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Semaine européenne de la vaccination : « Certains vaccins sont indispensables »

Actualités Publié le 27 avril 2022

Créée en 2005 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette semaine se déroule du 25 avril au 1er mai. L’occasion de rappeler l’importance de la vaccination avec Pascale Morineau-Le Houssine, médecin référente au Centre de vaccination polyvalente du CHU de Nantes.

Pascale Morineau-Le Houssine est la médecin référente au Centre de vaccination polyvalente du CHU de Nantes. © CHU
Pascale Morineau-Le Houssine est la médecin référente au Centre de vaccination polyvalente du CHU de Nantes. © CHU

Quel est le but de cette semaine européenne de la vaccination ?

« C’est un moment essentiel. Le but est de sensibiliser le grand public et les professionnels de santé à cette question. Il y a toujours une petite frange de la population qui hésite, voire qui est opposée à la vaccination. Mais beaucoup de personnes se méfient par méconnaissance. Si on prend le temps d’expliquer pourquoi on vaccine, les effets secondaires potentiels - en général tolérables - les avantages, elles peuvent changer d’avis. Il faut faire de la pédagogie et surtout ne pas forcer la population. Parallèlement, la crise sanitaire que l’on connaît aujourd’hui a eu des impacts. En nous focalisant sur la lutte contre la Covid, on a probablement oublié d’autres vaccins. C’est pour ça qu’il faut rester vigilant et rappeler que certains vaccins sont indispensables pour se prémunir d’un risque d’émergence d’autres maladies. »

On a aujourd’hui les moyens de se prémunir de maladies potentiellement graves et qui font encore des victimes...

« C’est le cas de la rougeole, qui est une des infections virales les plus transmissibles. Depuis 2018, la vaccination est obligatoire pour les nourrissons, comme pour 10 autres maladies (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, infection à Haemophilus influenzae b, hépatite B, méningocoque C, pneumocoque, oreillons et rubéole). Tout retard ou absence de vaccination peut provoquer des poussées épidémiques... Pour le papillomavirus, infection sexuellement transmissible et qui peut engendrer des cancers, on propose désormais la vaccination aux garçons à partir de l’âge de 11 ans afin de les protéger comme les filles. »

Pourquoi ne faut-il pas négliger les rappels vaccinaux ?

« Quand on parle par exemple de la diphtérie ou de la poliomyélite – des pathologies que l’on ne voit plus chez nous – certaines personnes sont tentées d’oublier le vaccin. C’est une grave erreur ! C’est en effet grâce à la couverture vaccinale que ces maladies ne se propagent plus. Il faut rappeler que dans les pays en voie de développement, qui ont moins accès à la vaccination, la mortalité infantile est très élevée… » 

Tout savoir sur la vaccination au cours de la vie

À noter

Le Centre fédératif prévention dépistage de Loire-Atlantique (CFPD 44) intervient notamment auprès des plus démunis pendant cette semaine européenne de la vaccination. Des rappels vaccinaux, des dépistages et des ateliers de sensibilisation sont organisés dans certaines structures.

  • 25 avril et 16 mai, à Agnès-Varda (10h-13h avec le bus prévention santé)
  • 28 avril, à l'AMI (11h-16h avec le bus prévention santé)
  • 2 mai, à 5Ponts (8h30-12h) 
  • 5 et 19 mai, au centre d'accueil de Mellinet (en partenariat avec l'association Aurore) auprès des mineurs non accompagnés de l’Association Saint-Benoit-Labre (9h-13h avec le bus prévention santé)