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Quartier Saint-Yves, les voisins cultivent la convivialité

Actualités Publié le 06 décembre 2022

À l’ouest de Nantes, une trentaine d’habitants ont réaménagé, avec l’aide de la Ville, le bas de la rue de Pessac pour y mettre des plantations. Le carré de verdure tisse des liens intergénérationnels.

Romain, Catherine, Roparz, Elisa et Christian font partie des habitants mobilisés. Les plantations ont été réalisées mi-novembre. © Romain Boulanger pour Nantes Métropole.
Romain, Catherine, Roparz, Elisa et Christian font partie des habitants mobilisés. Les plantations ont été réalisées mi-novembre. © Romain Boulanger pour Nantes Métropole.

Ils étaient une trentaine, « de 3 à 73 ans », à remonter leurs manches les 11 et 12 novembre pour planter arbres fruitiers et herbes aromatiques en bas de la rue de Pessac. « On avait installé des tables pour déjeuner le midi, c’était très convivial », expliquent Romain, Catherine, Roparz, Élisa et Christian. Sur la parcelle d’une centaine de mètres carrés, qui jouxte le boulevard Bâtonnier-Cholet, vont pousser « framboisier, groseillier, pommier, poirier » mais aussi « thym, herbe à curry et ciboulette ».

« C’est l’occasion de se retrouver »

Le projet est né en 2020 « à l’occasion d’apéros organisés dans la rue ». Car dans le quartier Saint-Yves, à deux pas de Bellevue, on cultive depuis longtemps la convivialité. « C’est un quartier Castor, les gens ont construit leurs maisons dans les années 1950. Depuis une dizaine d’années, l’Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne, NDLR) fédère de nombreux habitants. Et des manifestations comme le Printemps des voisins rythment la vie du quartier. » Une fois l’idée lancée, les habitants ont pris contact avec la direction Nature et jardins de la Ville. « Le projet s’inscrit dans le cadre de l’opération Ma rue est un jardin. Les équipes des jardiniers municipaux ont débitumé la parcelle qui était composée de goudron et de terre de chantier. La Ville nous a également fourni les plantes, le terreau et les copeaux de bois pour le paillage. »

Trois semaines après le temps convivial, les plantations « ont bien pris » et les habitants se relaient pour prendre soin des cultures. « Il n’y a pas de planning, chacun regarde en passant s’il y a quelque chose à faire. » Le carré de verdure tisse des liens intergénérationnels. « C’est l’occasion de se retrouver, on se voit plus souvent et on devient une grande famille, sourit Élisa. Le bout de la rue est plus chaleureux, les enfants viennent jouer au ballon. » Dimanche 4 décembre, un troc plantes était organisé pour présenter le lieu. Le groupe d’habitants espère que le projet essaimera ailleurs et prévoit déjà des animations pour le printemps.