Sous les arches du pont, la « Parenthèse enchantée »

« Confiance », « partage », « rêve »... Les mots sont écrits en très gros, visibles depuis l’autre rive de l’Erdre. Quand on s’approche, beaucoup d’autres messages s’affichent sous les arches du pont de la Motte-Rouge, lieu désormais réinventé : « Il n’y a pas de problème, seulement des solutions », « Le présent est un présent »… Calligraphiés à l’ancienne, phrases et mots invitent à une pause, à la réflexion, la contemplation, la méditation… En ce vendredi 5 juillet, passant, habitants et participants au projet sont venus en nombre profiter du soleil et de l’apaisement procuré par le paysage des bords de l’Erdre et de sa nouvelle « Parenthèse enchantée ». 

« Il y a eu de la magie ! »

Une idée née dans l’imagination de Mathilde Kressmann : « J’habite à Nantes depuis treize ans et j’adore cette ville où tout est possible. Je suis heureuse d’aider à l’embellir. Lorsque mon projet a été choisi, j’ai contacté les frères Toqué, street artistes dont j’avais vu les réalisations et qui ont tout de suite été partants. Puis les bonnes volontés sont venues toutes seules, avec des savoir-faire ! Julien, designer habitant le quartier qui a réalisé le site web, Pauline, spécialisée dans la maîtrise d’œuvre, qui a coordonné le chantier, Léa, qui s’est chargée de la communication, Audrey, qui pratique la méditation de pleine conscience, Patrice le poète… » 

Parler à des inconnus, méditer, lire...

Et aussi les élèves de l’école de la deuxième chance pour peindre, les pros et bénévoles de Gueules de bois pour réaliser les meubles… « Il y a eu de la magie ! » Tout ce petit monde a transformé un lieu un peu glauque en un itinéraire de balade au ralenti plaisant et coloré. Des sièges invitent à engager la conversation avec des inconnus, d’autres sont équipés d’un QR code pour s’offrir de courtes séances de méditation, une boîte à livres attend les lecteurs…

« Un lieu calme et joyeux, gratuit, ouvert à tous »

« C’est en observant les gens partout penchés sur leur téléphone que je me suis demandée comment proposer autre chose, un lieu calme et joyeux, gratuit, ouvert à tous... », raconte encore Mathilde. « Nous sommes ravis que les Nantaises et les Nantais puissent s’approprier l’espace public, avec ici des mots de bienveillance, se réjouit Bassem Asseh, premier adjoint délégué à la proximité, au dialogue citoyen, à la politique de la ville et à la sécurité, ajoutant : Nous nous demandions qui serait assez créatif pour cet endroit délaissé, mais cette réalisation prouve une fois encore que nous avons bien fait de  laisser libre cours à l’imagination des Nantaises et des Nantais et de leurs demander de choisir parmi les projets proposés. »