Une tour Bretagne plus sobre et plus verte

Construit dans l’euphorie verticale des Trente Glorieuses, le gratte-ciel nantais a dû fermer les portes de son célèbre Nid en 2020 pour des raisons de sécurité. En sommeil depuis, la tour de 144 mètres va faire l’objet d’une opération de réhabilitation estimée à 135 millions d’euros et pilotée par le groupe Giboire, propriétaire principal. 

Exit l’enveloppe marron, le nouveau bâtiment, à la silhouette d’origine conservée, va gagner en clarté grâce à l’utilisation d’aluminium recyclé en façade. Les bureaux seront remplacés par 200 logements répartis sur 30 niveaux avec, au sommet, un belvédère accessible gratuitement. Le socle de 8 étages abritera un hôtel d’une centaine de chambres, un restaurant, des commerces et des bureaux. 

Le projet se veut exemplaire en matière de transition environnementale avec la réhabilitation de l’existant, le raccordement du bâtiment au réseau de chaleur urbain en remplacement des énergies fossiles, la végétalisation des toitures ou encore l’installation de nichoirs pour les oiseaux et coléoptères.

Les habitantes et les habitants de Nantes et de la métropole vont pouvoir retrouver le sommet de la tour et sa vue imprenable, inaccessible depuis la fermeture du Nid. Les 33^e et 34^e étages, débarrassés des locaux techniques actuels, hébergeront un lieu convivial et culturel où l’on pourra boire un verre, écouter un concert ou voir une expo. Culminant à 107 mètres de haut, le belvédère panoramique sera accessible à toutes et tous gratuitement. Dans le socle de la tour, les Nantaises et les Nantais retrouveront des commerces, un restaurant, et un nouvel écrin pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire avec 1000 m² dédiés au réseau des Ecossolies et à l’Agence culturelle bretonne de Loire-Atlantique.