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L’ancienne école des beaux-arts de Nantes veut s’inventer une nouvelle vie

ActualitésPublié le 18 octobre 2024

Vendredi 18 octobre, le conseil municipal a voté le lancement d’une étude pour reconvertir et animer ce site historique emblématique du centre-ville de Nantes, en partie vide depuis le départ de l’école des beaux-arts en 2017.

Fermé depuis 2017, le site de l’ancienne école des beaux-arts de Nantes s’ouvrira à nouveau sur la ville et au public à partir du printemps 2025. Un jardin a déjà été aménagé dans la cour. © Romain Boulanger
Fermé depuis 2017, le site de l’ancienne école des beaux-arts de Nantes s’ouvrira à nouveau sur la ville et au public à partir du printemps 2025. Un jardin a déjà été aménagé dans la cour. © Romain Boulanger

Sans véritable usage depuis le déménagement des étudiants en art sur l’île de Nantes en 2017, l’ancienne école des beaux-arts de Nantes s’est doucement endormie. Plus pour longtemps ! La Ville de Nantes entend réactiver ce site emblématique du centre-ville, idéalement situé entre l’hôtel-de-ville et le quartier Decré, à l’angle de la place Dulcie-September, des rues Fénelon et de Briord.

Première mesure : l’ouverture, cet été, de la cour au public. Débitumée et végétalisée, elle offre désormais aux habitants et aux touristes de passage un nouveau square de 820 m², dans un quartier qui manque historiquement d’espaces de respiration. Ce nouveau jardin, doté d’un espace engazonné, d’un bassin végétalisé, de bancs et de tables à l’ombre des tulipiers de Virginie, fermera ses portes pour l’hiver le 31 octobre. Mais ce n’est qu’un au-revoir ! Les élus ont en effet voté le lancement d’une mission d’étude et d’activation « pour que ce lieu patrimonial s’ouvre à nouveau sur la ville, avec un projet innovant et sobre s’appuyant sur les questions de lien social et du faire ensemble, et promouvant l’implication citoyenne. »

Une expérience d’occupation temporaire

Pour mener cette mission, la Ville a retenu une équipe pluridisciplinaire regroupant cinq agences, collectifs et association : Yes We camp, Encore Heureux, Ancoats, Interstices et Bien urbaines. Composés d’architectes, de designers, de sociologues, de professionnels de la participation citoyenne, ces spécialistes de l’urbanisme transitoire ont à leur actif plusieurs expériences d’occupation temporaire et de réhabilitation de lieux patrimoniaux en friche. On leur doit notamment le projet Coco Velten à Marseille, la Halle aux poissons du Havre, l’Hôtel Pasteur à Rennes ou encore les Grands Voisins, à Paris, qui a fait revivre l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul (14e arrondissement), de 2015 à 2020, avant que les travaux de reconversion de ces locaux temporairement vides ne commencent.

Une nouvelle manière de fabriquer la ville

A Nantes, la mission du groupement concerne l’ensemble du patrimoine de l’ancienne école. L’objectif est de retrouver progressivement de nouveaux usages collectifs à ces bâtiments et de tester, dans la droite ligne des engagements pris après le grand débat sur la fabrique de nos villes de 2023, de nouvelles manières d’aménager la ville, plus ouvertes et sobres, à travers une expérience participative d’un nouveau genre. Les activités déjà présentes sur le site, notamment les locaux associatifs et les bureaux de la direction du patrimoine de la Ville de Nantes et Nantes Métropole, ne sont pas remises en cause et s’intégreront dans le projet.

Pendant trois ans, du printemps 2025 à l’automne 2027, ils devront tout à la fois ouvrir le lieu, le gérer, créer de l’implication locale et révéler ce patrimoine historique emblématique, en lui trouvant des occupations temporaires qui contribueront à préciser la vocation future du site. La Ville n’a pour l’heure aucun projet arrêté, mais elle défend une triple exigence : faire de ce site un lieu de solutions citoyennes et de soutien à l’engagement des habitants ; faire avec le bâti existant ; et avancer de manière ouverte, en associant largement les acteurs locaux et les citoyens.

Les études seront lancées dès le mois de novembre 2024 et le groupement travaillera pendant tout l’hiver pour préparer la réouverture, en mobilisant les voisins, les associations, et toutes les bonnes volontés. Rendez-vous au printemps 2025 pour découvrir les premiers fruits de ces réflexions !