De nouvelles règles d’urbanisme pour répondre aux enjeux du 21e siècle
Après plus de quatre ans de concertation, la Métropole a adopté son nouveau Plan local d’urbanisme (PLUm), commun aux 24 communes. Traduction concrète du projet de territoire à l’horizon 2030, il remplace les PLU communaux et définit les règles qui s’appliquent désormais pour chaque terrain. Les permis de construire devront les respecter dès le 23 avril. « Pour préserver la douceur de vivre dans une métropole parmi les plus attractives de France, il est essentiel d’inventer un nouveau modèle de développement attentif à l’environnement, notamment à la place de la nature en ville, et s’engageant résolument dans la transition écologique », explique Johanna Rolland, maire de Nantes et président de Nantes Métropole. Parmi les nouveautés : un coefficient de nature en ville qui impose de préserver une part de vert dans tout nouveau projet, de nouvelles règles architecturales pour veiller à un habitat de qualité, ou encore un dispositif encadrant l’évolution des commerces de proximité pour les protéger...
Des logements sociaux moins chers et moins énergivores
C’est une traduction concrète du nouveau Programme local de l’habitat. La convention passée par Nantes Métropole avec les 15 bailleurs sociaux de l’Union sociale pour l’habitat (USH) pour les trois ans à venir, muscle les aides en faveur de la construction de logements neufs accessibles aux plus modestes et la rénovation du parc existant. En plus des 12 millions d’euros d'aides à la pierre qu’elle verse chaque année pour soutenir la construction neuve, la Métropole allouera 5 M€ supplémentaires par an pour la réhabilitation énergétique des HLM, et 5 500 € pour chaque nouveau logement bâti en accession abordable (2400 €/m², garage compris), dans le cadre du futur Organisme foncier solidaire. « Alors que le gouvernement fait peser sur les bailleurs sociaux une baisse de ses capacités d’autofinancement, l’ensemble des professionnels du logement sur le territoire nantais reste en mouvement pour maintenir notre objectif ambitieux en faveur de logements sociaux et abordables moins chers et moins énergivores », souligne Pascale Chiron, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du logement social. Ce partenariat, qui sera officiellement renouvelé en juin prochain, a déjà fait ses preuves : en dix ans, le nombre de locatifs sociaux financés sur la métropole a plus que doublé, passant de 800 par an en 2007 à 2 000 en 2018.
Déplacements : nouveaux bus, nouvelles offres
La ligne Chronobus C3 va augmenter de 30% sa capacité à la fin de l’année 2019, en étant équipée de bus articulés : c’est ce qui explique l’acquisition anticipée de véhicules décidée par les élus métropolitains. Après cette acquisition, il ne restera plus de bus diesel dans le parc de véhicules mis à disposition de la Semitan, hormis les 14 derniers minibus du service Proxitan (qui seront remplacés en 2020) et les 6 bus hybrides. Les élus ont acté également le programme de renouvellement des bus sur la période 2021-2023, lequel prévoit l’acquisition de 163 véhicules pour 79,1 M€. Enfin, ils ont voté les évolutions de l’offre sur le réseau TAN à la rentrée 2019 : parmi elles, la refonte de Luciole, le service nocturne de desserte des établissements de nuit et des lieux de résidences étudiantes.
Vélo : Nantes Métropole garde son braquet !
Depuis 2015, la collectivité a réalisé 50 M€ d’investissements dans le domaine du vélo avec un plan d’actions construit autour du développement d’infrastructures pour déployer un réseau cyclable de qualité, de services et d’une communication – notamment avec l’écomobilité - pour faire changer et évoluer les comportements, voire lever les freins à la pratique de la petite reine, que ce soit à Nantes et dans les communes de la Métropole. Le plan vélo 2015-2020, c’est 14€/habitant/an, soit 4€ de plus que le ratio moyen recommandé par la Fub (La Fédération française des usagers de la bicyclette). L’objectif de la collectivité est que la place du vélo passe un cap d’ici 2020. Et qu’à l’horizon 2030 la part modale du vélo atteigne 12 %, un objectif inscrit dans le Plan de déplacements urbains, le PDU, pour la période 2018/2027. « Cette ambition est également partagée avec les associations comme Place au vélo, Vélocampus et Lilôt famille que nous soutenons », souligne Jacques Garreau, vice-président en charge des déplacements doux, des continuités piétonnes et du handicap.
Un nouveau marché pour la sensibilisation à la réduction des déchets
C'est l'un des objectifs forts de la feuille de route transition énergétique de la Métropole, adoptée en février 2018: réduire de 20% d'ici à 2030 les déchets ménagers et assimilés du territoire. Un défi de taille puisqu'une étude conduite fin 2017 révèle que les deux tiers du contenu de la poubelle des déchets qui sont incinérés pourraient être évités par des actions de prévention ou triés pour être recyclés. Il est donc essentiel que tout un chacun se mobilise sur cette question, et la Métropole compte accompagner cette démarche via des actions de sensibilisation renforcées. L'actuel marché se terminant mi-octobre 2019, une nouvelle consultation va être lancée pour passer un cap, via des opérations d'animations de sensibilisation de proximité et des actions d'informations sur le tri et la réduction des déchets en porte à porte. Ce nouveau marché courra sur une durée de 4 ans.