Cette fois, ce n’est pas un équilibre tactique à trouver pour remporter une rencontre. C’est une question de survie. « Tout devient crucial, pesant », annonce sans détour Audrey Sauret, manageuse générale du Nantes Basket Hermine. La formation nantaise emmenée par Terry Smith, 6e au classement de Pro B (au 25/01), affronte comme tous les autres la crise actuelle. Quoique pour le NBH, celle-ci arrive au plus mauvais des moments, après un titre de Leaders Cup en 2020. « C’est un titre symbolique qui montre que le travail que l’on fait porte ses fruits. Il a aussi conforté certains partenaires. Nous étions en train de construire sur ce trophée, nous avions une vraie évolution sur le développement de la billetterie. Le coup d’arrêt est brutal.»
Le sport de haut niveau aidera peut-être à faire survivre le sport amateur, il y a un enjeu social très important. Il faut sauver l’activité sportive de manière générale.
Et comme si cela ne suffisait pas, le pensionnaire de la Trocardière a dû composer avec 10 cas de Covid-19 dans son effectif (sur les 12 joueurs professionnels) ! Après une saison 2019-2020 stoppée le 12 mars, l’exercice actuel n’est pas encore certain d’aller à son terme : « Aujourd’hui, on peut finir le championnat mais de nouvelles décisions vont être prises par la Ligue mi-février en fonction de l’évolution sanitaire». Si l’objectif d’un top 4 affiché en début de saison demeure, il n’en reste pas moins que la direction est soumise à un casse-tête permanent : « On compose avec un calendrier haché, des joueurs qui s’entraînent beaucoup sans avoir assez de compétition. On doit être agile car on ne peut pas éteindre les lumières et revenir dans deux mois en étant tout de suite efficaces. Les joueurs et tous les employés du club ne sont pas des robots. On doit continuer à assumer certaines charges. Il y a un équilibre à trouver entre préserver l’aspect économique et continuer à avancer sportivement. »
Mais dans ce marasme, le Nantes Basket Hermine a de la ressource. « Notre base est solide grâce à nos partenaires majeurs qui suivent toujours le projet et nous avons la chance que Nantes Métropole soutienne ses clubs professionnels. Le sport de haut niveau aidera peut-être à faire survivre le sport amateur, il y a un enjeu social très important. Il faut sauver l’activité sportive de manière générale », conclut Audrey Sauret, ancienne joueuse de l’équipe de France (202 sélections) qui, à 44 ans, s’apprête à « mener le combat ».
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