2024-09-10T12:06:40Z https://metropole.nantes.fr/files/images/actualites/logement-urbanisme/colocation/colocation-seniors-loki-ora-vignette.jpg

Jeunes ou séniors : la colocation à Nantes Métropole, c’est pour tous !

ActualitésPublié le 10 septembre 2024

Que ce soit pour profiter d’un loyer réduit ou d’une vie collective, la colocation a le vent en poupe dans la métropole. Et il n’y a pas que les jeunes qui cohabitent : des offres de plus en plus variées s’adaptent désormais à tous les âges et toutes situations. Tour d’horizon de quelques offres.

L’association Loki Ora anime quatre colocations seniors de quatre personnes chacune, deux à Nantes, une à La Chapelle-sur-Erdre et une à Saint-Mars-du-Désert (hors métropole). Brigitte, Marie et Paul (de gauche à droite sur la photo) ont tenté l’aventure. © Ludovic Failler
L’association Loki Ora anime quatre colocations seniors de quatre personnes chacune, deux à Nantes, une à La Chapelle-sur-Erdre et une à Saint-Mars-du-Désert (hors métropole). Brigitte, Marie et Paul (de gauche à droite sur la photo) ont tenté l’aventure. © Ludovic Failler

« Pour 550 € charges comprises, je profite d’une chambre particulière avec toilette et salle de bains dans une grande maison avec jardin, se réjouit Paul, vaillant octogénaire de La Chapelle-sur-Erdre. Et surtout, c’est une aventure extraordinaire que l’on partage à quatre, avec le soutien de l’association Loki Ora. » « Quand on pense colocation, on pense souvent étudiant, note Virginie Chahine à la direction de l’habitat de Nantes Métropole. Mais aujourd’hui, plusieurs projets pour les seniors ou les personnes en situation de handicap émergent. Au-delà du prix, l’intérêt est de ne pas se retrouver isolé : quand on part de chez ses parents ou après sa vie active. »

Vivre à plusieurs, c’est « avoir le goût des autres »

« À notre âge, faire le choix de la colocation implique de se désencombrer après une vie où l’on a accumulé, remarque Paul. Mais c’est une nouvelle étape que l’on n’attendait pas, où l’on déguste ensemble des moments de vie sans plus rien avoir à prouver. C’est très souple aussi, on garde chacun une vie à l’extérieur. » « C’est à la fois joyeux et sécurisant, mais il faut avoir le goût des autres », résume joliment Brigitte, qui cohabite au cœur de Nantes avec Annie et deux colocataires. Car le partage des espaces communs n’est pas si simple. Pour régler les éventuels points litigieux, la psychologue de l’association Loki Ora, qui anime ces colocations seniors, propose chaque mois un conseil de maison : « C’est un moment sécurisé pour se dire les choses, la colocation est une très belle école de la démocratie où l’on apprend à vivre avec des gens différents », souligne Paul.

Être colocataire, ça s’apprend !

Dans les colocations d’étudiants ou de jeunes actifs, il y a moins de formalisme. Mais bien cohabiter « s’apprend » quand même. À l'AFEV, la sélection des candidats Kaps (colocations à projets solidaires) permet de composer des trinômes qui vont partager un logement social et agir dans un quartier populaire. « On recherche des colocataires de 18 à 30 ans qui se ressemblent dans leur engagement, explique Marion Luce, coordinatrice Kaps à Nantes. On organise des temps de convivialité entre nos kapseurs et un suivi des projets solidaires qu'ils mènent avec les habitants. » Loki Ora prévoit, elle, un parcours de quelques mois avant de rejoindre une colocation seniors : les futurs colocataires apprennent ainsi à se connaître avant de franchir le pas.

C’est aussi possible en mode accompagné

Si les colocations seniors ou étudiantes s’adressent à des personnes autonomes, d’autres sont aussi ouvertes à celles qui le sont moins : elles trouvent là un cadre propice à leur émancipation. C’est le cas de l’offre Fratries, qui cible des jeunes actifs, dont certains en situation de handicap. « Nous louons de grandes maisons pour 10 à 12 colocataires, dont la moitié en situation de handicap psychique », explique Solène Le Borgne de Fratries. Un responsable de maison facilite la vie partagée, les colocataires handicapés sont soutenus par des accompagnants de vie. L’UDAF44 propose elle des colocations familiales pour personnes en situation de handicap psychique. Une gouvernante accompagne les colocataires dans leur vie quotidienne, pour préparer leurs repas, coordonner le passage des intervenants médicaux ou faire des sorties.

Un loyer plus intéressant

Certaines colocations sont des logements sociaux, le loyer est limité à condition de ne pas dépasser un plafond de revenus. C’est le cas d’Annie et de Brigitte : « Nous sommes locataires de Nantes Métropole Habitat pour 240 € par mois, charges comprises, en partageant un appartement de 135 m2. Jamais nous n’aurions pu trouver l’équivalent dans le privé. »

Les colocations Kaps relèvent aussi du parc social : le loyer est de 200 € par personne et les jeunes locataires peuvent bénéficier de l’APL (l’aide personnalisée au logement versée par la CAF). D’autres logements relèvent du parc privé avec des loyers non encadrés. Mais dans tous les cas, « vivre en colocation coûte moins cher que vivre seul : on mutualise des équipements, des abonnements (internet, électricité...) et un grand appartement coûte moins au mètre carré qu’un petit », assure Virginie Chahine.

En pratique

La colocation seniors avec Loki Ora : l’association anime quatre colocations de quatre personnes, deux à Nantes, une à La Chapelle-sur-Erdre et une à Saint-Mars-du-Désert (hors métropole). Certaines sont en logement social, d’autres dans le privé. En savoir plus.

La colocation engagée des Kapseurs : étudiants, jeunes actifs ou en service civique partagent un logement social dans les quartiers prioritaires. Ils mènent aussi des projets au bénéfice des habitants du quartier. Environ 50 places sont disponibles chaque année. En savoir plus.

La colocation inclusive jeunes actifs avec Fratries : l’association propose des colocations partagées entre jeunes actifs, porteurs ou non de handicap, dans des maisons de 10 colocataires. Une est déjà ouverte dans le quartier Sainte-Thérèse à Nantes, deux nouvelles ouvrent à la fin 2024 : à Canclaux et à Beauséjour/Saint-Herblain. En savoir plus.

La colocation familiale avec l’UDAF 44 : ouverte aux adultes avec handicap psychique, ces appartements localisés au Breil, à Chantenay et dans le centre de Nantes permettent à des colocataires de s’entraider, se soigner et sortir, avec l’aide d’une gouvernante. En savoir plus.

Bon à savoir

Nantes Métropole prévoit d’éditer fin 2024 un petit guide de la colocation qui recensera toute l’offre sur le territoire métropolitain. À surveiller !