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Une qualité de l’air « moyenne » à Nantes en 2022

Publié le 10 juillet 2023

La qualité de l’air est jugée moyenne la plupart du temps à Nantes en 2022 ... C’est le constat que dresse l’association Air Pays de la Loire dans son dernier rapport d’activité annuel. Explications avec Justine Ledoux, chargée de communication et sensibilisation au sein de l'association.

La qualité de l'air affichée en temps réel au pied du pont Anne-de-Bretagne. © Céline Jacq
La qualité de l'air affichée en temps réel au pied du pont Anne-de-Bretagne. © Céline Jacq / Archive

Selon votre rapport, la qualité de l'air est « moyenne » à Nantes. Qu'est-ce que cela signifie ?

« L'année 2022 a été qualifiée de « moyenne » pour sa qualité de l'air entre 70 et 80% du temps. On a relevé une qualité « dégradée » pour 15 à 20 % du temps et « mauvaise » entre 4 à 8% du temps. Aucune journée n’a connu d’indice de qualité de l’air très mauvais ou extrêmement mauvais en 2022. La qualité de l'air est proche des années précédentes. Il faut savoir que l'indice a été revu en 2021. Il prend en compte les normes établies par l'Organisation mondiale de la santé et est plus exigent qu'avant mais cela va dans le bon sens. Depuis quelques années la qualité de l'air s'améliore. »

L'été 2022 a marqué les esprits avec des records de chaleur et des incendies... 

« Oui, le record de chaleur de 1949 a même été dépassé dans plusieurs endroits dont Nantes, avec une température supérieure à 41°C le 18 juillet ! En été, c'est l'ozone qui détermine le plus souvent l'indice. C'est un polluant secondaire qui se forme sous l'effet du rayonnement ultraviolet quand il y des journées très chaudes et ensoleillées. Il est à l'origine des pics de pollution. Des niveaux d'ozone élevés ont dégradé la qualité de l'air et ont conduit à l'activation de procédures préfectorales pendant 3 journées en Loire Atlantique et en Vendée. Pourtant, les niveaux mesurés sont restés inférieurs à ceux enregistrés lors de la canicule de 2003, ce qui s'explique par une baisse des émissions des polluants précurseurs de l’ozone liés au trafic routier et des composés organiques volatils liés à l'industrie entre ces deux années. C'est une bonne nouvelle mais il ne faut pas relâcher les efforts puisqu'avec les changements climatiques on va vers davantage de canicules. »

Que préconisez-vous pour améliorer la situation?

« Si c'est possible, on recommande de privilégier d'autres modes de transports que la voiture. En cas de pics de pollution, on ne s'expose pas en faisant du sport intense, on aère son intérieur et on n'ajoute pas de produits irritants type javel quand on fait du ménage. On recommande aux personnes sensibles de consulter l'indice de qualité de l'air tous les jours et de s'inscrire aux alertes Air Pays de la Loire en cas de pics de pollution. Les Nantais peuvent aussi télécharger Naonair, une application gratuite qui permet de choisir l'itinéraire le plus sain au niveau de la qualité de l'air pour se déplacer et d'adapter ses comportements de manière simple et intuitive. La seule année où les émissions de polluants en Pays de la Loire ont été conformes aux objectifs de la stratégie nationale bas carbone pour respecter l'Accord de Paris était celle du confinement en 2020. Cela nous donne une idée de l'effort qu'il reste à fournir pour faire évoluer les choses ! »