Réparation, reconditionnement, vente, insertion… le vélo selon ATAO

ATAO propose à la vente des vélos à petits prix. D’où proviennent-ils ?

« Tous les vélos que nous vendons – à peu près 300 par an – proviennent de dons de particuliers et ont été reconditionnés par nos salariés en insertion. Nous avons notre showroom au siège de Saint-Herblain et quatre dépôts-ventes : au Transistore à La Chapelle-sur-Erdre, à la recyclerie de Savenay, Scopelli à Rezé et Atao Jouets à Bottière. On est sur un prix de vente moyen d'environ 150 €, du vélo enfant au vélo adulte, avec toute la gamme VTT, VTC, vélo de ville, de route... Uniquement du musculaire, car les vélos à assistance électrique (VAE) que l’on nous a donnés jusqu’ici sont de l'ancienne génération et ne sont pas reconditionnables. »

Que faites-vous des vélos qui ne sont pas reconditionnables ?

« Le but du chantier ATAO, c'est d’abord de réemployer ce qui finirait autrement à la benne – c’est exactement la même chose pour le vélo et notre atelier automobile. Les vélos sont désossés et les pièces détachées servent en réemploi, pour la réparation ou pour le reconditionnement... Nous en vendons aussi dans notre magasin, géré avec un logiciel spécifique et tenu par un magasinier. »

Et pour ce qui est de la location ? 

« Nous avons un parc de 18 VAE à destination des particuliers. On peut aussi louer des petites flottes aux entreprises. « 

Comment fonctionne votre atelier ?

« À côté de l’activité de reconditionnement, nous assurons des réparations pour les particuliers, aussi bien pour du vélo musculaire que du VAE ou des trottinettes. Nous proposons aussi de l'électrification, à l’aide de kits et bien sûr après devis : soit pour un vélo que vous possédez déjà, soit pour un vélo sélectionné dans notre showroom que nous équipons ensuite. L’atelier travaille aussi pour les collectivités, et nous sommes sous-traitants pour la maintenance des vélos et trottinettes Naolib Micromob. Nos prix se rapprochent de ceux d'un vélociste classique. Mais en nous confiant un vélo à réparer, le plus, c’est que vous allez pouvoir faire progresser des salariés en insertion. »

Justement, comment fonctionne ce volet insertion ?

« Sur la partie vélo, ATAO emploie deux encadrants pour 13 salariés en insertion, qui sont en contrat pour maximum 2 ans et travaillent 28 heures par semaine. Au départ, ils n’ont pas nécessairement de compétences techniques en mécanique, ils apprennent vraiment tout de A à Z, sous la conduite du chef d'atelier. Chacun a son propre poste de travail, ce qui va lui permettre de s'approprier les lieux, de gagner en autonomie, de monter en compétence tout au long de son parcours. Une accompagnatrice socio-professionnelle les suit également, pour travailler sur un projet professionnel. L’idée, c’est vraiment de leur remettre le pied à l’étrier, lever les freins à l’emploi. »