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[Notre histoire] Le Chœur universitaire de Nantes a 60 ans
Publié le 11 déc. 2025
Dernière mise à jour 11 déc. 2025
Le samedi 13 décembre, à quelques encablures de Noël, le Chœur universitaire de Nantes propose un récital de circonstance en la basilique de Saint-Nicolas. Un événement qui nous permet de plonger dans son histoire.
Le Chœur universitaire de Nantes, l’un des plus anciens chœur universitaire de France, est un ensemble vocal amateur fondé en 1963, sous l’impulsion d’un groupe d’étudiants, qui élisent Jean-François Héron comme premier chef de chœur. Et ce dans le sillage de la renaissance de l’Université de Nantes en 1961. Sa qualité musicale attire de nombreux étudiants. À la fin des années 1960, 180 choristes font partie du CUN.
L’arrivée de Dominique Philbert en 1982 marque une renaissance. Sous sa direction, la chorale se structure, multiplie les concerts et diversifie son répertoire (baroque, jazz, variété française). Dominique Philbert quitte la chorale en 1990. Les années 1990 sont marquées par une succession de chefs (Étienne Daniel, François Denis, Jean-Martial Fouilloux) et une grande richesse musicale : musique orthodoxe, répertoire russe, Schönberg, des collaborations avec « Musicampus » et des projets ambitieux comme la création Fauvel pour le 30e anniversaire en 1993. La chorale participe également au Festival universitaire de Belfort et s’ouvre au jazz via le Big Band universitaire.
Le CUN, fringant sexagénaire
Installé dans le paysage musical et culturel nantais, le CUN rassemble depuis chaque année plus d'une centaine de choristes : des universitaires bien sûr pour près de la moitié des effectifs (étudiants de tous niveaux et toutes filières, étudiants Erasmus, enseignants et personnel administratif) mais aussi plus largement des amateurs du chant choral. Musiques sacrées, musiques du monde, registre lyrique ou plus contemporain : le Chœur universitaire de Nantes explore un large répertoire éclectique sonore et vocal. Le Chœur se produit aussi bien a capella qu’avec un accompagnement instrumental.
Les Nantaises et les Nantais ont pu le (re)découvrir le dimanche 30 novembre dernier, à l’occasion de la déambulation proposée dans le centre-ville de Nantes, de la place Graslin au Passage Pommeraye, et des Galeries Lafayette à Sainte-Croix, pour un final frissons dans le cœur de l’église. Et le concert donné à la basilique Saint-Nicolas samedi 13 décembre illustre le dynamisme de cet ensemble vocal dirigé par Bertrand Richou depuis 2022, le 19e chef depuis la création du CUN. « Historiquement, c’est un chœur qui a toujours été très nombreux et diversifié en âges. Il a la même vocation depuis ses débuts : mettre des personnes sans forcément d’expérience avec des chanteurs expérimentés. Une forme de patronage existe au sein du chœur, il est connu pour ça et n’a pas peur d’affronter les différents répertoires. Aujourd’hui, il compte 130 membres. C’est enrichissant professionnellement. Techniquement, ce sont des défis à relever et musicalement également
», explique Bertrand Richou.
En France, le Chœur universitaire de Nantes est donc l’un des plus anciens et des plus importants avec ceux de Toulouse, Paris (Grandes écoles) et Lyon. Il est par ailleurs permanent, autre singularité. Et il a été également dirigé par Gilles Gérard, Ghislain Louvet, Jean-Pierre Brehu, Pierre-Louis Bonamy. « C’est une belle société humaine et diversifiée avec un but artistique
», souligne Bertrand Richou, qui perpétue à la tête du CUN les collaborations avec l’Orchestre universitaire et celui de l’ONPL.
Un chœur, trois générations
Marie Lebigre est membre du CUN depuis 2001. Cheffe de projet informatique au CHU de Nantes, elle témoigne de son engagement : « J’étais étudiante alors à l’École vétérinaire. J’avais entendu un concert quelques années avant. Dès la première répétition, je me suis dit que j’avais trouvé un endroit incroyable. Depuis, je ne l’ai plus quitté. C’était une grande ouverture, à la fois artistique et personnelle. C’est la famille que l’on choisit. Presque tous mes amis en sont membres. Ou en ont été membres. Ce qui est irremplaçable, cela reste le plaisir de chanter, quel que soit son niveau. L’enthousiasme des étudiants apportent cette énergie, malgré le renouvellement annuel, poursuit-elle. J’apprécie ce creuset générationnel. Chanter dans cet ensemble vocal, c’est bon pour la santé mentale en côtoyant cette énergie qui porte et cela nous oblige à rester en mouvement ! Trois générations partagent la vie associative du CUN. Et cela nourrit sa cohésion.
»
Aujourd’hui donc, Bertrand Richou et le CUN explorent un répertoire « avec une direction artistique claire : la musique classique contemporaine anglo-saxonne. Pour le concert de la basilique Saint-Nicolas, nous chanterons un répertoire nordique (scandinave, balte, britannique ), autour du thème de l’eau. Nous associons Noël avec l’eau glacée et froide d’où le titre « songes glacées.
» Et ce défi : faire entendre des aurores boréales.
» Une promesse nimbée de poésie, à découvrir.
Pratique
L'info en +
50 ans, Mozart et jazz-rock
Le CUN célèbre son 50e anniversaire en 2013 avec la création du Rock'quiem - une interprétation inédite du Requiem de Mozart avec un accompagnement jazz rock - qui donne lieu à l'enregistrement d'un CD. Ce, sous la direction de Ghislain Louvet, chef de chœur depuis 2003. Les musiciens (piano, basse et batterie) s'inspirent de la musique écrite pour créer leur propre atmosphère qui soutient le chœur tout au long de l'œuvre, les solistes (ténor, baryton-basse, alto) interprètent « d'une façon plus brute et plus libre
», relate alors la presse locale.