Acheter un logement dans la métropole nantaise comme dans la plupart des grandes villes françaises relève de plus en plus du parcours du combattant. La tension sur le marché immobilier est devenue très forte. Depuis 2016, le prix médian des appartements anciens a bondi de 45 % en Loire-Atlantique, et de 33 % pour les maisons, selon les chiffres publiés début octobre par l’Agence d’urbanisme de la métropole nantaise. Conséquence : plus d’un tiers des acquéreurs ont des revenus mensuels supérieurs à 4 000 € par mois.
3700 euros le mètre carré
Le Programme local de l’habitat (PLH) de la Métropole prévoit déjà un certain nombre de dispositifs pour aider les ménages à se loger : locatifs sociaux ou abordables, logements en accession abordable, bail réel solidaire qui permet d’acheter les murs de son logement, mais pas le terrain… Vendredi 7 octobre, les élus ont voté l’introduction d’une nouvelle offre intermédiaire, non financée par l’État, à destination des ménages aux revenus moyens qui sont dans l’entre-deux. « Notre priorité est de permettre à chaque habitant de trouver logement qui corresponde à ses besoins et à ses capacités financières », explique Pascal Pras, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’habitat et de l’urbanisme durable. Ces nouveaux logements, à prix encadrés, seront plafonnés à 3700 euros TTC le m². Il permettront aux ménages qui sont juste au-dessus des plafonds de l’accession abordable mais qui n’ont pas suffisamment de ressources pour acheter sur le marché libre, de pouvoir prétendre à la propriété », détaille l’élu. Concrètement, pourront bénéficier de cette nouvelle offre les foyers dont le revenu fiscal ne dépasse pas 27 481 euros annuels pour une personne seule, ou 53 281 euros pour un couple avec deux enfants.
250 logements par an
La Métropole soutiendra la construction de 250 logements en accession intermédiaire par an. Pour permettre ces prix avantageux, la collectivité prend en charge 300 euros HT par mètre carré, par le biais d’une minoration des charges foncières, « ce qui représente un effort financier d’un peu plus de 3 millions d’euros », précise Pascal Pras. Afin de prévenir toute revente spéculative, une clause prévoit l’interdiction de mise en location du bien pendant une durée de cinq ans et un encadrement des prix à la revente pendant dix ans.