Entre le 25 septembre et le 20 décembre, près de 1300 personnes ont participé aux rendez-vous proposés par la Métropole afin de s’informer et d’émettre des avis concernant le futur pôle d’écologie urbaine (voir encadré). Une quarantaine de contributions numériques ont également été déposées sur le site du dialogue citoyen. « Une partie de notre objectif est atteint, se réjouit Mahel Coppey, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des déchets, de l’économie circulaire et de l’économie sociale et solidaire. Les personnes ont approfondi le sujet, elles sont pleinement engagées. C’était très intéressant de partager avec elles. »
Malgré la faible participation sur un projet d’une telle ampleur, les élus sont satisfaits du déroulement et des retours. « Le niveau d’exigence que nous demandent nos concitoyens est positif, affirme Robin Salecroix, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’assainissement et de la politique de l’eau. Que ce soit sur les impacts, la réduction de la pollution, la valorisation, l’insertion paysagère, ce dialogue nous challenge dans la poursuite du projet et nous aiguille sur les réponses à donner. »
Des débats et quelques propositions
Parmi les sujets les plus évoqués lors de ces trois mois d’échanges, se retrouve le dimensionnement du centre de valorisation et de traitement des déchets. Trop important pour certains, d’autres appuient sur l’importance de la prévention pour réduire le volume de déchets. « La préoccupation majeure des riverains est l’aggravation des nuisances, pointe Alain Radureau, l’un des garants de la Commission nationale du débat public (CNDP). Odeurs, pollution, trafic, cette inquiétude n’est pas à négliger. » Le choix entre compost et soupe méthanogène pour la valorisation des biodéchets a également été très débattu, ainsi que la réutilisation des eaux usées, la mise en place de transports alternatifs (ferroviaire ou fluvial), le réemploi, l’avenir des populations présentes sur le site et la propreté aux abords des installations.
« Quelques propositions concrètes ont été faites mais surtout, les participants ont deux grandes exigences : l’exemplarité du projet dans sa réalisation et son fonctionnement, et la transparence tout au long de la vie de ces équipements », ajoute Alain Radureau.
Suite le 20 janvier avec la remise du rapport des garants de la CNDP, auquel Nantes Métropole apportera une réponse le 20 mars 2024. La réponse argumentée aux contributions des particuliers et des collectifs interviendra entre avril et juin. Mais la concertation ne s’arrête pas là. De nouveaux dispositifs seront mis en place pour que l’information circule et que les citoyennes et citoyens puissent continuer à suivre et participer à l’avancée du projet.
Retrouvez toutes les informations liées au projet et à sa concertation sur la plateforme du dialogue citoyen.
Le pôle d’écologie urbaine en bref
Le pôle d’écologie urbaine prendra place sur la Prairie-de-Mauves, sur l’actuel site de la déchetterie et du centre de traitement et valorisation des déchets (CTVD). Il accueillera progressivement d’ici à 2031, la déchetterie réhabilitée et agrandie, une extension du CTVD pour traiter 270 000 tonnes de déchets par an (contre 140 000 aujourd’hui), une nouvelle station de traitement des eaux usées et une plateforme de valorisation des biodéchets.