À Saint-Sébastien-sur-Loire, le secteur de l’hôtel de ville se transforme

Publié le 08 déc. 2025

Dernière mise à jour 08 déc. 2025

Le secteur de l’Hôtel de ville se transforme pour devenir piéton et végétalisé. Les travaux, qui ont démarré début décembre, s'achèveront l’hiver prochain.

  • Image de synthèse de la future place de la mairie à Saint-Sébastien-sur-Loire, avec des piétons qui profitent des espaces verts et du mobilier urbain.
    Les travaux prévoient de connecter la place Marcellin-Verbe, la rue du 8-mai-1945 et l’allée Christiansen dans un grand espace piéton et végétal, en continuité avec le jardin de la mairie. © Città Urbanisme & Paysage

C’est un point central de Saint-Sébastien-sur-Loire. Abritant la mairie, le CCAS et deux écoles, la place Marcellin-Verbe est bien connue des habitants et habitantes. Elle s’apprête à changer radicalement de visage. 

Au départ, « le projet consistait à repenser la circulation, pour apaiser la ville et favoriser les mobilités douces »explique Bruno More, paysagiste-urbaniste à Città qui assure la maîtrise d'œuvre. « Finalement, le choix a été fait de piétonniser totalement la place et les rues adjacentes. Ça nous a laissé une plus grande liberté, pour faire plus de place au végétal » se réjouit-il. 

« Une place-jardin »

Dans un esprit de continuité avec le parc de l’Hôtel de Ville, cette « place-jardin » a été pensée pour les piétons, avec de nouveaux arbres, du mobilier urbain propice à la détente et des cheminements ponctués de « bulles végétales »« On apporte des lignes courbes et fluides à l’ensemble afin de contraster avec l’architecture brutaliste des années 60 de la mairie », commente Pierre Offresson, architecte chez Città, « comme sur le parvis de la gare Nord de Nantes. » 

Ce réaménagement permettra de reconnecter le secteur à l'avenue de Gaulle, sur laquelle passe le Chronobus. La place Marcellin Marcellin-Verbe, la rue du 8-mai-1945 et l’allée Arthur Christiansen formeront ainsi un grand ensemble.

Parvis sécurisés

Déjà piétonne, l’allée Christiansen deviendra une promenade ombragée intergénérationnelle, avec une aire de jeux d’enfants, des agrès pour seniors et de la végétation au sol pour « créer une ambiance de sous-bois »détaille Pierre Offresson. L’école maternelle du Centre et l’école élémentaire Théodore-Monod bénéficieront d’un grand parvis, où s’ajouteront aux 12 appuis vélos existants, 25 nouveaux, dont 5 pour les vélos-cargos.

« Lors des concertations avec les habitants, on s’est rendu compte que le projet rencontrait une adhésion très forte, en particulier de la part des parents » confie Jérôme Lagadec, chargé de conduite d’opération à Nantes Métropole. La grande aire piétonne vient en effet sécuriser le déplacement des écoliers. Le stationnement reste toutefois possible derrière la mairie, qui passe en zone bleue– avec plusieurs places pour les personnes à mobilité réduite – afin d’assurer une rotation des véhicules. Ce parking, réservé aux seuls usagers, sera accessible par la rue de la Taponnière.

Un an de travaux

Au total, 2 260 m2 vont être débitumés. Un moyen de s’adapter aux enjeux climatiques. Dans le même objectif, le système de gestion des eaux pluviales est modifié. « On va changer la pente afin que les eaux pluviales ruissellent directement vers les végétaux » explique Bruno More. Désormais, la pluie ne terminera dans le réseau qu’en cas d’épisode pluvieux exceptionnel . 

Les travaux d'aménagement ont commencé début décembre rue du 8 mai. Ils se poursuivront à partir de février sur l’allée Christiansen, puis sur la place à compter de juin. Un corridor piéton et un accès riverain seront mis en place. Financé par Nantes Métropole, le projet, d’un coût de 3 millions d'euros, verra le jour fin 2026.

Le projet en quelques chiffres

  • 1 492 m2 de surfaces végétalisées supplémentaires
  • 2 260 m 2 de surfaces débitumées
  • 37 appuis vélos
  • 55 arbres plantés

Le choix des essences d’arbres

Les arbres plantés ne sont pas choisis au hasard. Ce choix est orienté par « plusieurs problématiques », que détaillent Bruno More : 

  • Le confort : on prend des arbres caducs qui apportent de l’ombre l’été et laissent passer la lumière l’hiver.
  • L'adaptabilité : on choisit une palette de végétaux qui se trouve plutôt dans les climats méditerranéens, habitués au stress hydrique.
  • L’esthétisme : on essaie d’alterner les végétaux et buissons en fonction de la saisonnalité de leur floraison, afin que l’espace soit durablement fleuri dans l’année.
  • La sécurité : on évite les arbres racinaires traçant en privilégiant les pivotants pour préserver les revêtements.