À Nantes, la lutte contre le tabou des règles et la précarité menstruelle continue ! Pour sensibiliser le plus grand nombre, le village associatif Zéro Tabou s’installe en plein cœur de la ville, place Royale, le 24 mai. Une douzaine d’associations actives sur le territoire seront présentes pour discuter et présenter leurs activités, de 12h à 19h. Parmi elles, Gynécologues sans frontières, le Planning Familial, Trust ainsi que Nantes Université ou le Département ont répondu à l’appel, tandis que le collectif MUSEA proposera une médiation orale. « Les règles, c’est un sujet majeur, qui touche toutes les femmes et qu’il faut remettre au cœur de l’espace publique », affirme Mahaut Bertu, adjointe à la Ville de Nantes en charge de l’égalité.
Pour un accès universel aux protections hygiéniques
« Les protections hygiéniques sont chères, on estime qu’une femme peut dépenser jusqu’à 8 000 € au cour de sa vie pour s’en procurer. Mais toutes n’ont pas les moyens financiers de s'en procurer suffisamment, ce qui complique leur quotidien et peut avoir un impact sur leur santé », continue Mahaut Bertu. C’est pourquoi en février 2022, pour lutter contre la précarité menstruelle, des distributeurs de protections périodiques avaient été installés dans une trentaine de bâtiments publics à travers la ville (retrouvez leur emplacement ici). Les protections sont en libre-accès, gratuites et de bonne qualité. « Un an après, nous sommes en train de faire le bilan de ce dispositif et les premiers retours sont plus que positifs : les distributeurs ont été bien identifiés par les nantaises et facilitent la vie de nombreuses femmes au quotidien. » Prochaine étape ? élargir le dispositif et à le faire connaître davantage pour que chaque Nantaise puisse trouver des distributeurs à moins de quinze minutes de là où elle se trouve.
Dans le monde aussi, la communauté internationale se mobilise : depuis 2014, le 28 mai est devenue la journée mondiale consacrée à l’hygiène menstruelle.