bord de Loire. Les résultats sont, cette fois-ci comme la précédente, à la hauteur.

Le projet
Le projet "Partitions Contemplatives" imaginé par 7 étudiants de l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Nantes pour le site des Sablières à Trentemoult (Rezé).

Chaque année, les étudiants en architecture de la filière dite « classique », plutôt habitués à des projets terrestres, et ceux de la filière architecture navale, naturellement enclins à cogiter sur des projets aquatiques, se retrouvent autour d’un projet commun, mêlant les deux univers avec la Loire comme fil rouge. Des programmes libres, où la créativité des étudiants est souvent au rendez-vous : parmi les sept projets présentés, quelques pépites donnent vraiment envie.

Les Sablières dialoguent avec les chantiers Dubigeon

 « Nous avons choisi le site des Sablières à Trentemoult (Rezé), dans la friche qui jouxte le Pendule de Roman Signer, car c’est une zone peu mise en valeur aujourd’hui. Pourtant, en face, se dessinent les chantiers Dubigeon, lieux chargés d’histoire pour la construction navale nantaise, relatent Yannis Delhomme et Paul Charrier, étudiants en filière classique à l'ENSA Nantes. Nous nous sommes interrogés sur la réutilisation des coques de navires en fin de vie. Une sorte de retour aux sources pour les bateaux construits sur l’autre rive ». À partir de plusieurs sections de coques, le groupe de sept étudiants a imaginé un belvédère, un atelier artistique, une serre pour un jardin partagé, un espace d’attente pour le futur arrêt de Navibus et une scène ouverte. « Nous avons intitulé ce projet Partitions Contemplatives, pour inviter les promeneurs à tourner leurs regards vers la Loire, un paysage toujours changeant, magique ».

Les étudiants interrogent la réutilisation des coques de navires en fin de vie.
Les étudiants interrogent la réutilisation des coques de navires en fin de vie.

Le messager de la Loire

En 2019, la démarche Parlement de Loire était initiée par le POLAU-pôle arts & urbanisme. Avec une idée : Et si la Loire pouvait s’exprimer et défendre ses idées. Les auditions publiques ont ensuite été mises en récit par le talentueux écrivain Camille de Toledo dans Le fleuve qui voulait écrire… , un ouvrage salué par la critique. C’est pour faire suite à cette démarche qu’un groupe d’étudiants a imaginé son projet « Rencontre avec la Loire ». Au fil de l’eau et des rencontres ou événements, « L’écrivain », un convoi composé d’une toue motrice et de trois toues hâlées, se déplace sur la Loire et se transforme au gré des besoins en scène mobile pour des spectacles, des rencontres, des échanges. Camille de Toledo sera présent à Nantes lors d’une conférence, le 1er mars (entrée libre) au lieu unique, dans le cadre du Laboratoire Utile.

De la roche au fleuve et d’autres

Un autre groupe a imaginé un espace de calme à La Roche Ballue (Bouguenais), s’appuyant sur des infrastructures industrielles délaissées, vestiges d’une ancienne carrière où la nature a peu à peu repris ses droits. La mise en valeur de ce patrimoine passerait par la création d’un espace de restauration, d’un observatoire, d’un « espace de sommeil », propice à la détente.
Pour les autres groupes, l’imagination n’est pas en reste, avec « L’effet Mer » à Paimbœuf qui vise à reconnecter les marais et une cale de bord de Loire ; « le studio fluvial » inspiré de la résidence artistique du phare du bout du monde à La Rochelle, un espace déplaçable au gré des marées ; « le Belvéd’Erdre », une proposition de tiers lieu au pied de la Prairie du Tertre ; ou encore « La Phytosphère », pour dépolluer une île de Loire.