2021-04-07T16:46:52Z https://metropole.nantes.fr/files/images/actualites/culture-loisirs-patrimoine/artistes%20et%20compagnies/LaPetite2_675.jpg

À Quai des Chaps, entre répétitions et formations

Publié le 07 avril 2021

Ce lieu de développement des arts vivants accueille à l’année compagnies et artistes dans ses ateliers, bureaux et chapiteaux. La crise sanitaire, si elle a coupé leur lien avec le public, n’a pas entamé la détermination et la créativité des résidents, qui préparent la reprise de l’activité.

Quai des Chaps accueille des bureaux, ateliers de répétition et chapiteaux.
Quai des Chaps accueille des bureaux, ateliers de répétition et chapiteaux.

Quai des Chaps ? Un vaste espace qui tient à la fois de la fête foraine et de la friche artistique, dominé par deux chapiteaux de cirque et longé par le périphérique. Cette propriété de la Ville de Nantes, située route de Sainte-Luce, accueille depuis 2012 les professionnels des arts vivants. Quatre structures – Maboul Distorsion, Madame Suzie Productions, Mobil Casbah et Sweat Lodge – y résident en permanence, ainsi que quelques habitants. Mais le lieu est aussi ouvert aux formations et artistes extérieurs. « Ils viennent pour des résidences ou pour de la formation professionnelle », explique David Limandat.

La formation professionnelle maintenue

L’unique salarié permanent de la structure a vécu, comme tous les professionnels du secteur culturel, le coup d’arrêt brutal du printemps 2020 puis une année marquée par l’incertitude. Quai des Chaps a pourtant maintenu son activité autant que possible. « Pendant l’été, nous avons proposé les "Dimanches à Quai des Chaps" avec des petites formes sous chapiteau. Nous avions environ 200 spectateurs chaque semaine, ça a créé une émulation », explique-t-il.

Les sessions de formation professionnelle ont pratiquement toutes été maintenues : « Elles portent sur des aspects techniques, artistiques ou administratifs ». Pendant l’hiver, avec le soutien financier de la Ville, du Département et de la Région, Quai des Chaps a organisé un programme de soutien pour des artistes circassiens souhaitant reprendre l’entraînement.

Dans l’attente de la reprise, les résidents de Quai des Chaps s’activent. Construction de décors, répétition des spectacles, filages techniques… et même représentations, mais uniquement devant d’autres acteurs culturels. « Le collectif tire son épingle du jeu parce qu’il a plusieurs activités, constate David Limandat, mais les gens ont du mal à se projeter. Ce qui nous manque, c’est des perspectives ! »

Ils s'activent à Quai des Chaps

PETITe. Virginie, David et Corinne, trois musiciens œuvrant avec Madame Suzie Productions, répètent leurs créations. En vue : un show-case à la Bouche d’air, à destination des programmateurs. « On a la chance de faire partie d’un collectif solide, reconnaît le trio, stoppé net dans son développement en 2020. Dans cette période, on se remet en question, on réfléchit à la façon dont on peut aller chercher le public... ».
PETITe. Virginie, David et Corinne, trois musiciens œuvrant avec Madame Suzie Productions, répètent leurs créations. En vue : un show-case à la Bouche d’air, à destination des programmateurs. « On a la chance de faire partie d’un collectif solide, reconnaît le trio, stoppé net dans son développement en 2020. Dans cette période, on se remet en question, on réfléchit à la façon dont on peut aller chercher le public... ».
A Portés de mains. La compagnie circassienne est à Quai des Chaps pour un filage lumière de son spectacle « MLE ». « Nous allons nous produire devant un public de professionnels », explique Solen Henry, directeur artistique qui, après « 22 mois sans jouer », se dit « en doute devant le nouveau confinement, le statut d’intermittent, la réforme de l’assurance chômage... ». La compagnie est aussi impliquée dans une création partagée dans le quartier des Dervallières.
A Portés de mains. La compagnie circassienne est à Quai des Chaps pour un filage lumière de son spectacle « MLE ». « Nous allons nous produire devant un public de professionnels », explique Solen Henry, directeur artistique qui, après « 22 mois sans jouer », se dit « en doute devant le nouveau confinement, le statut d’intermittent, la réforme de l’assurance chômage... ». La compagnie est aussi impliquée dans une création partagée dans le quartier des Dervallières.
Sweat Lodge. Née de la culture sound-system et des arts forains, l’association travaille en temps normal avec une soixantaine d’artistes. Mais depuis mars 2020, c’est le silence imposé. « On sera les derniers à reprendre », prédit Martin Geoffre qui préfère désormais « arrêter de se projeter » : « A défaut de jouer, on peut toujours créer... » En l’occurrence, la « Bambokidz », « une bamboche pour les kids avec scénographie, jeux et entresorts ».
Sweat Lodge. Née de la culture sound-system et des arts forains, l’association travaille en temps normal avec une soixantaine d’artistes. Mais depuis mars 2020, c’est le silence imposé. « On sera les derniers à reprendre », prédit Martin Geoffre qui préfère désormais « arrêter de se projeter » : « A défaut de jouer, on peut toujours créer... » En l’occurrence, la « Bambokidz », « une bamboche pour les kids avec scénographie, jeux et entresorts ».