Avec 3,5 hectares de nature (1,2 ha aujourd’hui), l’esplanade Gloriette Petite-Hollande va devenir une « place-parc » : grande pelouse en pleine terre bordée de jardins offrant des îlots de fraîcheur près du fleuve, verger, bosquets et jeu de brumisateurs… L’enjeu est de créer un poumon vert en centre-ville pour répondre aux enjeux climatiques et de rendre perméable un tiers du sol de la place.
Il n’y aura pas de construction sur le square Jean-Baptiste Daviais. « L’atelier citoyen réuni en 2018-2019 avait émis un avis réservé sur le projet de rotonde, rappelle Thomas Quéro. Le choix a été fait de conserver cet espace vert, créé par l’architecte Etienne Coutan dans les années 1930 après la démolition de la halle de la Petite-Hollande, et de le réaménager ».
Le projet a été revisité en 2023 pour répondre aux enjeux climatiques. Demain, Gloriette Petite-Hollande accueillera 4 hectares d'espaces verts, près de 1 000 arbres, des jeux, une guinguette, de grandes tablées et des mobiliers propices à la détente... Retrouvez toutes les informations actualisées sur cette page.
Première étape du projet « Loire au cœur » qui vise, à terme, à redessiner 4 km de rives de la gare (canal Saint-Félix) jusqu’au Bas-Chantenay (Jardin extraordinaire), le réaménagement de l’esplanade Gloriette Petite-Hollande va profondément transformer le centre historique de Nantes dans les années à venir. Inscrit parmi les 30 engagements pris après le grand débat sur la Loire, ce projet emblématique a fait l’objet de nombreux débats et avancées depuis 2017.
Choix de l’équipe de paysagistes, architectes et urbanistes - auquel a pris part un panel d’habitants -, enquêtes sur le marché, contributions numériques, atelier citoyen, réunions avec les commerçants et les acteurs associatifs, culturels ou économiques… Près de 800 personnes, habitants et professionnels, ont contribué à ce projet, avec des échanges sur la place de la nature, la question des déplacements, la vie du marché, les loisirs qui pourraient s’y développer, etc.
À l’issue de cette démarche de coconstruction, le conseil métropolitain a approuvé les grands principes d’aménagement en octobre 2019. En conformité avec le Code de l’urbanisme, une concertation préalable a ensuite été engagée pendant plus d’un an, avec une exposition au siège de Nantes Métropole et des registres mis à disposition pour recueillir l’avis du public.
Avant la clôture de ce cycle de concertation et le lancement des études préalables aux travaux, une réunion publique a eu lieu vendredi 15 janvier, en visioconférence. L’occasion pour les élus et Henri Bava (paysagiste de l’agence TER) de revenir en détail sur ce vaste projet de réaménagement, ses évolutions suite à la concertation et les grandes étapes de sa réalisation.
Vous avez manqué ce rendez-vous ? Retrouvez l’intégralité des échanges en vidéo :
Une place-parc
La Petite-Hollande ? « C’est un espace à réinventer pour retrouver le lien avec la Loire et la nature en ville », explique Pascal Pras, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’habitat, des projets urbains et de l’urbanisme durable. L’enjeu ? Transformer cette vaste esplanade nantaise, aujourd’hui colonisée par la voiture, en une « place parc » piétonne, composée d’un espace pour conforter le marché et accueillir des manifestations, de trois fois plus d’espaces plantés et d’une cale en gradins pour accéder au fleuve. Ce réaménagement - qui couvre 12 000 m² de l’île Feydeau au pont Anne-de-Bretagne - s’accompagnera de la suppression de stationnements sur voirie, au profit des piétons, des cyclistes et de la nature en ville.
Le projet de parking souterrain, qui devait être construit sous l’esplanade est abandonné. Les élus métropolitains ont entériné la décision vendredi 16 octobre 2020, en raison des contraintes techniques, des surcoûts mais aussi de la volonté de repenser la place de la voiture face aux enjeux de transition écologique. Est-ce la fin de la voiture en centre-ville ? Non, assure Thomas Quéro, adjoint au maire de Nantes en charge de la forme de la ville et de l’urbanisme durable, « mais nous souhaitons progressivement limiter sa place ». Ce choix, rappelle l’élu, s’accompagne de nombreuses mesures pour favoriser les modes de déplacement alternatifs : baisse des tarifs des transports en commun et même gratuité le week-end, développement du réseau TAN, du vélo et de l’autopartage, nouveaux parkings-relais… Et, pour stationner, il reste encore un vrai potentiel de places disponibles dans les autres parkings du centre-ville: « ils sont utilisés à 73 % en moyenne », précise-t-il.
Ce réaménagement profitera à la nature et aux espaces de vie. « Le projet va permettre de débitumer les anciens espaces de voirie pour retrouver un sol fertile en développant un maximum d’espaces de pleine terre, seul moyen de recréer de la biodiversité », souligne Henri Bava. Sans le parking, « les perspectives et l’espace public seront entièrement libérés ce qui permettra d’offrir plus d’espace aux usages quotidiens et événementiels ». L’impact du chantier, qui pourrait démarrer en 2024, sera également moindre.
Les 5 grandes intentions du projet Gloriette Petite-Hollande
Exposition et registre d’enquête
Jusqu’au 3 février 2021
du lundi au vendredi de 8h30 à 18h
au siège de Nantes Métropole
2, cours du Champ de Mars
44923 Nantes Cedex 9
Tél. : 02 40 99 48 48.