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Une soirée embarquée avec la police municipale nantaise

Actualités- Mis à jour le 19 juin 2024

Les policiers municipaux arpentent quotidiennement la ville : troubles à l’ordre public, bagarres, hyper-alcoolisation sont parmi les situations sur lesquelles ils interviennent. Reportage.

La police municipale traite notamment les demandes qui parviennent à Allo tranquillité publique (02 40 41 99 99). © Tim Fox
La police municipale traite notamment les demandes qui parviennent à Allo tranquillité publique (02 40 41 99 99). © Tim Fox

« On se sent plus en sécurité quand on voit la police ». En cette soirée déjà bien avancée du mercredi 12 juin, Guillaume est venu boire un verre en terrasse au Hangar à bananes avec un ami. Curieux, il ne perd pas une miette de la déambulation des policiers municipaux venus sécuriser ce haut lieu de la vie nocturne nantaise. Au sein de la patrouille, Cyril et Noémie n’hésitent pas à répondre aux sollicitations. Les deux agents sont en service jusqu’à minuit comme une quinzaine de leurs collègues. Tous les jeudis et vendredis, cette fin de service s’étend jusqu’à 2h du matin. « C’est une fin théorique, on prolonge régulièrement en fonction des événements sur le terrain ».

Les policiers municipaux nantais remplissent de nombreuses missions : sanction des infractions au code de la route, des troubles à l’ordre public, bagarres, lutte contre l’hyper-alcoolisation, le harcèlement de rue ou encore les ventes à la sauvette. Ils traitent les demandes qui parviennent à Allo tranquillité publique (02 40 41 99 99). « C’est un métier qui bouge, sans routine. Je me suis engagé pour aider les autres », explique Cyril, avec 15 années de police municipale derrière lui. En 2023 dans la Cité des ducs de Bretagne, cette dernière a réalisé plus de 600 interpellations en flagrant délit.

Reportage photos

Avant de quitter la Manufacture des tabacs, siège de la police municipale, les policiers vérifient le matériel à disposition dans les véhicules : éthylotests et défibrillateur notamment. « Ce dernier nous a déjà permis de sauver des vies après des malaises cardiaques sur la voie publique. On est formés régulièrement au secourisme », témoigne Noémie. © Tim Fox
Avant de quitter la Manufacture des tabacs, siège de la police municipale, les policiers vérifient le matériel à disposition dans les véhicules : éthylotests et défibrillateur notamment. « Ce dernier nous a déjà permis de sauver des vies après des malaises cardiaques sur la voie publique. On est formés régulièrement au secourisme », témoigne Noémie. © Tim Fox
Noémie, 30 ans, est une jeune cheffe de service arrivée il y a quelques années à la police municipale nantaise. Elle constate qu’il y a de plus en plus de femmes dans les forces de l’ordre : « Nous sommes entre 30 et 40 % à Nantes. Et on est en moyenne, sur une équipe de 10, 3 à 4 par brigade. » Le harcèlement de rue ? « Aujourd’hui, c’est un phénomène malheureusement commun… Nous y sommes attentifs et sensibilisés. » En interne, des référents - dont Noémie - ont été formés. © Tim Fox
Noémie, 30 ans, est une jeune cheffe de service arrivée il y a quelques années à la police municipale nantaise. Elle constate qu’il y a de plus en plus de femmes dans les forces de l’ordre : « Nous sommes entre 30 et 40 % à Nantes. Et on est en moyenne, sur une équipe de 10, 3 à 4 par brigade. » Le harcèlement de rue ? « Aujourd’hui, c’est un phénomène malheureusement commun… Nous y sommes attentifs et sensibilisés. » En interne, des référents - dont Noémie - ont été formés. © Tim Fox
Un vendeur de cigarettes à la sauvette est contrôlé à la croisée des tramways, en compagnie de la police nationale. « Sur l’hyper-centre ville, nous devons faire face à du trafic de médicaments, de cigarettes et un phénomène d’alcoolisation », explique Noémie. © Tim Fox
Un vendeur de cigarettes à la sauvette est contrôlé à la croisée des tramways, en compagnie de la police nationale. « Sur l’hyper-centre ville, nous devons faire face à du trafic de médicaments, de cigarettes et un phénomène d’alcoolisation », explique Noémie. © Tim Fox
À Nantes, la consommation d’alcool est interdite sur la voie publique. Deux hommes semblent l’ignorer : Noémie et Cyril effectuent alors un rappel de la réglementation. © Tim Fox
À Nantes, la consommation d’alcool est interdite sur la voie publique. Deux hommes semblent l’ignorer : Noémie et Cyril effectuent alors un rappel de la réglementation. © Tim Fox
Quartier Feydeau, musique à fond, une vingtaine d’individus s’alcoolisent. Ces comportements «  génèrent beaucoup de nuisances sonores », explique Noémie. Les forces de l’ordre le font immédiatement cesser. © Tim Fox
Quartier Feydeau, musique à fond, une vingtaine d’individus s’alcoolisent. Ces comportements «  génèrent beaucoup de nuisances sonores », explique Noémie. Les forces de l’ordre le font immédiatement cesser. © Tim Fox
Au Hangar à bananes, « on est régulièrement appelés par le Centre de supervision urbain dès que des gens passent les rambardes. Certains prennent des risques inconsidérés pour effectuer des photos sur les anneaux de Buren... » © Tim Fox
Au Hangar à bananes, « on est régulièrement appelés par le Centre de supervision urbain dès que des gens passent les rambardes. Certains prennent des risques inconsidérés pour effectuer des photos sur les anneaux de Buren... » © Tim Fox

Sécurité : Un bilan présenté par le préfet en conseil municipal

Quelle a été la situation sur le front de l’insécurité à Nantes, en 2023 ? Conviés par Johanna Rolland, maire de Nantes, au conseil municipal du vendredi 5 avril, Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de Loire-Atlantique, et Renaud Gaudeul, procureur de la République de Nantes, ont répondu aux questions des groupes politiques et présenté un bilan. Le premier enseignement concerne la délinquance générale. Celle-ci a baissé de 8,85 % dans la Cité des Ducs de Bretagne en 2023 par rapport à 2022. Autre amélioration : les atteintes volontaires à l’intégrité physique (homicides ou tentatives, violences physiques ou sexuelles…) qui ont diminué de 4,31 % sur la même période.  « C’est le résultat de la coopération au quotidien entre tous les acteurs de la sécurité (polices nationale, municipale, gendarmerie, douanes, etc., ndlr) et sanctuarisée dans le cadre du contrat de sécurité intégrée (CSI) », a notamment témoigné le représentant de l’État.