Les élus ont choisi MacoRetz pour faire le point sur le contrat de réciprocité des territoires. La société coopérative de production (Scop), qui emploie 230 personnes et a son siège à Saint-Père-en-Retz, construit depuis 1986 des maisons individuelles et des logements collectifs dans le Pays de Retz et dans la métropole. Un bel exemple pour l’alliance des territoires portée depuis quatre ans par Nantes Métropole et le Pays de Retz.
« Croiser les préoccupations »
Signé au printemps 2019, le contrat de réciprocité permet de renforcer la coopération sur quatre grands thèmes : alimentation, mobilité, tourisme et développement économique. « L’idée était de pouvoir croiser les préoccupations », rappelle Bernard Morilleau, maire de Sainte-Pazanne et président du Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Retz. « Nous nous sommes fixés une règle du jeu : des échanges sur le sens, sur le fond mais également des traductions concrètes avec un vrai plus pour les habitants », précise Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. Parmi les dernières réalisations : la participation de Paimbœuf et de Saint-Brevin-les-Pins à Débord de Loire, la grande fête nautique et culturelle sur l’Estuaire qui se déroulera du 30 mai au 5 juin.
Sur le volet mobilité, une halte ferroviaire sera créée sur le site de l’aéroport de Nantes Atlantique. La mise en service d’un RER métropolitain fait également l’objet d’une étude. Le train devrait relier Nantes à Sainte-Pazanne via Bouaye et Port-Saint-Père à raison d’un cadencement toutes les 30 minutes. Les élus entendent également développer le covoiturage. Une voie réservée aux transports en commun est en service depuis septembre 2022 sur l’A83 et le boulevard de Vendée à Nantes. Elle sera utilisable par les covoitureurs à partir de la rentrée 2023.
Rapprocher les producteurs et les consommateurs
Autre volet majeur : l’alimentation. « Nous sommes complémentaires : le Pays de Retz est majoritairement producteur et la Métropole est consommatrice, rappelle Bernard Morilleau. Il faut accélérer le processus de rapprochement des lieux de production et des lieux de consommation. » « À Nantes, nous sommes sur 40 % de produits bio et locaux dans la restauration scolaire. La Métropole ne sera jamais autosuffisante d’un point de vue alimentaire, il y a donc tout un travail d’accompagnement des acteurs agricoles et de structuration de filières à faire », souligne Johanna Rolland.
Nantes Métropole et le Pays de Retz soutiennent donc les échanges autour de la création d’un abattoir de proximité sur le territoire. En 2022, une formation commune a été mise en place pour les gestionnaires des restaurants scolaires des deux territoires. Des rencontres avec des producteurs et artisans volontaires pour approvisionner la restauration collective sont organisées afin de proposer une alimentation de qualité et de proximité aux enfants et de dynamiser l’économie alimentaire locale. Le Marché d’intérêt national (Min) de Rezé s’ouvre également aux producteurs locaux. En avril 2023, une trentaine d’agriculteurs de Nantes Métropole et du Pays de Retz l’ont visité et ont pris des contacts pour pouvoir approvisionner le marché nantais depuis cet équipement.