Fortes chaleurs : 150 endroits où se mettre au frais à Nantes
Logements, équipements, espaces verts : quoi de neuf dans l’ancienne caserne Mellinet ?
Publié le 16 juin. 2025
Dernière mise à jour 16 juin. 2025
À l’est du centre-ville, la reconversion de l’ancien site militaire se poursuit avec la livraison de 342 nouveaux logements, un pôle d’artisanat, des jardins familiaux… On fait un point d’étape sur les transformations.
Derrière les murs de l'ancienne caserne Mellinet, un nouveau quartier prend vie. D’ici 2030, les 13,5 hectares accueilleront 1700 logements, des équipements publics et des activités économiques et culturelles. L’installation des habitants, entamée en 2019, se poursuit avec la sortie de terre de cinq nouvelles opérations immobilières, inaugurées samedi 14 juin.
Des logements pour toutes les bourses
« La livraison de 342 logements, ça n’arrive pas souvent surtout dans ce contexte tendu à Nantes comme ailleurs, rappelle Thomas Quéro, adjoint à la maire de Nantes en charge de la forme de la ville, de l’urbanisme durable et des projets urbains. Leur diversité, incluant des logements sociaux et de l’accession abordable, doit permettre à chacun d’avoir sa place dans ce quartier. » Sur les 342 logements, 108 sont proposés en locatif social, 27 en locatif intermédiaire, 76 en accession libre et 106 en bail réel solidaire (BRS). Ce dernier dispositif permet d’acheter moins cher en dissociant le coût des murs du foncier.
Ça peut vous intéresser :
Tous ces mots autour du logement que vous n’avez jamais compris
Des logements adaptés aux parcours de vie
Hameau de l’Éperonnière, le programme Elogia de CDC Habitat a été livré fin 2024. Situé à deux pas de l’école Alice-Guy et de La Générale, la maison du projet de la caserne, il comprend 75 logements du T1 au T5 dont 47 locatifs sociaux, 14 locatifs intermédiaires et 14 logements en bail réel solidaire, les premiers dans l’ouest pour CDC Habitat. Une crèche associative de 45 places et un local d’activité en rez-de-chaussée complètent le programme.
Hameau Mellinet, les résidences Ladrillo du bailleur social Nantes Métropole Habitat et Équi’Libre de MFLA (Maison familiale de Loire-Atlantique) accueillent leurs premiers habitants en cette mi-juin. Les programmes, équipés de maxi brique en façade et de menuiseries en bois, partagent un cœur d’îlot végétalisé et la même équipe d’architectes (Jean et Aline Harari - Bauchet & de la Bouvrie Architectes). Avec 61 locatifs sociaux côté NMH, « entre 450 € mensuels pour un T2 et 700 € pour un T4 ». Et 49 logements en bail réel solidaire côté MFLA, « à un prix moyen de 2750 €/m2 ». La résidence Équi’Libre intègre également 25 studios en pension de famille gérés par Adoma. « Nous accueillons un public avec de faibles ressources, en situation d’isolement ou d’exclusion, précise Mourad Boutouha, directeur territorial Pays de la Loire-Bretagne. Une fois l’APL (Aide personnalisée au logement, NDLR) déduite, le reste à charge est d’une centaine d’euros pour la personne. Derrière chaque clé remise, c’est un parcours de vie qui repart. »
Une construction avec des matériaux biosourcés
La résidence Le Carré des Officiers, signée Tolefi Promotions, complète le hameau Mellinet avec 51 logements du T1 au T5 en accession libre et à prix maîtrisé. Le bâtiment a bénéficié d’une isolation chaux chanvre sur une ossature bois. Une construction innovante que l’on retrouve dans le programme Matera porté par ICEO et Bati-Nantes, hameau Chapus. Il comprend 81 logements en accession libre, intermédiaire et abordable et 800 m2 de commerces de proximité en pied d’immeuble.
« On allie une structure bois et un remplissage en béton de chanvre, très intéressant pour le confort d’été. Ce matériau permet une meilleure gestion de l’hygrométrie pour la qualité de l’air intérieur et présente l’avantage de stocker le carbone dans les murs. Jusque-là, le chanvre était limité aux bâtiments de 2 étages. C’est la première opération en R+6 en France », indique Vincent Le Dortz, responsable de programme chez ICEO. Les logements sont livrés de juin à octobre 2025.
Des activités culturelles et inclusives
Outre les logements, de nouveaux équipements viennent affirmer l’identité inclusive, créative et durable du site. Depuis septembre 2024, le centre d’hébergement d’urgence Aurore accueille des personnes en situation de grande exclusion, au cœur du quartier. Il associe des hébergements, des espaces collectifs pour les résidents et un tiers-lieu ouvert sur le quartier et ses habitants.
En mai 2025, un pôle des arts du feu a ouvert ses portes dans les anciennes écuries réhabilitées. Trois artistes y disposent d’ateliers et des résidences ponctuelles sont proposées, mêlant création contemporaine et vie de quartier. En octobre 2026, une friche culturelle - activités associatives, studios d’enregistrement et de danse - viendra compléter ce pôle dédié à la création. Un Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, NDLR), intégrant 10 logements étudiants pour favoriser les échanges intergénérationnels et un tiers-lieu ouvert sur le quartier, est attendu pour le printemps 2026.
De nouveaux espaces verts
Après la finalisation de sa partie ouest à l’été 2021, l’aménagement du parc Anna-Philip se poursuit avec de nouveaux jardins familiaux à l’est. 18 parcelles de 45 à 50 m2 sont livrées en juin. L’amicale laïque de l’école voisine Alice-Guy dispose de 90 m2 à l’usage des élèves, du périscolaire et du centre de loisirs pendant les vacances. Le parc accueillera également une aire de jeux au pied du bâtiment Elogia, à côté de l’école. L’équipement fait l’objet d’une concertation avec les élèves de l’école, leurs parents et les habitants. Une restitution est prévue à la rentrée et les travaux devraient être lancés à la fin de l’année 2025 pour une ouverture au printemps-été 2026.
Retenez la date
Des visites de la caserne sont prévues lors des Journées européennes du patrimoine et du matrimoine le samedi 20 et dimanche 21 septembre 2025.