Le jury des “Villes et villages fleuris” a dévoilé son palmarès 2019, mercredi 13 février au pavillon d’Armenonville à Paris. Nantes, sans surprise, conserve ses 4 fleurs, acquises il y a plus de 40 ans, dès 1976.
Composé d’élus et de professionnels issus de toute la France, ce jury national inspecte les villes détentrices du précieux label tous les trois ans. À l’issue de sa dernière visite fin 2018, la cité des ducs maintient son classement sur la plus haute marche du podium. Pour le Conseil national des villes et villages fleuris (CNVVF), organisateur du prix, « Nantes est un véritable modèle pour une politique ambitieuse et un cadre de vie de très grande qualité ». Le jury salue aussi bien les incontournables nantais comme le Jardin des plantes, « écrin d’exception », que les projets en cours : le Jardin extraordinaire, la reconquête des bords de Loire, la grande promenade verte à la sortie de la gare, le futur parc de 10 hectares à la pointe de l’île de Nantes ou encore l’étoile verte des vallées nantaises.
Nantes est la ville de France qui investit le plus dans le développement de son patrimoine végétal. Elle consacre en moyenne 135 euros par an et par habitant à l’entretien et à l’aménagement de ses espaces verts, soit trois fois plus que la moyenne nationale (46,50 euros). Résultat : une ville verte, dont la surface est couverte à 45% par la végétation. 7 chiffres pour mesurer cette part du vert à Nantes.
Le club restreint des 4 fleurs
Près de 5 000 communes sont labélisées, mais seuls 250 villes et villages sont classés “4 fleurs”. Pour délivrer la récompense suprême, le jury s’attache à la qualité du fleurissement et des espaces publics, mais aussi à la démarche environnementale de la commune. La préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, la diminution des pesticides ou encore la valorisation des déchets verts figurent en bonne place parmi les critères d’attribution. « Le label a évolué avec les attentes des citoyens et s'engage aujourd'hui pour l'amélioration du cadre de vie, le développement de l'économie locale, l'attractivité touristique, le respect de l'environnement, la préservation du lien social et surtout la place du végétal dans l'aménagement des espaces publics », précise le CNVVF.
Nantes, « la ville dans un jardin »
Cette distinction conforte la politique du maire, Johanna Rolland, qui veut faire de Nantes « la référence française en matière de nature en ville ». « Les espaces verts ne doivent pas être une variable d’ajustement mais bien une véritable composante du paysage urbain », défend l’élue qui a confié les grands projets de transformation du cœur métropolitain à une dizaine d’équipes de paysagistes renommées. Pourquoi ce choix ? « La nature en ville a des fonctions sociales, paysagères, récréatives et de ressourcement, explique Johanna Rolland. Elle concoure à la protection de l’environnement, au rayonnement et à l’attractivité de la ville et contribue au quotidien à offrir aux habitants une certaine qualité de vie : des oasis de fraîcheur, des lieux de convivialité et de détente où il fait bon vivre ensemble ».