L’été 2023 s’achève et avec lui des travaux d’envergure engagés dans l’agglomération nantaise, à la faveur de la baisse du trafic automobile. Johanna Rolland, accompagnée d’autres élus de Nantes Métropole, s’est rendue lundi 28 août sur trois chantiers pour évoquer les réalisations dans les domaines des mobilités et de l’énergie. « Nous travaillons collectivement pour améliorer le quotidien des habitants de la métropole et gagner la bataille du climat, a souligné la maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. 120 chantiers ont été menés cet été pour 44 millions d’euros, cela dit notre ambition ».
Plateformes et quai rénovés sur la ligne 2 du tramway
C’était le chantier le plus spectaculaire de l’été 2023 : 3 520 m de rails ont été remplacés sur la plateforme de la ligne 2 du tramway – représentant un linéaire de près de 880 m – entre les stations Saint-Mihiel et Motte-Rouge. Ils dataient de l’ouverture de la ligne, en 1992. En parallèle, la plateforme a été complètement rénovée pour faciliter les futures maintenances et réduire le bruit provoqué par le passage des rames – elles sont 420 à transiter ici chaque jour de la semaine. « On n’entend plus les crissements sur les rails puisque des graisseurs de voie ont été installés », détaille Bertrand Affilé, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements.
De l’entrée de l’île de Versailles à la station Motte-Rouge, les tramways ont repris leur circulation mais le chantier n’est pas tout à fait achevé. Les équipes de la Semitan attendent en effet octobre et une météo plus propice pour entreprendre la végétalisation de la plateforme avec du sedum, une plante grasse ne demandant pas d’arrosage. « 2 250 m2 seront ainsi végétalisés », explique Pascal Bolo, président de la Semitan. L’opération va limiter l’effet de la chaleur, offrir de la fraîcheur et rendre perméables ces surfaces autrefois pavées.
Pilotée par la Semitan pour le compte de Nantes Métropole, cette première étape sera complétée une seconde phase de chantier, prévue à l’été 2024. Coût total de l’opération : 16,5 M€. À noter qu’en plus du quai de Versailles, des travaux de rénovation de voie sur la ligne 2 ont également été entrepris sur deux courbes situées au Cardo et à Chêne-des-Anglais.
L’interconnexion des réseaux de chaleur en bonne voie
« Nous avons fait des réseaux de chaleur un levier pour la transition énergétique de la métropole », rappelle Tristan Riom, élu métropolitain en charge de la question. Le développement de ces réseaux figure en bonne place parmi les 10 mesures annoncées à l’automne dernier pour accélérer l’adaptation de la Métropole au changement climatique. Ceux qui passent place Ricordeau, face au CHU, pourront apercevoir au fond des profondes tranchées de quoi il s’agit très concrètement : de grosses conduites noires transportant la chaleur nécessaire à la production de l’eau chaude sanitaire et du chauffage.
Les travaux menés cet été au cœur de la ville constituent une étape importante dans la connexion entre deux réseaux de chaleur distincts : Centre-Loire et Bellevue-Chantenay. Objectif : augmenter la part d’énergies renouvelables dans le réseau Bellevue-Chantenay, qui ne dispose aujourd’hui que d’une chaufferie biomasse comme source de production d’énergie renouvelable. Le chantier sera interrompu le 15 septembre 2023 et se poursuivra à l’été 2024. D’autres opérations ont concerné les réseaux de chaleur cet été : au total, ce sont 7,3 M€ qui leur ont été consacrés sur cette période.
Les « grandes voies vélo » se dévoilent
Nicolas Martin a présenté le plan général et la signalétique des futures « grandes voies vélo » : à savoir 9 grands itinéraires cyclables, sécurisés, qui traverseront la métropole nantaise. « Nous avons travaillé avec les 24 communes pour les identifier », rappelle le vice-président en charge des mobilités douces, en se référant au Schéma directeur des itinéraires cyclables de Nantes Métropole, voté début 2021. Les itinéraires sont d’ores et déjà baptisés de A à I et forment un réseau de 220 km au total. Lequel devrait être entièrement opérationnel à l’horizon 2026.
Concrètement, les grandes voies vélo seront repérables par un marquage au sol sobre, de couleur verte. Un jalonnement vertical viendra le compléter, permettant d’assurer un repérage visuel, de guider le cycliste aux intersections, d’apporter des informations, de mettre en avant les destinations du territoire (communes / quartiers). Cet effort sur la lisibilité des itinéraires et le travail sur les infrastructures doit permettre à la Métropole d’atteindre ses objectifs en matière de déplacements à vélo, à savoir 12 % à l’horizon 2030. Nicolas Martin apparaît confiant, lui qui souligne que « l’augmentation est de l’ordre de 20 % par an ».
Deux premiers tronçons vont être testés en septembre entre le CHU et Malakoff et du Palais des sports de Beaulieu jusqu’à la gare. Ils permettront d'évaluer, grâce aux retours des cyclistes, le marquage au sol et la signalétique verticale.