Restauration du pont principal
Le pont-levis du château est toujours en fonctionnement. Restauré pour la dernière fois en 2004, il s’est dégradé ces dernières années. Les travaux, débutés fin avril, doivent permettre de traiter la structure en acier, d’éviter les zones de condensation et de remplacer les bois abîmés. La restauration concerne aussi le pont-dormant dont certaines pierres commençaient à se déchausser. Les travaux vont se poursuivre jusqu’à la mi-juillet mais les accès au château ne seront pas perturbés.
À l’entrée du château, le pont-levis et le pont tournant se refont une beauté (voir encadré). Dans la cour, les pelouses s’offrent un lifting. Peintures, électricité, entretien… Les équipes s’activent pour peaufiner le site avant la réouverture. Comme dans les contes, le bel endormi se réveille. Après six mois de forteresse imprenable pour cause de crise sanitaire.
« Il y a une grande joie et une envie de retrouver les visiteurs », soulignent Anne Bruneau, responsable du pôle des publics, et Lydia Labalette, administratrice. Pendant cette pause forcée, l’établissement culturel a maintenu le lien avec le public en proposant des contenus en ligne : visites virtuelles et vidéos sur YouTube. Mercredi 19 mai, les visiteurs seront en présentiel. Dans le respect du protocole sanitaire avec une jauge de 8 m2 par personne à la réouverture puis de 4 m2 à partir du 9 juin.
Un protocole sanitaire rodé
Après un an de crise sanitaire, les équipes sont rodées. « Le protocole mis en place en 2020 a bien fonctionné, nous avons apporté peu de corrections, précise Bertrand Guillet, directeur. La configuration particulière du château, avec une circulation linéaire, nous facilite la tâche. Exceptée la librairie, il y a peu de zones de croisement. La signalétique est efficace, elle facilite la compréhension du parcours de visite. Nous réfléchissons à la pérenniser hors Covid. » Pas de système de réservations. Pour respecter la jauge, 8 personnes seront autorisées à entrer toutes les 6 minutes. « Nous avons eu de longues files d’attente l’été dernier, le personnel était chargé de les animer en donnant des informations sur les expositions. Le public a toujours été d’une patience incroyable », rapporte Aude Bruneau. Il sera possible d’acheter son billet en ligne pour éviter la manipulation de monnaie. Le château remet également des stylets pour pouvoir consulter les écrans numériques en toute sécurité.
Deux rendez-vous sur la traite atlantique en 2021
Après l’exposition LU, contrainte de fermer ses portes prématurément fin octobre, le Musée d’histoire accueille la seconde édition d’Expression(s) décoloniale(s). La manifestation fait dialoguer les regards européens et africains sur la traite atlantique. Les visiteurs se laisseront surprendre et questionner par la vingtaine d’œuvres de l’artiste béninois Romuald Hazoumé, déployées dans la cour et dans plusieurs salles du musée permanent. La saison 2 d’Expression(s) décoloniale(s) sera suivie à l’automne de L’abîme, un bilan des 30 dernières années de recherche sur la traite atlantique. « Le musée, par ses missions d’éducation et de pédagogie et par l’écriture d’un récit renouvelé, se doit d’être un révélateur au service d’un nouvel horizon sociétal, souligne Bertrand Guillet. Un musée citoyen. »
Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes. 4 place Marc Elder. Cours et remparts en accès libre de 8h30 à 19h. Jardin des douves en accès libre de 8h à 19h.
Intérieurs du château, musée et expositions de 10h à 18h. Fermé le lundi.
Plus d'informations : chateaunantes.fr