« Nantes est endeuillée » : Johanna Rolland réagit à l’attaque surven…
[Dossier] 8 choses à savoir sur la rentrée scolaire 2023 à Nantes
Publié le 30 août. 2023
Dernière mise à jour 02 janv. 2024
Lundi 4 septembre 2023, 19 800 enfants retrouvent le chemin des écoles nantaises. Restauration scolaire, nouvel établissement dans le quartier Doulon-Gohards, accueil des enfants en situation de handicap... Découvrez les infos clefs de la rentrée.
1
-
19 800 enfants (dont 2470 pour qui ce sera l'entrée à l'école) sont attendus dans les 48 écoles maternelles, 45 écoles élémentaires et 24 écoles primaires de Nantes. Deux nouvelles écoles, Germaine-Tillion dans le quartier Champ-de-Manœuvre, et Claire-Bretécher à Doulon-Gohards, font leur première rentrée. « Entre 2015 et aujourd’hui, ce sont 200 classes supplémentaires que nous avons ouvertes à Nantes, souligne Johanna Rolland, maire de Nantes. Cette année, nous en sommes à 941 contre 760 en 2015. Pour cela, il faut des moyens : 260 M€ mobilisés d’ici à 2026 au titre de l'éducation (l'éducation est le premier budget de la Ville de Nantes avec 101,8 M€ en fonctionnement, ndlr), la création de 9 nouvelles écoles et 22 projets de réhabilitations et d'extensions. L’an dernier, les travaux d’agrandissement se sont ainsi terminés par exemple à l'école Alain-Fournier ou à l'école des Plantes.» Suite aux mesures prises par la directrice académique, on décompte pour cette rentrée 20 ouvertures et 17 fermetures de classes.
-
La Ville continue de créer de nouvelles écoles, et de moderniser les plus anciennes, mais elle le fait avec en tête une priorité : « L’école Germaine-Tillion, quartier Nantes-Erdre et l’école Claire-Bretécher, à Doulon, illustrent parfaitement la bifurcation écologique qui est au cœur de notre politique éducative, observe Johanna Rolland. Celle-ci se traduit par l’adaptation de notre patrimoine scolaire au défi climatique mais également à travers nos 52 cours qui seront réinventées d’ici la fin du mandat.» Ainsi, à l'école des Plantes, les travaux ont permis d'atteindre un niveau énergie E3 et un bilan carbone C1, grâce aux 50 m² de panneaux photovoltaïques installés et au raccordement au réseau de chaleur urbain. Dans les bâtiments existants, une ventilation a été installée pour améliorer la qualité de l’air intérieur et des pares-soleil ont été ajoutés en façades sud pour améliorer le confort d’été. Un exemple parmi d'autres des logiques à l'œuvre dans la rénovation du patrimoine scolaire.
Côté cours de récréation, les efforts se poursuivent. L'ambition est que ces cours soient adaptées au changement climatiques, favorisent l’égalité filles-garçons et l’accessibilité universelle, soient insérées dans leur quartier, tout en faisant une large place à la nature et en permettant à tous les enfants et tous les tempéraments d’y trouver leur place pour s’y amuser. À ce jour, 14 cours réinventées ont été livrées, 18 sont en travaux ou en étude. 13 cours de 12 écoles, particulièrement chaudes et minérales, vont bénéficier d’une réhabilitation complète, et 8 cours ont fait l’objet d’interventions ponctuelles de débitumage ou de plantations.
-
7 enfants sur 10 déjeunent à la cantine, où 15 000 repas sont servis chaque jour. « On veut y bouger les lignes pour être cohérents avec l’enjeu social et l’enjeu environnemental, insiste Johanna Rolland. Ainsi, malgré l’inflation, l’augmentation du prix des matières premières, nous faisons le choix de continuer à proposer une alimentation de qualité, mais abordable (de 0,85 à 6,66 € par repas, selon le quotient familial, ndlr). On passe ainsi à 41% la part du bio, 19% sur les produits locaux. Et on continue le travail pour aller vers une suppression du plastique, limiter le gaspillage alimentaire, on a une filière compostage qui est prête...»
La collecte des déchets alimentaires va ainsi devenir la norme dans tous les restaurants scolaires et la cuisine centrale d'ici à la fin de l'année 2023. Cette année verra la poursuite de l'alternative végétarienne, qui consiste à proposer une option sans viande quand celle-ci est au menu. De janvier à juin 2023, 16% des enfants en ont bénéficié. Afin de bien entendre les besoins des familles, un dialogue citoyen est en cours, avec une réponse de la collectivité attendue pour la fin de l'année sur son futur modèle de restauration. Un modèle qui obtient néanmoins déjà des résultats reconnus. « Nous venons d'obtenir le label Ecocert, rappelle Ghislaine Rodriguez, adjointe à l'Éducation. Il assure une transparence et une qualité, confirmée par un tiers. C'est une garantie pour les familles d’avoir un regard extérieur sur la restauration scolaire. »
-
L'objectif de la Ville de Nantes est de proposer une école aussi inclusive que possible. Ainsi, les projets de rénovation ou d'extension des écoles intègrent systématiquement la question de l'accessibilité universelle. Les écoles Fellonneau, Les Plantes, Claire-Bretécher et Ile-de-Nantes sont conçues pour accueillir une unité d’enseignement externalisée (UEE) pour les enfants en situation de handicap. Fellonneau devrait ainsi accueillir une UEE de l’ADAPEI à la rentrée 2024. Cette rentrée la Ville de Nantes ouvre un dispositif d’autorégulation (DAR) au sein de l’école élémentaire André-Lermite pour les enfants présentant des troubles du spectre autistique, en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS) et l’Éducation nationale.
