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Les Géants de Royal de Luxe en documentaire

ActualitésPublié le 19 février 2019

La saga fait l’objet d’un 52 minutes réalisé par le documentariste Jean-Michel Carré. Entretien.

« Le Mur de Planck » : les géants à Nantes en 2014.
« Le Mur de Planck » : les géants à Nantes en 2014.

Comment êtes-vous entré en contact avec la compagnie ?

C’est Jean-Luc Courcoult [directeur artistique de Royal de Luxe] qui m’a appelé après avoir vu un documentaire que j’avais réalisé sur la Russie de Poutine. Il souhaitait faire un film sur sa compagnie. J’ai dit oui, à condition d’avoir une liberté totale. Ce qui m’intéressait, c’était de capter le processus créatif et c’est ce que montre le film : ça commence avec une idée dans une salle de bain et ça se termine dans une ville avec des centaines de milliers de personnes. Entre-temps, il se passe des tas de choses : le travail des ingénieurs, la construction, les textes, les comédiens...

Comment s’est passé le tournage ?

On était en 2014, juste quand apparaît la grand-mère. J’arrivais donc avec un nouveau personnage qui en plus, pour la première fois, allait parler, raconter l’histoire des géants. C’était une bonne occasion ! Je suis allé à Nantes faire mes premières images, rencontrer toute la troupe, en pleine représentation, et j’ai vu que ça n’allait pas être si simple ! D’abord, parce que tous les géants ne sont pas sur un même spectacle. Ensuite, il y a des groupes avec des domaines d’intervention distincts. Avec les Lilliputiens, par exemple, il fallait que j’apprenne la chorégraphie pour pouvoir filmer très proche, sans les gêner.

Vous avez ensuite emprunté les pas des géants...

Je suis allé en France, comme au Havre, mais aussi en Angleterre, en Australie... c’était l’occasion de voir comment les gens s’approprient les géants et, à l’inverse, comment Jean-Luc s’adapte au pays et à la culture.  À Liverpool par exemple, le spectacle traversait différents quartiers, ce qui fait que les habitants se rencontraient, découvraient des coins de leur ville qu’ils n’osaient pas visiter.

Quelle place à Nantes dans cette histoire ?

Royal de Luxe est une troupe internationale, mais qui revient toujours à Nantes, et en général pour la première d’un géant. Il y a désormais une histoire liée à la ville, une histoire qui se transmet de génération en génération.

Jean-Luc Courcoult a annoncé la fin de la saga des géants en 2018. Votre film est un bilan ?

Ce sont aussi les 40 ans de Royal de Luxe. C’était peut-être le moment... La saga continuera à vivre avec le film. Jusqu’ici, Jean-Luc avait toujours refusé de le faire. Sa peur, c’était : « Si je montre ce qu’il y a derrière, on va perdre la magie ». Au contraire, le film l’augmente ! On se rend compte de l’énorme travail que cette saga a demandé. Ce n’est pas seulement du spectacle vivant, c’est au-delà.

Pratique

« Royal de Luxe, le film »
Avant-première au Katorza mercredi 20 février (complet). Diffusion sur France 5 dimanche 24 à 9h30 et sur France 3, lundi 25 à 23h55.