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5 choses que vous ne saviez pas sur le Crédit Municipal de Nantes

Actualités Publié le 16 janvier 2020

Toujours surnommé « chez ma tante », le Crédit Municipal fait partie des établissements historiques de la ville. Disque d’or de Johnny Hallyday, photos de bombardements, masques Vaudou… les Nantais y ont parfois gagé des objets surprenants.

Toujours populaire aujourd’hui, le Crédit Municipal jouit d’une histoire foisonnante.
Toujours populaire aujourd’hui, le Crédit Municipal jouit d’une histoire foisonnante.

1. Le Crédit Municipal existe depuis 1813 à Nantes

Le Crédit Municipal a ouvert ses portes en 1813 à Nantes sur le modèle des Monts-de-piété, les établissements charitables de prêts. Aujourd’hui, il propose toujours un service de prêt sur gages. Le principe ? Les usagers déposent un objet dont la valeur est évaluée par un agent et repartent avec des liquidités. L’objet est gardé en sécurité et les emprunteurs ont plusieurs mois pour rembourser le prêt, à leur rythme. Certains usagers font parfois le choix de vendre l’objet aux enchères. Modernisé, le Crédit Municipal propose aujourd’hui des Microcrédits (projet de mobilité, rachat de dettes de loyers) pour les personnes en situation de précarité. Il est également possible d’y ouvrir un livret d’épargne solidaire permettant de financer des initiatives et des associations locales.

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2. On y trouve des objets farfelus…

Une dent de mégalodon, un morceau du mur de Berlin, un disque d’or de Johnny Halliday, une robe de prêtre… Bon nombre d’objets insolites ont passé un séjour dans les coffres du Crédit Municipal, la plupart du temps, les usagers n’ont pas tardé à les récupérer. Pourtant, il y a quelques années, un étrange masque africain n’a jamais été réclamé par son propriétaire. En le mettant aux enchères, les agents ont découvert qu’une « pochette à sorts vaudou » décorée d’un petit visage menaçant, avait été cachée à l’intérieur. Le masque a finalement trouvé un repreneur peu superstitieux.

3. … et des trésors historiques !

Les agents du Crédit Municipal ont vu passer de vrais trésors témoignant de l’Histoire Nantaise. Parmi eux, des boites d’époque de l’Usine Lefèvre Utile (LU), des boutons de manchette CGT (pour Compagnie Générale Transatlantique) mais aussi des photos d’époque de Nantes après les bombardements. Une collection d’albums de Mickey édités en 1924 a également été confiée. Certains objets peuvent parfois être préemptés par l’État, qui les achète alors à son propriétaire lors des ventes aux enchères. C’est le cas d’un tableau représentant un vétérinaire disséquant un lapin, préempté par le musée des Beaux-Arts du Mans il y a quelques années.

4. Ambulances et Berger allemand

Pour protéger les biens des Nantais pendant l’occupation Allemande, les agents du Crédit Municipal  les ont caché dans plusieurs garages de la ville puis dans la région du Lot-et-Garonne, en zone libre. Mais avec le durcissement du régime de Vichy, bon nombre de biens ont été rapatriés en toute discrétion dans un immeuble de Sablé-sur-Sarthe. Une pension était alors reversée aux deux propriétaires, au garde-chasse... et même à leur berger allemand, chargé de garder fidèlement le trésor. Lorsqu’ils étaient réclamés par leurs propriétaires, les objets étaient transités en ambulance, pour échapper à la vigilance des Nazis. 

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5. Un certain nombre d’objets restent interdits

Bien évidemment, les armes de guerres, l’ivoire et les denrées alimentaires ne sont pas acceptés au guichet du Crédit Municipal (à l’exception de bouteilles de vin de grand cru). Impossible également d’y déposer de la drogue, ni même de gager des objets encourageant leur consommation : les pendentifs, t-shirts et porte-clés arborant par exemple une feuille de marijuana ne seront pas acceptés. Les mêmes restrictions s’appliquent pour les animaux vivants… En revanche, il est tout à fait possible d’y déposer de l’or, dont la valeur est fixée à 18€ du gramme pour de l’or 18 carats. Les usagers peuvent venir prendre conseil auprès des agents.

À noter

Pratique:

2 rue Marcel-Paul, du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h00.

Bien que 90 % des objets gagés soient remboursés, certains usagers font le choix de les faire vendre aux enchères. Les ventes sont organisées plusieurs fois dans l’année, l’entrée est libre, gratuite et accessible à tous. Il est aussi possible de les suivre en direct sur interencheres.com