« On se sent plus en sécurité quand on voit la police ». En cette soirée déjà bien avancée du mercredi 12 juin, Guillaume est venu boire un verre en terrasse au Hangar à bananes avec un ami. Curieux, il ne perd pas une miette de la déambulation des policiers municipaux venus sécuriser ce haut lieu de la vie nocturne nantaise. Au sein de la patrouille, Cyril et Noémie n’hésitent pas à répondre aux sollicitations. Les deux agents sont en service jusqu’à minuit comme une quinzaine de leurs collègues. Tous les jeudis et vendredis, cette fin de service s’étend jusqu’à 2h du matin. « C’est une fin théorique, on prolonge régulièrement en fonction des événements sur le terrain ».
Les policiers municipaux nantais remplissent de nombreuses missions : sanction des infractions au code de la route, des troubles à l’ordre public, bagarres, lutte contre l’hyper-alcoolisation, le harcèlement de rue ou encore les ventes à la sauvette. Ils traitent les demandes qui parviennent à Allo tranquillité publique (02 40 41 99 99). « C’est un métier qui bouge, sans routine. Je me suis engagé pour aider les autres », explique Cyril, avec 15 années de police municipale derrière lui. En 2023 dans la Cité des ducs de Bretagne, cette dernière a réalisé plus de 600 interpellations en flagrant délit.
Sécurité : Un bilan présenté par le préfet en conseil municipal
Quelle a été la situation sur le front de l’insécurité à Nantes, en 2023 ? Conviés par Johanna Rolland, maire de Nantes, au conseil municipal du vendredi 5 avril, Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de Loire-Atlantique, et Renaud Gaudeul, procureur de la République de Nantes, ont répondu aux questions des groupes politiques et présenté un bilan. Le premier enseignement concerne la délinquance générale. Celle-ci a baissé de 8,85 % dans la Cité des Ducs de Bretagne en 2023 par rapport à 2022. Autre amélioration : les atteintes volontaires à l’intégrité physique (homicides ou tentatives, violences physiques ou sexuelles…) qui ont diminué de 4,31 % sur la même période. « C’est le résultat de la coopération au quotidien entre tous les acteurs de la sécurité (polices nationale, municipale, gendarmerie, douanes, etc., ndlr) et sanctuarisée dans le cadre du contrat de sécurité intégrée (CSI) », a notamment témoigné le représentant de l’État.