L'essentiel du Conseil métropolitain du 7 février 2025

Regardez le Conseil métropolitain :

Le budget primitif annonce les grands choix politiques qui seront faits au cours de l’année, en termes de dépenses et d’investissements publics. Ce budget primitif 2025 (qui s’élève à 1,819 milliard d’euros) traduit les priorités de Nantes Métropole : le soutien à l’emploi, à l’innovation économique et sociale et à l’accompagnement des plus fragiles, tout en accélérant la bifurcation écologique. Ainsi, près de 722,4 millions d’euros seront investis sur cette dernière année pleine du mandat. Les mobilités (272,3M€), l’eau (87,6 M€), les espaces publics et la voirie (102,3 M€), la gestion des déchets (25 M€) et l’habitat (53 M€) constitueront les principaux postes d’investissement. « Ce programme d’investissement très lourd est structurant pour les mobilités nantaises. Il est permis grâce à un réendettement de 129 millions d’euros et une baisse de l’épargne nette », annonce Pascal Bolo, vice-président de Nantes Métropole, adjoint aux finances.

Construction d’une route, rénovation d’un bâtiment... Chaque dépense publique peut avoir un impact direct sur l’environnement : celui-ci peut être bénéfique ou négatif. Pour mesurer cet impact en détail, la totalité du budget métropolitain 2024 a été analysée au regard des enjeux de transition : comme la préservation de la biodiversité, l’empreinte carbone ou encore ou la santé environnementale. « Cette pratique nous permet de nous améliorer en permanence et de vérifier si, dans chaque projet, nous avons utilisé les solutions les plus favorables à l’environnement lorsque cela était possible : comme le réemploi de matériaux, la rénovation plutôt que la construction, l’utilisation d’énergie décarbonée... », éclaire Tristan Riom, vice-président de Nantes Métropole et adjoint à l’énergie.

De la même manière, certaines dépenses métropolitaines sont désormais analysées sous le prisme du genre : afin de mesurer leur impact sur l’égalité femmes-hommes. C’est le cas du projet de place Gloriette Petite-Hollande, qui sera analysé de cette manière. L’objectif est que son aménagement (éclairages, mobiliers urbains) permette aux femmes et aux hommes de se déplacer et d’occuper de manière égale les espaces publics. « Un budget, c’est un levier puissant de changement et de transformation, c’est pourquoi nous évaluons et mesurons son impact sur l’égalité », explicite Nathalie Leblanc, conseillère métropolitaine déléguée à l’égalité femme-homme et à la longévité.

Après plusieurs mois de concertation et une enquête publique très suivie (30 000 visites sur le registre dématérialisé), de nouvelles modifications du plan local d’urbanisme métropolitain (PLUm) ont été adoptées. L’objectif est double : « Relancer la production de logements pour répondre aux besoins des habitants, et renforcer la protection du végétal, des sols vivants et de la biodiversité », explique Pascal Pras, vice-président chargé de l’habitat et de l’urbanisme durable. Parmi les évolutions : la protection de nouveaux espaces végétalisés (89 hectares), la bascule de zones aujourd'hui urbaines vers des zonages agricoles et naturels (50 ha), ou encore l’apparition d’une nouvelle obligation de plantation pour tout projet comportant de la pleine terre. Dans le même temps, le PLUm va autoriser une l’augmentation des hauteurs des immeubles dans les secteurs de renouvellement urbain. De nouvelles Orientations d’aménagement et de programmation (OAP) sont aussi créées et certaines modifiées, de manière à faciliter les opérations de construction en cours et à venir. Le potentiel total est estimé à plus de 8 300 nouveaux logements, dont près de 2 640 logements sociaux.

Nantes Métropole investit pour soutenir les actions de proximité dans un esprit de solidarité et de redistribution. Adopté en début de mandat, le pacte financier prévoit un fonds de concours en investissement pour des équipements qui bénéficient aux usagers de plusieurs communes membres. 

4 projets intercommunaux à hauteur de 6,2 millions d'euros (M€) sont ainsi présentés au conseil métropolitain : l'extension du centre aquatique So’Pool pour les communes de Saint-Sébastien-sur-Loire et de Basse-Goulaine, la construction d'un pôle sportif pour les communes du Pellerin, de Brains et de Saint-Jean-de-Boiseau et celle de deux cuisines centrales mutualisées, entre les communes de La Chapelle-sur-Erdre, Orvault et Saint-Herblain et entre celles de Rezé et de Bouguenais.