Ils sont architecte, médiatrice culturelle, réalisateur vidéaste, directrice artistique… Des profils variés issus de trois collectifs et réunis au sein de l’association La Générale. Leur rencontre, en décembre 2017, a été « un coup de foudre » ! « Nantes Métropole Aménagement a lancé un appel à projets pour animer la Maison du projet avec trois orientations : la médiation culturelle et artistique, la communication sur la reconversion du site et la partie restauration-bar associatif. Ces trois volets étant difficilement réalisables par une même structure, un temps d’échanges a été organisé avec différents acteurs », expliquent Aurélie Besenval du collectif La Lucciola et Julia Vallvé, fondatrice de l’atelier Java. L’enthousiasme est immédiat, le dossier de candidature monté dans la foulée. Le nom du collectif ? « Un clin d’œil au passé militaire du lieu. La Générale désignait le clairon qui servait à rassembler les troupes. Il y a aussi une dimension culturelle avec une référence à la dernière répétition avant une représentation de théâtre. »
Portraits sonores et coworking
En juillet 2018, un jury composé d’habitants, d’élus et de l’assistant à maîtrise d’ouvrage choisit le collectif pluridisciplinaire pour sa vision du projet. « Nous avons répondu assez fidèlement aux attentes avec une proposition supplémentaire : la création d’un jardin pédagogique autour de la Maison », souligne Noémie Spiessert de La Lucciola.
Installés au premier étage de la future Maison du projet et dans des bâtiments annexes, les six acteurs du collectif ne chôment pas avant l’ouverture du lieu prévue pour le printemps 2020. « Nous avons lancé un projet mêlant portraits photo et enregistrements sonores de personnes liées à la caserne : militaires, futurs habitants, commerçants… Avec l’idée de faire le lien entre le passé et l’avenir du lieu. Ces portraits devraient être mis en ligne et affichés sur l’enceinte de la caserne », précise Julia Vallvé. Un autre projet participatif autour de l’histoire du quartier, baptisé « Les flâneries augmentées », débutera à la fin de l’année avec une restitution attendue pour 2021. Des ruches ont également été installées et un concert de l’école de batterie du quartier a été organisé sur le site en juin dernier. Par ailleurs, La Générale ouvre mi-septembre des bureaux de coworking (125 euros par mois) au premier étage, rejoints ensuite par une résidence d’artistes. Au rez-de-chaussée, les visiteurs trouveront un lieu de vie et un espace d’information avec une maquette sur la reconversion de l’ancienne caserne. « Nous défrichons le projet mais l’ambition, à terme, c’est que les futurs riverains s’investissent pour proposer des activités et que cette Maison du projet devienne la maison des habitants ! »
La caserne Mellinet ouvre ses portes pour Retrostock 2
Co-organisé par Nantes Métropole et La Générale, la 2e édition de Retrostock permettra aux riverains du quartier et aux futurs habitants de s’informer sur les avancées du projet urbain via des balades commentées de la caserne et des visites du chantier du hameau Chapus. La Générale présentera également la Maison du projet. L’après-midi sera festif et convivial avec une guinguette (bar et restauration), des jeux, des ateliers, un concert et de la danse brésilienne.
Samedi 14 septembre, de 14h à 19h.
Caserne Mellinet, place du 51e Régiment d’artillerie (Rue du Général Buat)
Entrée libre et gratuite.
Le projet Mellinet en chiffres
13,5
hectares, la taille de cet ancien site militaire à l’est du centre-ville
1 700
logements sortiront de terre à l’horizon 2030
20
bâtiments militaires conservés et reconvertis
21 000
m2 d’équipements publics et d’activités économiques