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Abandonner les pesticides
Dernière mise à jour 11 avr. 2025
L’interdiction des pesticides chimiques dans l’entretien des espaces publics et des jardins privés participe à l’abandon progressive de ces produits nocifs. Quelles sont les techniques pour les remplacer ?
Que vous pratiquiez le jardinage chez vous, en jardin collectif, familial ou partagé, l’utilisation de pesticides chimiques est interdite pour les particuliers depuis le 1er janvier 2019.
Il existe de nombreuses alternatives et techniques respectueuses de l’environnement : à vous de choisir !
Les pesticides, qu’est-ce que c’est ?
Les pesticides sont des substances, le plus souvent chimiques, visant à tuer des organismes considérés comme nuisibles aux cultures.
Il existe plusieurs familles de pesticides dont les plus importants sont :
- les herbicides qui tuent les adventices, appelées communément "mauvaises herbes"
- les insecticides qui tuent les insectes, dont les abeilles, nos pollinisateurs indispensables
- les fongicides (SDHI) qui tuent les champignons et le vivant (ver de terre, abeilles...) par blocage de la respiration des cellules
- les parasiticides qui tuent les parasites, les biocides ménagers par exemple
Usage des pesticides : que dit la loi ?
La loi transition énergétique pour une croissance verte du 17 août 2015 prévoit la réduction progressive de l’utilisation des pesticides.
Depuis 2017, l’État, les collectivités locales et les établissements publics ne peuvent plus employer de pesticides chimiques pour l’entretien des espaces verts.
Il a fallu attendre janvier 2019, pour qu’ils soient interdits dans les jardins des particuliers.
Dans les deux cas, sont autorisés les produits de biocontrôle, utilisés en l’agriculture biologique, ou classés à faible risque.
Pesticides : quels risques ?
L'agence nationale de sécurité alimentaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) autorise la mise sur le marché des pesticides (AMM) et évalue les risques dans l'eau et l'air. L’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) rappelle la toxicité des pesticides chimiques pour le jardinier en cas de contact direct sur la peau, d'absorption accidentelle ou d’inhalation et pour le consommateur par l’ingestion régulière de résidus dans l’alimentation et l’eau de boisson.
Risques avérés :
- empoisonnement
- endommagement du système immunitaire
- perturbations hormonales
Risques probables :
- accroissement du taux de certains cancers (sein, prostate, lymphome, encéphalopathie...) notamment chez les professionnels du monde agricole, les riverains proches des épandages, les personnes sensibles telles que les enfants et les personnes âgées
- réduction de la fécondité masculine, risque pour les femmes enceintes et les nouveaux-nés
Plus largement, les pesticides détruisent l’environnement :
- pollution des eaux
- pollution des sols
- pollution de l’air
- destruction des milieux naturels
S’il vous reste des produits, il est très important de les rapporter en magasin de jardinage ou en déchèterie.
Comment abandonner les pesticides ?
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Il s’agit avant toute chose de comprendre son jardin. En utilisant des pesticides, on traite un symptôme sans se soucier de la cause et sans se soucier des perturbations et des dommages collatéraux que cela engendre.
Il convient de reconsidérer le jardin comme un écosystème ou toute apparition - herbes, insectes, champignons - a une raison d’être.
Elles sont en général une réponse à un déséquilibre, autrement dit une régulation.Par exemple : les limaces arrivent dans un contexte humide pour amener de la lumière.
Les pucerons perforent les plantes quand un fumier trop azoté les étouffent. -
- jouer sur la complémentarité : certaines associations de plantes repoussent les insectes
- favoriser des variétés du terroir éprouvées pour plus de résistance (ex. variétés anciennes, choix des graines)
- varier en appliquant une rotation des cultures. Ainsi les insectes et les parasites ne prennent pas leur aise !
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Vous pouvez apporter de la matière organique et donc plus de résistance à votre sol avec :
- du compost bien fait
- du fumier
- de l’engrais vert (culture broyée et fauchée)
-
Il s’agit d’anticiper les déséquilibres et de les accompagner lorsqu’ils apparaissent :
- ne pas planter trop serré
- désherber à la main ou à la binette pour apporter de l’air et de la lumière
- couvrir les sols : paillage ou bâchage pour éviter les “mauvaises herbes”
- pulvériser les plantes de “tisane maison” (décoction de plantes comme le purin d’ortie, de prêle, de consoude ou de fougère) pour prévenir l’apparition de certains insectes ou de parasites qui donnent des maladies (comme le mildiou)
- ne pas trop arroser les plants pour éviter l’apparition de champignons ou de limaces
Où trouver des cours de jardinage à Nantes ?
Pour le jardinage naturel, il existe différentes “écoles” (permaculture, biodynamie etc.). Choisissez celle qui vous correspond le mieux en contactant l’une des associations nantaises.
Chiffres clés
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2 000
tonnes de pesticides étaient déversées dans les jardins privés chaque année, soit 2% de l’ensemble de l’utilisation des pesticides. (Source : Générations Futures).
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90
des cours d’eau sont contaminés par les pesticides.
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