D'où vient le moustique tigre et comment le reconnaître ?
« Il vient d'Asie du Sud-Est, comme le frelon asiatique. C'est un petit moustique - plus petit qu'une pièce d'un centime d'euro - qui n'est pas toujours facile à reconnaître. Comme d'autres moustiques, il est noir et blanc. Le seul vrai critère qui permet de le différencier des autres est la présence d'une bande blanche longitudinale le long de son thorax entre ses ailes. Il est plutôt urbain. Sa piqûre est plus vive que celle des autres moustiques ».
Quel est son cycle de vie et son environnement ?
« Son cycle de vie est court comme celui des autres moustiques, entre 8 à 12 semaines. À la différence des autres moustiques qui pondent directement à la surface de l'eau, le moustique tigre pond sur des surfaces sèches et solides près de l'eau. Ses œufs doivent être submergés pour éclore, comme c'est le cas chez certaines libellules en pays tropical. S'il n'y a pas de mise en eau, les œufs meurent, s'il y en a une, ils se développent ».
Qu'est-ce qui favorise son expansion ?
« Plusieurs facteurs comme les voyages en avion, le fait qu'il fasse plus chaud plus longtemps dans l'année, mais également la désaffection des zones humides, qui menace les libellules, son principal prédateur ».
Face aux enjeux sanitaires, comment limiter sa prolifération pour s'en protéger de manière naturelle ?
« Il semble impossible de s'en débarrasser, mais on peut s'en prémunir, par exemple en installant des moustiquaires sur les fenêtres et les portes de son logement. Le moustique tigre se développe dans n'importe quelle collection d'eau, mais il ne pond pas dans les mares. Il a besoin de petits lieux coincés. Comme son vol est hésitant, il n'aime pas les courants d'air. La vieille bassine d'eau qui traîne dans une arrière-cour entre deux immeubles lui va donc parfaitement, tout comme l'eau qui stagne dans les caves. Il est nécessaire d'assécher tout ce qu'on peut, de vider les coupelles des pots de fleurs, de nettoyer les canalisations, les regards des fosses septiques, de recouvrir les bidons que l'on trouve dans les jardins familiaux et les abreuvoirs à vache dans les milieux éco-pâturés. À plus grande échelle, les collectivités réfléchissent déjà à des aménagements, car de nombreux milieux aquatiques comme les bassins d'ornement qui s’enrichissent très vite par l'excès de matière azotée et de matière organique, ce qui favorise les moustiques, au détriment de leurs prédateurs. L'idée est de limiter les populations pour qu'elles soient en-deçà d'un seuil qui soit compatible avec la santé humaine. »
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