« Au-delà des demandes fortes que l’on fait à l’État, on démarre avec nos partenaires la coconstruction d’une charte de l’école inclusive, indique Ghislaine Rodriguez. On sait que l'accueil des enfants en situation de handicap est difficile, notamment en maternelle, car ce sont des enfants jeunes, et parce que l'on découvre parfois les handicaps. Cette démarche nous permettra de faire un pas de plus vers un accueil vraiment digne de toutes et tous à l’école. » Lors de la précédente année scolaire, 747 enfants en situation de handicap étaient accueillis dans les écoles publiques nantaises, dont 562 dans les classes ordinaires, 123 en classe ULIS (Unités localisées pour l'inclusion scolaire) et 55 en Unités d’enseignement externalisée (UEE).
-
Moins de véhicules motorisés, plus de mobilités douces à proximité des écoles, c'est l'ambition de la Ville. Ainsi, 1,5 M€ ont été investis sur le mandat, principalement dans l’installation d’abris et et la pose de supports pour les vélos et les trottinettes. Nantes Métropole a par ailleurs lancé en 2016 une démarche écomobilité scolaire dans 25 écoles publiques nantaises. Concrètement, un diagnostic approfondi était mené sur l’écomobilité adaptée à l'école, avec une sensibilisation et des animations auprès des élèves, enseignants, parents…
Désormais, les écoles pourront bénéficier de modalités d’intervention « à la carte » plus adaptées à chaque territoire et à chaque école. Les écoles pourront solliciter des documents d’information sur les cheminements existants, une enquête parents sur les pratiques de mobilités, des diagnostics techniques et propositions d’interventions.
Enfin, la Ville accompagne les initiatives citoyennes pour la création de rues scolaires (piétonisées aux heures d’ouverture des classes). La mise en place d’un tel dispositif nécessite toujours une phase d’expérimentation, et est réinterrogée à chaque rentrée scolaire pour faire le point sur la dynamique citoyenne. Aujourd’hui, sept rues scolaires sont en fonctionnement, trois en cours d’expérimentation.
-
Nouvelles écoles, nouvelles (bonnes) habitudes. À Nantes, 5 parcs ont banni le tabac depuis 2021 en partenariat avec la Ligue contre le cancer. Et avec cette rentrée scolaire, les écoles Germaine-Tillion et Claire-Bretécher deviendront elles aussi des espaces sans tabac. Des espaces seront créés aux abords de ces écoles (entrées, parvis), avec une signalétique et des temps de sensibilisation et d’information animés par la Ligue contre le cancer 44 à destination des enseignants, animateurs péri et extra scolaires, des agents municipaux mais aussi des parents et des enfants. Le tabac reste en effet la première cause évitable de mortalité en France, l’idée est donc de “dénormaliser” sa consommation sur l’espace public. Sans compter qu’au-delà de la question de la santé publique, les mégots polluent considérablement : un seul d’entre eux peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau. L’ambition de la Ville de Nantes est donc d’étendre la démarche à l’ensemble de ses écoles à la rentrée 2024.
Une mesure qui vient compléter l'action de la Ville pour la santé des enfants. « Un enfant qui n'est pas en bonne santé ne peut pas apprendre correctement », rappelle Ghislaine Rodriguez. Nantes est en effet l’une des rares villes à disposer d’un service de santé scolaire par délégation de l’Éducation nationale, avec une équipe de 14 médecins, 17 infirmiers et 11 assistants sociaux scolaires.
-
Trois nouveaux accueils de loisirs ouvrent leurs portes pour cette rentrée 2023 : à l’école Chêne-d’Aron, dans le secteur Maisdon-Pajot-Fraternité et à Bottière. Avec ces ouvertures, une réorganisation géographique et l’ouverture de nouvelles places dans les accueils existants permettent de proposer cette année 314 places supplémentaires les mercredis après-midi. Au total, l’Accoord, qui est chargé de ces accueils de loisirs, propose donc 3 398 places.
-
Depuis 2018, l'association Léo Lagrange Ouest est l’opérateur de l’accueil périscolaire (qui comprend les temps du matin, du midi et du soir). Pour mieux faire découvrir aux familles les activités qui y sont proposées, un festival du périscolaire sera organisé du 25 septembre au 6 octobre. L'occasion de découvrir aussi les 9 enjeux éducatifs prioritaires de l'association (transition écologique et le lien avec la nature, lutte contre les discriminations, créativité et expression, développement de la culture scientifique, découverte de la culture et des langues régionales, éducation au numérique et au médias, éducation à l’alimentation et au goût, développement des pratiques participatives, développement des pratiques sportives).
L'an dernier, 1 500 enfants en moyenne fréquentaient le périscolaire le matin, 6 067 l’accueil du soir de 16h30 à 18h30, encadrés par 879 animateurs et animatrices. La tarification, basée sur les quotients familiaux, a subi une augmentation de 3%, nettement inférieure à l'inflation.