À bord des Tempo 1 et Tempo 2, deux lignes Naolib en sud-Loire

« La TE1 est directe de chez moi et avec les voies réservées route de Pornic, c’est rapide », souligne Richard, qui habite le secteur Allende à Bouguenais. « Le bus s’arrête tout près de mon travail, à l'Île-Macé : je gagne 15 minutes ! » se félicite Corinne, professeure des écoles, qui a « convaincu trois collègues de la prendre ». « On est assises et c’est confortable, par rapport au E8 qui est très chargé », renchérissent Marie-Pierre et Fabienne, deux agents du service public effectuant le trajet Bouguenais-Nantes tous les matins.

Ces habitants du sud-Loire plébiscitent la TE1, une ligne mise en place le 25 août comme d’autres nouveautés du réseau Naolib. Entre le boulevard Allende à Bouguenais et le pôle d’échange de Gréneraie à Nantes, elle dessert une douzaine d’arrêts dont deux parkings-relais : le P+R Bougon et un P+R provisoire aménagé sur une partie du parking du Jardiland, route de Pornic à Bouguenais. « La ligne Tempo 1 est une mesure compensatoire prise dans le cadre des chantiers en cours dans le secteur, vu leur impact sur la circulation, explique Isabelle Brenon, au département mobilités de Nantes Métropole. L’idée était de mettre en place quelque chose de simple, en attendant la ligne 8 de busway électrique en septembre 2027. »

Exploitée avec des bus standards de 80 places, la ligne enregistre pour l’heure 450 à 500 montées / jour en moyenne. « Nous comptons plus de passagers le matin, avec un pic entre 7h et 8h. La fréquentation est plus diffuse sur la soirée, observe Christian Mondejar, responsable études à la Semitan. C’est un nouveau service, il doit monter en puissance ».

« Cette navette, ça a tout changé : avant on devait marcher 15 minutes sur la route pas éclairée pour prendre le bus ! » Noémia, Salomé et Shaïny, trois sœurs dont les parents résident sur le site de Naval Group à Indret, sont scolarisées au lycée de Bouaye et au collège Saint-Exupéry de La Montagne. Elles embarquent chaque matin et chaque soir dans le minibus 9 places de la ligne TE2. C’est aussi le cas d’Alex, mais dans le sens inverse : « J’habite Rezé et c’est ma 3^e correspondance, mais maintenant je peux partir de chez moi 20 minutes plus tard », explique cet employé de Naval Group. « J’embarque aussi des passagers qui viennent du nord-Loire, par le bac », ajoute Dominique, le chauffeur du minibus.

Voilà plusieurs années que Naval Group, appuyé par les communes d’Indre et La Montagne, demandait un transport en commun entre son site industriel d’Indret et le réseau Naolib – les lignes 78 et E8 passent un peu plus au sud, au rond-point du Chat-qui-Guette, et la 88 a pour terminus Château-d'Aux à La Montagne ; Indret est aussi desservi par le bac de Loire depuis Basse-Indre, au nord. Depuis la rentrée 2025, la ligne Tempo 2 a été mise en service entre Château-d’Aux et le bac d’Indret.

« Les lignes régulières auraient fait un détour important, nous avons donc opté pour une navette, explique Isabelle Brenon. Le service sera testé pendant deux ans, comme c’est le cas pour toute expérimentation sur le réseau ». « Contrairement à Tempo 1, nous avons ici un objectif de fréquentation : 100 montées / jour, précise Christian Mondejar. Quelques semaines après le lancement, on en est à la moitié. Nous ferons l’analyse par rapport à l’objectif fixé, pour une éventuelle pérennisation à la rentrée 2027 ».