Pratique
Centre socioculturel de la Boissière, 9 rue Jean-de-la-Bruyère.
Tél. : 02 40 76 96 85.
« Bananes ? Carottes ? Chou-fleur ? » Mourad Benzina, sourire communicatif derrière le masque, énumère les produits récupérés quelques heures plus tôt au Marché d’intérêt national (MiN) implanté à Rezé. Principalement des fruits et légumes de saison mais aussi des brioches et des gaufres pour les becs sucrés. « Vous êtes gourmands », s’amuse le responsable pédagogique jeunesse à Nantes Nord.
L’aide alimentaire a été mise en place en novembre 2020, au cœur du deuxième confinement. « Nous avons contacté le directeur de la cité universitaire La Bourgeonnière qui a trouvé l’initiative intéressante, les étudiants se sont inscrits pour venir récupérer les paniers tous les 15 jours, indique Mourad Benzina. Après une pause l’été dernier, nous avons repris la distribution en octobre en nouant un partenariat avec le Secours populaire implanté au MiN. L’association nous donne une partie des invendus qu’elle récupère chez les grossistes. »
Une quarantaine d’étudiants bénéficient chaque semaine de l’aide alimentaire. La distribution se tient le mardi de 17h à 19h et le mercredi de 16h à 18h. « Nous recevons beaucoup d’étudiants étrangers. Ils sont isolés et le montant des bourses n’est pas suffisant pour bien vivre. » Lilia, étudiante algérienne de 31 ans, est arrivée à Nantes en septembre pour suivre un master des métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF). Ses quelques heures de cours particuliers données chaque mois ne lui permettent pas de couvrir toutes les dépenses. « Ce dispositif est une grande aide, ça me permet de m’alimenter correctement. » Carla, Lucia et Pao, espagnols, doivent eux aussi « faire avec peu de revenus » et « un coût de la vie plus cher qu’en Espagne. » L’aide alimentaire du CSC « permet de varier les aliments. »
La distribution se fait dans la bonne humeur avec un petit mot glissé à chaque bénéficiaire et des idées de recettes. « Je leur parle toujours en français pour qu’ils puissent pratiquer, je leur nomme les légumes, souligne Mourad Benzina. Et moi, j’apprends à dire bonjour dans leur langue ! » C’est aussi l’occasion de découvrir le centre socioculturel et le quartier. « Quand ils arrivent de bonne heure, ils vont faire des jeux à la ludothèque. Certains aimeraient s’engager comme bénévoles. Une étudiante a même participé aux activités avec les ados pendant les vacances ! »
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Centre socioculturel de la Boissière, 9 rue Jean-de-la-Bruyère.
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