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La Métropole et le Conservatoire des espaces naturels alliés pour la biodiversité

ActualitésPublié le 02 décembre 2024

Une convention de coopération lie désormais Nantes Métropole et le conservatoire des espaces naturels des Pays de la Loire, pour la préservation et la restauration de sites métropolitains, comme l'Île de la Motte, la Petite Amazonie ou le vallon du Drillet.

Alain Laplace, président du CEN des Pays de la Loire, et Jean-Sébastien Guitton, vice-président de Nantes Métropole en charge de la biodiversité, ont signé une convention coopération, vendredi 29 novembre à Indre. © Garance Wester
Alain Laplace, président du CEN des Pays de la Loire, et Jean-Sébastien Guitton, vice-président de Nantes Métropole en charge de la biodiversité, ont signé une convention coopération, vendredi 29 novembre à Indre. © Garance Wester

Les castors sont revenus à Indre, sur l’île de la Motte et dans les marais environnants ! Une jolie surprise et une belle preuve de la nécessité de préserver cet espace naturel classé Natura 2000. C’est l’objet de la convention de coopération signée vendredi 29 novembre entre Nantes Métropole et le conservatoire des espaces naturels (CEN) des Pays de la Loire. En la mairie d’Indre, justement, et symboliquement : « Ce site est désormais sanctuarisé, se réjouit Anthony Berthelot, maire d’Indre et membre du bureau du conseil métropolitain. Il ne sera pas relié à la rive par une passerelle, n’abritera plus de pâturages. Il est réservé à la faune et la flore qui s’y épanouissent. Cette convention nous rassure sur le devenir de nos paysages. ». Une satisfaction partagée par Jean-Sébastien Guitton, vice-président de Nantes Métropole en charge de la biodiversité : « Nous nous engageons dans un travail commun de gestion des espaces naturels. Les sites concernés par la convention contribueront à atteindre notre objectif, qui est de tripler la surface d’aires de protection forte dans la métropole, et de nous appuyer sur la nature pour faire face au changement climatique. »

Île de la Motte, Petite Amazonie, vallon du Drillet

En plus de l’île de la Motte, c’est tout le secteur alluvial dans l’estuaire amont de la Loire (marais du Gazay et île Mindine, marais de la Patissière), la Petite Amazonie à Nantes et les ruisseaux du Drillet et de la Coutelière à Saint-Herblain et Couëron qui sont concernés. La convention formalise une collaboration déjà engagée avec le CEN, qui mène des missions d’expertise locale et d’animation territoriale. Un partenaire précieux pour soutenir la politique publique pour la reconquête de la biodiversité et des paysages et la préservation du patrimoine naturel dans laquelle la Métropole s’est engagée en février 2022.

Des plans d’action pour les dix prochaines années

D’ici la fin de l’année 2025, des plans d’action seront établis pour les dix prochaines années dans les secteurs concernés par la convention, pour délimiter les zones où on laissera la nature œuvrer et celles où une intervention est nécessaire : restauration d’une mare, limitation de l’extension de plantes envahissantes, lutte contre la pollution par des chantiers de nettoyage des déchets… En commençant par beaucoup d’observation pour dresser un inventaire de l’existant.

Belettes, hérons, chrysanthème des moissons…

«  À la Petite Amazonie, nous avons eu la surprise de trouver beaucoup de mammifères tels que blaireaux, renards, fouines, putois et belettes, ainsi que des hérons pourprés, espèce particulièrement farouche dont la présence est un indicateur de la tranquillité du site, indique Alain Laplace, président du CEN des Pays de la Loire. Dans le vallon du Drillet, des plantes protégées, telles que le chrysanthème des moissons, ont été inventoriées. Nous travaillons étroitement avec une commune sur sept en France, de la plus petite à la plus grande. Notre approche est opérationnelle et pragmatique. Organiser et planifier les actions garantit leur cohérence à long terme. Maintenant, rendez-vous sur le terrain ! »

Nantes Métropole engagée pour la préservation de la biodiversité

Le travail entrepris avec le CEN s’ajoute aux nombreuses actions de la Métropole pour la reconquête de la biodiversité : protection des zones humides, boisements et plantation de haies sont inscrits dans le plan local d’urbanisme métropolitain ; l’atlas de la biodiversité est prolongé par un observatoire scientifique et citoyen ; les continuités écologiques sont en cours de restauration avec la trame verte et bleue ; la préservation d’espèces « clés de voûte » comme l’angélique des estuaires ou la noctule commune font aussi partie des priorités.

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