Le porche monumental surmonté d’une horloge a vu passer des générations d’élèves depuis sa construction en 1880. Il reprend du service ce jeudi 2 septembre 2021 avec des profils rajeunis : le lycée professionnel, fermé il y a 7 ans, est devenu une école primaire. Après Joséphine-Baker sur l’île de Nantes, le nouveau groupe scolaire Leloup-Bouhier est le deuxième établissement créé dans le cadre du schéma directeur des écoles nantaises (voir encadré). « Cet élément patrimonial du XIXe siècle a été particulièrement bien préservé et valorisé pour permettre aux enfants d’apprendre dans un cadre historique et sécurisé », observe Johanna Rolland, maire de Nantes, en visite dans l’établissement lundi 30 août.
« Créer un ensemble harmonieux »
Les travaux, d’un montant de 8,86 millions d’euros, ont été engagés au printemps 2019. La singularité de l’édifice, composé du bâtiment fin XIXe classé au patrimoine nantais et de deux bâtiments datant des années 1950, a rendu le chantier complexe. « Thermiquement et techniquement, les problématiques ne sont pas les mêmes, souligne Sandrine Groslier, cheffe de projet architecture au bâti de Nantes Métropole. Dans le bâtiment le plus ancien, les planchers en mauvais état ont été démolis et nous avons dû abaisser le rez-de-chaussée pour le rendre totalement accessible. » La façade, avec ses lignes d’ardoise, de pierre et de brique, a été restaurée par l’entreprise Lefèvre. Isolés par l’extérieur, les bâtiments des années 1950 ont été dotés de vitrages solaires et de brise-soleil sur les façades les plus exposées. « Nous avons fait le choix de menuiseries foncées en aluminium qui rappellent l’ardoise et d’un enduit teinte brique pour créer un ensemble harmonieux avec le bâtiment de 1880. » Deux extensions ont été réalisées pour accueillir la restauration scolaire et une cage d’escalier.
Une école ouverte sur le quartier
L’établissement est organisé en carré avec deux cours et des préaux. Au rez-de-chaussée, les locaux périscolaires et extrascolaires ainsi que la restauration. L’étage accueille les salles de classe et les salles de repos. « C’est lumineux et spacieux, les dimensions sont impressionnantes pour une école primaire, apprécie Gilles Prigent, le nouveau directeur arrivé de l’école Dervallières-Chézine. On a tout ce qu’il faut pour travailler dans de bonnes conditions. » L’école Leloup-Bouhier est dotée d’une capacité de 13 classes. Pour cette première rentrée, 4 classes (2 de maternelle et 2 d’élémentaire) sont ouvertes soit 79 enfants au total. 155 élèves de l’école élémentaire Marie-Anne du Boccage sont également accueillis pour un an en raison de travaux de restructuration dans leur établissement.
Ouverte sur le quartier, la nouvelle école intègre une salle dédiée aux activités associatives. « Je suis pour la mutualisation des locaux, se réjouit Gilles Prigent. L’école ne s’adresse pas seulement aux élèves, c’est un lieu de vie ! » Pour renforcer l’offre d’équipements sportifs du quartier, la Ville de Nantes prévoit de transformer pour 2025 l’ancien gymnase du lycée et ses locaux annexes en un nouveau gymnase destiné aux publics scolaires et associatifs.
Schéma directeur des écoles : le parc scolaire nantais fait peau neuve
De 2017 à 2025, dans le cadre de son schéma directeur, la Ville de Nantes investit près de 220 millions d’euros pour la construction de 7 écoles et les travaux d’agrandissement et de rénovation de 23 établissements. Joséphine-Baker sur l’île de Nantes en 2020 et Leloup-Bouhier en cette rentrée 2021 sont les deux premières écoles livrées. Quatre projets sont en cours de construction avec une livraison attendue à la rentrée 2022 : Champ de Manœuvre, Mellinet, Doulon-Gohards ainsi que Châtaigniers, première école de la Ville à bénéficier d’un self depuis mai 2021.