L’AFMD 44 se mobilise pour rappeler la mémoire de la déportation

Lundi 27 janvier marquera le 80^e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. Cette date symbolique a été retenue par les Nations unies pour commémorer les génocides et œuvrer à la prévention des crimes contre l’humanité. La délégation de Loire-Atlantique des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD 44) célèbre l’anniversaire en organisant avec la compagnie J’te ferais dire « 1945-2025 : voix et visages de la déportation », un week-end pour faire connaître l’histoire des femmes et des hommes victimes de la déportation. Des juifs, bien sûr, mais aussi des résistants – dont beaucoup de communistes, des membres de minorités… : « La plupart n’étaient pas des héros, mais tout un chacun, des personnes "ordinaires" condamnées pour leurs origines ou leur engagement politique. C’est ce que nous voulons mettre en avant », explique Juliette Raynaud, membre de l’association.

Théâtre, conférences, concerts...

Au programme de ce week-end du souvenir : deux représentations de la pièce Le 20^e convoi par la compagnie J’te ferais dire (samedi 25 janvier à 19h, dimanche 26 janvier à 16h30), des intermèdes musicaux (chorale de butte Sainte-Anne, JEAN), des expos, un concert participatif « Chants de lutte et d’espoir » (samedi à 20h30), la projection du film de Natacha Giler, Le retour des résistantes (dimanche à 11h), des expositions, des conférences, le témoignage d’enfants de déportés…

Une forme de lutte contre les idées d’extrême-droite et le fascisme

Depuis 1995, l’association départementale des amis de la fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD 44), fondée par Marie-Claude Vaillant Couturier, veille à maintenir le souvenir de celles et ceux qui ont connu l’enfer des camps de concentration. « Nous maintenons cette mémoire pour empêcher que cela se reproduise. C’est une forme de lutte contre les idées d’extrême-droite et le fascisme. »

1 852 déportés recensés dans un mémorial virtuel

L’AFMD a mis en ligne un mémorial virtuel des déportés de Loire-Inférieure, qui recense 1 852 hommes, femmes et enfants déportés nés, domiciliés ou arrêtés sur le territoire de la Loire inférieure durant la Seconde Guerre mondiale : 1 507 pour la déportation de répression et 345 pour la déportation génocidaire. Chaque déporté est précisément identifié avec une fiche biographique et une photo. Autant de visages pour ne pas oublier la réalité du fascisme.