« Nantes aime les sportives et les sportifs, du monde professionnel et amateur, mais pas à n’importe quel prix. » À quelques semaines du début du Mondial au Qatar, la Cité des Ducs de Bretagne – à l’image de nombreuses grandes villes françaises – fait le choix de ne pas retransmettre de rencontres de la compétition sur écran géant. Ali Rebouh, adjoint aux sports, assume : « À l’heure de l’urgence sociale et écologique, nous ne pouvons fermer les yeux sur les conditions d’organisation de cette Coupe du Monde. »
Un choix dicté, notamment, par le non respect des droits humains : « On ne peut ignorer les conditions de travail insoutenables qui ont conduit à un nombre de victimes considérable pour construire ces stades, qui ne seraient plus utilisés à l’issue de la compétition », poursuit l’élu. Et sur le volet environnemental, d’ajouter : « On ne peut ignorer le scandale écologique de leur existence éphémère pour certains, et de leur climatisation à ciel ouvert pour la grande majorité. De plus, dans le contexte de crise énergétique internationale que nous connaissons, à Nantes, nous faisons aussi le choix de la sobriété. »
Une décision qui ne remet pas en cause le lien que Nantes nourrit avec le sport et le football en particulier : « La Coupe du Monde de football est un évènement planétaire, une fête populaire que seul le sport permet de vivre ; Nantes, ville sportive, ville de football, ville de liesse comme lors de la victoire du FCN en Coupe de France en juin dernier ou des victoires de l’équipe de France en Coupe du monde 1998 et 2018, n’assurera pas cette année, dans ce contexte si spécifique, de retransmission », conclut Ali Rebouh.