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Paysages nourriciers : une saison 2 très participative

Actualités Publié le 14 octobre 2021

Avec l'automne, les Paysages nourriciers se mettent au repos. Lancés en 2020 pour soutenir les familles fragilisées par la crise Covid-19, ces potagers solidaires ont permis cette année de cultiver 24 sites, dont 12 avec les habitants et de récolter plus de 20 tonnes de légumes locaux. Production, distribution, mais aussi animations en direction des scolaires et ateliers de cuisine ont fait de ces jardins de vrais espaces de vie et de découverte des bienfaits des légumes de saison.

 

Les 13 et 14 octobre, 120 Nantais ayant œuvré sur les potagers de quartier, se sont relayés au Grand-Blottereau pour ramasser les courges et les choux, avec l’aide des jardiniers municipaux. © Céline Jacq
Les 13 et 14 octobre, 120 Nantais ayant œuvré sur les potagers de quartier, se sont relayés au Grand-Blottereau pour ramasser les courges et les choux, avec l’aide des jardiniers municipaux. © Céline Jacq

Le soleil était de sortie pour la dernière grande récolte des Paysages nourriciers, saison 2, mardi 13 et jeudi 14 octobre 2021. Durant 2 jours, 120 Nantais qui ont œuvré sur les potagers de quartier, se sont relayés au Grand-Blottereau pour ramasser les courges et les choux. Si plus de 10 tonnes de légumes ont déjà été récoltés depuis la mi-juillet sur les 24 potagers nantais, il reste encore à peser cette récolte d'automne. Et il est probable que les 20 tonnes de 2020 seront cette année dépassées ! Si ces chiffres font bien plaisir à tous les jardiniers impliqués dans l'aventure, les Paysages nourriciers ne se résument pas aux seuls kilos de légumes produits et distribués.

Au fil des récoltes, des distributions et des animations, les Paysages nourriciers sont devenus de vrais espaces de vie et de découverte des bienfaits des légumes de saison.© Céline Jacq
Au fil des récoltes, des distributions et des animations, les Paysages nourriciers sont devenus de vrais espaces de vie et de découverte des bienfaits des légumes de saison.© Céline Jacq

Créer du lien dans les quartiers

« Sur la prairie de Pirmil, notre jardin en bacs est vite devenu un lieu de rencontres, souligne Nolwenn Breton, de la Bricolowtech. À chacun des trois rendez-vous hebdomadaires, l'association qui animait les lieux a vu passer les personnes âgées de la résidence toute proche, mais aussi pas mal de personnes seules. « Comme nous n'étions pas des experts jardiniers, les habitants ont aussi beaucoup partagé leurs savoirs-faire, ça a créé de nombreux échanges ». Même remarque à la Halvèque où l'ACCOORD animait le Paysage nourricier du quartier. « On a réussi à mobiliser à la fois les habitants qui souhaitaient profiter des distributions, ceux qui venaient passer un bon moment et des militants qui voulaient changer le monde », se réjouit Alain Prédour, directeur du centre socio-culturel. Parmi la vingtaine de participants réguliers, Charles Nias s'est improvisé « jardinier en chef » : « Chaque jour, je venais arroser le jardin. Et le samedi, il y avait toujours du monde, des gens très engagés et toujours à l'heure pour aider ! »

Sur chaque jardin de quartier, l’association Du pain sur la planche a animé des ateliers cuisine. © Céline Jacq
Sur chaque jardin de quartier, l’association Du pain sur la planche a animé des ateliers cuisine. © Céline Jacq

Apprendre à se nourrir autrement

Charles a aussi bénéficié des légumes produits et en a profité pour évoluer dans ses habitudes alimentaires. « Je suis ivoirien et ma femme érythréenne, nous avions surtout l'habitude de manger du riz. Nous avons découvert que l'on pouvait cuisiner des plats seulement de légumes, dont certains que je ne connaissais pas. » « Un panier de légumes, ça parle à certains, moins à d'autres, souligne Abbassia Hakem, adjointe aux solidarités. Au-delà de la réponse à la précarité alimentaire, les Paysagers nourriciers permettent aussi de faire connaître les légumes, leur saisonnalité et d'apprendre à les cuisiner ». Sur chaque jardin de quartier, l’association Du pain sur la planche a animé des ateliers de cuisine. À Pirmil, il y avait 2 rendez-vous par mois : « Nous avons profité de la guinguette de la Cambuse, toute proche, pour cuisiner sur place », précise Nolwenn Breton. Les échanges de recettes entre participants ont aussi permis d'éditer le livret participatif « Du potager à l'assiette » qui a été remis à tous les bénévoles des potagers.

« Les Paysages nourriciers ont, cette année encore, suscité toujours autant de curiosité, d'intérêt, que ce soit de la part des habitants ou des visiteurs », apprécie Delphine Bonamy, adjointe à la nature en ville et aux jardins collectifs. Nul doute donc qu'ils seront de retour en 2022  !

Sensibiliser les enfants près de chez eux

Plusieurs animations pédagogiques en direction des enfants ont aussi été proposées dans les potagers. « Nous avons accueilli 35 classes du CP au CE2 au printemps et 35 classes de CM1-CM2 à l'automne, venus de 17 écoles proches des potagers », précise Alice Ollivaud, de la direction Nature et jardins à la Ville de Nantes. Au menu des animations, découverte des différents type de légumes (légumes feuilles, racines ou fruits), explication de la pollinisation et repiquage de plantes aromatiques à remporter chez soi. « Les enfants passent régulièrement devant ces potagers de quartier, ils transmettent aussi leurs découvertes à leurs parents. »

Une expo-photo à la Maison de l'Erdre

La Maison de l'Erdre sur l'Ile de Versailles propose une exposition-photos qui revient sur l'aventure de cette saison 2021 des Paysages nourriciers.

Entrée libre et gratuite à partir du 18 octobre et jusqu'à fin décembre 2021.

Les chiffres clés de la saison 2

20 tonnes de légumes récoltés

50 familles bénéficiaires des paniers en moyenne chaque mois et sur chaque quartier (mi-juillet à mi-octobre)

70 classes accueillies sur les jardins, du CP au CM2

24 sites de culture dans les 11 quartiers nantais

6 700 m2 de jardins cultivés au total