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En immersion la nuit avec la police municipale

ActualitésPublié le 06 novembre 2023

Chaque soir, les policiers municipaux nantais œuvrent sur le terrain, dans tous les quartiers de la ville. Reportage au plus près de leurs missions.

Les jeudis et vendredis, la police municipale est présente sur le terrain jusqu'à 2h du matin. © Ludovic Failler
Les jeudis et vendredis, la police municipale est présente sur le terrain jusqu'à 2h du matin. © Ludovic Failler

Jeudi 26 octobre, 20h45. Depuis plusieurs jours, à la faveur de fréquentes averses, l’ambiance est humide à Nantes. Malgré cette météo bien automnale, les bars du centre-ville commencent à se remplir, soirée de tonus étudiants oblige. Du côté du boulevard Stalingrad, à la Manufacture des tabacs, « fief » de la police municipale, une autre nuit débute. Une dizaine d’agents s’apprêtent à prendre leur service. Et comme tous les jeudis et vendredis, celui-ci va s’étendre jusqu’à tard dans la nuit : 2 heures du matin. Leurs objectifs : veiller sur les noctambules et traiter les demandes qui parviennent à Allô tranquillité publique (02 40 41 99 99). 

« La nuit, c’est un univers différent, témoigne Cédrik Pitrosky, le chef de service qui pilote le dispositif en cette soirée pluvieuse. Nous sommes très vigilants sur les problèmes liés à l’hyperalcoolisation des jeunes et tous les dangers auxquels ils sont exposés en état d’ébriété. » Mais pas seulement : infractions au code de la route, troubles à l’ordre public, bagarres… Sur l'espace public mais aussi dans les transports et aux arrêts, grâce à la police métropolitaine des transports en commun (PMTC). « On intervient à notre initiative ou à la demande de la Semitan, », explique Gérald Souliard, son responsable. Les policiers municipaux et la PMTC effectuent des interventions nombreuses, en lien avec la police nationale. Un chiffre : chaque année, ils effectuent plus de 600 interpellations en flagrant délit. 

La salle de commandement. Elle retransmet les images des caméras de vidéoprotection du Centre de supervision urbain (CSU). Les opérateurs qui y sont dédiés peuvent créer des mains courantes, recevoir des appels des habitants, contacter les patrouilles sur le terrain. « C’est le cœur du réacteur », annonce Cédrik Pitrosky. © Ludovic Failler
La salle de commandement. Elle retransmet les images des caméras de vidéoprotection du Centre de supervision urbain (CSU). Les opérateurs qui y sont dédiés peuvent créer des mains courantes, recevoir des appels des habitants, contacter les patrouilles sur le terrain. « C’est le cœur du réacteur », annonce Cédrik Pitrosky. © Ludovic Failler
Le briefing. 21h30. Les 16 agents engagés pour la soirée reçoivent les consignes de Cédrik Pitrosky et échangent sur les objectifs : sécuriser les secteurs de l’allée Duguay-Trouin, du Hangar à bananes et de la place de la Galarne où du trafic de stupéfiants a lieu.
Le briefing. 21h30. Les 16 agents engagés pour la soirée reçoivent les consignes de Cédrik Pitrosky et échangent sur les objectifs : sécuriser les secteurs de l’allée Duguay-Trouin, du Hangar à bananes et de la place de la Galarne où du trafic de stupéfiants a lieu. © Ludovic Failler
Place de la Galarne. La place, plongée dans l’obscurité, est calme. Légèrement à l’écart, un individu, capuche sur la tête, observe les allées et venues des forces de l’ordre. Équipés de lampes torches, les policiers fouillent les parterres de fleurs. Ces derniers « servent à dissimuler de la drogue », explique Cédrik Pitrosky. Konrad surveille les étages des immeubles alentours, prêt à mettre son bouclier en opposition.  « Ce dernier est un vrai plus pour nous protéger car nous recevons souvent des projectiles. On vient perturber le trafic, ça déplaît... », témoigne ce jeune agent à la stature d’athlète. Il continue : « La plus grande qualité d’un policier municipal, c’est la patience ». © Ludovic Failler
Place de la Galarne. La place, plongée dans l’obscurité, est calme. Légèrement à l’écart, un individu, capuche sur la tête, observe les allées et venues des forces de l’ordre. Équipés de lampes torches, les policiers fouillent les parterres de fleurs. Ces derniers « servent à dissimuler de la drogue », explique Cédrik Pitrosky. Konrad surveille les étages des immeubles alentours, prêt à mettre son bouclier en opposition.  « Ce dernier est un vrai plus pour nous protéger car nous recevons souvent des projectiles. On vient perturber le trafic, ça déplaît... », témoigne ce jeune agent à la stature d’athlète. Il continue : « La plus grande qualité d’un policier municipal, c’est la patience ». © Ludovic Failler
Dans un immeuble rue de Pornichet. Depuis plusieurs jours, les habitants de ce collectif situé au nord de Nantes font face à des occupations et des dégradations des parties communes. À l’approche des policiers, les squatteurs – de jeunes hommes - fuient dans les étages. Rattrapés par les policiers de la brigade de Cédric Pitrosky, ils sont contrôlés. © Ludovic Failler
Dans un immeuble rue de Pornichet. Depuis plusieurs jours, les habitants de ce collectif situé au nord de Nantes font face à des occupations et des dégradations des parties communes. À l’approche des policiers, les squatteurs – de jeunes hommes - fuient dans les étages. Rattrapés par les policiers de la brigade de Cédric Pitrosky, ils sont contrôlés. © Ludovic Failler
23h43. Un coup de couteau est signalé dans un tramway en circulation entre les arrêts Chantiers-Navals et Commerce. Informés par radio, la police métropolitaine des transports en commun (PMTC) et la police nationale se mettent en place à l’arrêt pour interpeller l’individu et sécuriser la zone. Les premiers éléments de contexte tombent : le suspect, un homme d’une cinquantaine d’année monté à Chantiers-Navals, s’est jeté sur un jeune homme sans raison apparente. Il a été immobilisé par un agent de sécurité en fin de service, à bord du tram. La victime s’en tire avec une profonde blessure à la main,  en tentant de désarmer l’assaillant. Et une grosse frayeur... En attendant les pompiers, les premiers soins sont effectués par un agent de la PMTC. © Ludovic Failler
23h43. Un coup de couteau est signalé dans un tramway en circulation entre les arrêts Chantiers-Navals et Commerce. Informés par radio, la police métropolitaine des transports en commun (PMTC) et la police nationale se mettent en place à l’arrêt pour interpeller l’individu et sécuriser la zone. Les premiers éléments de contexte tombent : le suspect, un homme d’une cinquantaine d’année monté à Chantiers-Navals, s’est jeté sur un jeune homme sans raison apparente. Il a été immobilisé par un agent de sécurité en fin de service, à bord du tram. La victime s’en tire avec une profonde blessure à la main, en tentant de désarmer l’assaillant. Et une grosse frayeur... En attendant les pompiers, les premiers soins sont effectués par un agent de la PMTC. © Ludovic Failler

À noter

La police municipale nantaise en 2023 c’est : 

  • 163 agents, dont 32 pour la police métropolitaine des transports en commun
  • Plus de 600 interpellations en flagrant délit

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