Accueillir la biodiversité dans son jardin: 5 conseils

Publié le 17 juin. 2024

Laisser un coin d’herbes folles, installer un nichoir, tondre moins souvent, privilégier les végétaux locaux… Développer et préserver la biodiversité est à la portée de toutes celles et tous ceux qui possèdent un bout de balcon ou de jardin. Ça vous tente ? Voici quelques pistes.

  • « On dit souvent, une espèce animale = une espèce végétale car certains papillons ne se reproduisent que sur un type de plante, d'où l'importance de la variété », explique Philippe Brisemeur à la LPO. © Archives Nantes Métropole
    « On dit souvent, une espèce animale = une espèce végétale car certains papillons ne se reproduisent que sur un type de plante, d'où l'importance de la variété », explique Philippe Brisemeur à la LPO. © Archives Nantes Métropole

Créer une mosaïque d’habitats et laisser des herbes hautes

Dans un jardin, l’idéal, c’est d’avoir une variété de milieux : une strate d’herbes hautes, des arbustes touffus, des plantes mellifères (pissenlit, thym, origan…) et si possible des arbres (n’oubliez pas les fruitiers). On le rappelle, un jardin biodivers, ce n’est pas un jardin tiré à quatre épingles ! Et ce n’est pas « sale » de laisser des herbes hautes. Avec les fleurs, elles vont attirer les insectes, qui inviteront eux-mêmes les oiseaux. C’est dans ces herbes que les larves deviennent papillons, et que sauterelles et criquets s’abritent l’été. Il est intéressant de faire tourner les zones hautes : l’une sera gardée toute la première année jusqu’à l’automne suivant et une autre prendra le relais. Si vous avez des pierres, des branches mortes ou des feuilles, ne vous précipitez pas à la déchetterie. La petite faune (rouge-gorge, hérisson, abeille charpentière et bien plus encore…) y trouvera abri et nourriture. Et s’il vous reste de la place, pourquoi ne pas installer une pièce d’eau, qui séduira encore de nouvelles espèces (libellules, batraciens) ? Pas de risque de moustiques, car une fois équilibré, le milieu s’autorégule !

Tondre moins souvent, moins court

Tondre à 10 cm, c’est mieux qu’à 3 ! Ça repousse moins vite, on conserve un habitat pour les insectes, et herbes hautes et fleurs se ressèment. On peut bien sûr tondre des allées pour circuler. Tout ce qu’on coupe, on le garde : on le broie en paillage, on le composte… La nature en profite, et nous aussi, puisque l’on fait moins d’allers-retours à la déchetterie. Si les tondeuses automatiques sont pratiques, il est préférable d’éviter de les faire fonctionner la nuit car, peu bruyantes et peu visibles, elles n’effraient pas les hérissons qui sortent pour se nourrir et peuvent se retrouver blessés. Le rotofile aussi blesse les hérissons endormis… 

Ne pas tailler les haies entre mars et fin août

Du 15 mars au 31 août, on laisse les oiseaux nicher tranquillement ! Et donc, on ne taille pas ses haies. Les agriculteurs ont d’ailleurs interdiction de le faire, sous peine d’amende… Car certains oiseaux font leur nid en bas de haies (et pas uniquement dans les arbres), comme le merle, qui l’installe à 1,20 mètre environ. Le meilleur moment pour la taille ? Novembre et décembre, quand les plantes sont au repos.

Planter des végétaux du coin

Plutôt que d’importer des végétaux exotiques, on opte pour des locaux. Ils sont naturellement adaptés aux conditions climatiques nantaises et n’ont pas besoin d’être arrosés (ou beaucoup moins). Regardez ce qui pousse chez votre voisin.e et demandez-lui des boutures ou graines, ou bien rendez-vous à la Folie des Plantes le premier week-end de septembre – une mine d’or pour dénicher des plantes ! Si on achète en pépinière, on privilégie le label « végétal local ». Pensez aussi aux haies en plantant des noisetiers, fusains, ajoncs, genêts… 

Installer un nichoir et des mangeoires

Nichoir et mangeoires sont simples à installer, même sur un balcon. Grâce au premier, vous aurez peut-être la chance d’observer des mésanges bleues ou charbonnières, qui ne sont pas farouches pour un sou. Et avec les mangeoires (uniquement l’hiver), vous aurez le plaisir de voir les oiseaux venir piquer les graines. 

L’animal en ville, synonyme de biodiversité

À Nantes, on peut croiser des chauves-souris et des renards (la nuit), des loutres d’Europe (dans nos cours d’eau) ou encore des tritons marbrés. Pour protéger cette faune sauvage, la Ville a adopté en juin 2025 un plan d’action (et édité un guide à ce sujet). Par exemple, des passerelles et passages naturels, ou encore des abris adaptés sont créés. Dans le guide, la Ville rappelle qu’il faut limiter au maximum l’usage de pesticides et autres produits toxiques dans nos jardins, ou encore qu’il est interdit de détruire des habitats d’espèces protégées, comme les nids d’hirondelle. Si vous trouvez un animal blessé, contactez la Clinique de la faune sauvage de Nantes (02 40 68 77 76) ou le SDIS  44 (18).

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