Hébergement temporaire chez l’habitant : la solution jeune pour se loger à petit prix

En cette mi-septembre, c’est la rentrée pour Mehdi au lycée de La Joliverie à Saint-Sébastien-sur-Loire. « Je démarre une licence industrie du futur automatisme. » L’étudiant de 20 ans a sa famille à Cholet, il est alternant en Vendée, à une heure au sud de Cholet. « J’ai loué un logement là-bas, je ne pouvais pas me permettre d’en louer un deuxième ici. Je ne me voyais pas non plus faire l’aller-retour chaque jour de Cholet. » La nouvelle solution d’hébergement temporaire chez l’habitant d'Édit de Nantes Habitat Jeunes est tombée à point.

Une offre souple et à prix modéré

« J’ai trouvé une chambre avec salle de bain privative chez une habitante à 4 stations de busway de mon lycée, on ne peut pas faire plus efficace ! J’apprécie vraiment d’avoir mes repères et de ne pas changer à chaque fois que je viens en formation. » Côté financier, l’offre est aussi intéressante : « Je paye 17 € par nuitée l’hiver et 15 € l’été. Comme j'ai mon planning de formation annuel, ma logeuse sait déjà quand je serai là ou pas, 1 à 2 semaines par mois en moyenne, du lundi au vendredi. » Pour un hébergement plus régulier, l’Association Édit de Nantes plafonne le montant à 270 € par mois (290 € l’hiver), toujours plus intéressant que la location classique.

Créer une rencontre entre hébergeur et hébergé

Mehdi a rencontré sa logeuse trois semaines avant la rentrée : « J’ai contacté Édit de Nantes, ils avaient une proposition qui collait parfaitement. Avec le logeur, on se met d’accord sur les conditions, est-ce que je prends le petit déjeuner, comment j’ai accès au frigo... Puis on signe un contrat à trois, logeur, logé et association : c’est simple et rassurant. » « On cherche si possible à créer un binôme, une rencontre humaine, explique Cécile Valla, la directrice d’Édit de Nantes Habitat Jeunes. On va par exemple essayer de faire correspondre les centres d’intérêt. »

Appel aux propriétaires ou locataires du parc privé

« Nous recherchons activement des hébergeurs dans la métropole car nous avons des demandes de jeunes en attente », poursuit la directrice. Pour être logeur, il faut être propriétaire ou locataire dans le parc privé et mettre à disposition une chambre d’au moins 9 m² avec un accès à une salle de bain, pas nécessairement privative, et à une cuisine. On peut aussi proposer un studio. On précise ses souhaits ou contraintes : un hébergement pour une durée de quelques mois ou plus, avec ou sans les week-ends, en partageant ou pas des repas, en mettant à disposition les draps ou non...

Un dispositif solidaire

Chaque hébergeur adhère aussi à l’association Édit de Nantes Habitat Jeunes (15 € par an) et à ses valeurs de cohésion sociale, de citoyenneté et de proximité avec les jeunes. Il reverse enfin 1 € par nuitée réalisée, pour contribuer au dispositif. Avant d’intégrer l’hébergeur à son listing, Édit de Nantes réalise une visite à domicile. « On vérifie notamment la motivation du candidat : elle ne peut pas être seulement pécuniaire, il faut aussi partager l’aspect solidaire de ce projet. »