1 000 logements, 25 000 m² de surfaces tertiaires, 4 100 m² en rez-de-chaussée comprenant activités, commerces et services ainsi que des équipements publics, dont une piscine olympique métropolitaine : le chantier de la phase 1 de la Zac Pirmil-les-Isles, présenté vendredi 21 novembre lors d’une réunion publique qui a fait salle comble à Rezé, démarre en décembre à Basse-Île, avec les travaux de viabilisation.
En ligne de mire : le bien-être des habitants
Nantes Métropole, Ville de Rezé, urbanistes, paysagistes et citoyens se sont associés pour concevoir sur le site des anciens abattoirs (puis de Transfert) à Rezé, un lieu où il fera bon vivre. Logements en cœur d’îlot, bureaux le long des axes de circulation des voitures et tramway (boulevards Schœlcher et De-Gaulle), groupe scolaire côté ouest, chemins pour relier les nouvelles constructions à la rue de la Basse-Île et au futur parc en bord de Loire : l’emplacement des bâtiments, services, espaces verts et circulations a été pensé pour le bien-être des futurs habitants et de leurs voisins proches.
De la verdure sur des cailloux
Les beaux arbres présents seront conservés mais comment créer des espaces verts sur un sol aride, constitué de béton concassé ? La solution « simple » est d’y déverser des tonnes de terre végétale… prélevée ailleurs. Frédéric Bonnet, urbaniste de la ZAC (cabinet Obras), lui, est parti du constat que, même sur des sols très dégradés, des végétaux poussent : « C’est pourquoi nous avons réalisé des jardins tests sur le site, pour voir comment se comportent les plantations et choisir les espèces capables de se développer sur le terrain, avec un apport de terre végétale très réduit. Nous allons planter pas moins de 17 000 arbres sur le quartier, parce que des arbres plantés serrés fabriquent des milieux et permettent de réguler les excès comme les manques d’eau. Le projet prévoit aussi la création d’un hectare de zone humide. Le dérèglement climatique nous pousse à anticiper des périodes de sécheresse et de fortes pluies. » Déjà, sur la rive renaturée de l’ancien chantier Aubin, les espèces naturelles protégées, comme l’angélique des marais, sont revenues. « L’enjeu est aussi de réguler naturellement la température dans les bâtiments en plantant du végétal à proximité immédiate. »
Des constructions écoresponsables
Côté constructions, « le béton, on sait bien faire, mais ce n’est pas très bon pour la planète, poursuit l’urbaniste. On sait pourtant construire différemment, avec des matériaux plus écologiques, mais pas encore à l’échelle d’immeubles de plusieurs étages. Nous faisons le pari de l’alliance des savoir-faire et de la complémentarité entre les filières locales pour construire au maximum en ossature bois et avec des matériaux renouvelables et disponibles sur le territoire, comme le chanvre et la paille. Ces techniques constructives ont été imposées aux promoteurs candidats, pour les immeubles d’activités tertiaires comme pour les logements. »
Bien vivre ensemble : un objectif préparé avec les citoyens
La vie quotidienne en harmonie dans cet îlot a été prévue et pensée jusque dans le détail, notamment lors de 23 ateliers citoyens. Les 157 participants (dont les représentants d’associations locales et des enfants de 6 à 12 ans), ont fait 116 propositions réunies dans cinq livrets. Certaines n’ont pu être retenues, pour des raisons techniques essentiellement, mais beaucoup ont fait évoluer le projet en prenant en compte la vie quotidienne. Gestion des déchets, mobilité, vivre ensemble… Le nouveau quartier comportera aussi des communs : espaces partagés intérieurs et extérieurs, grande halle, gymnase scolaire ouvert sur le quartier, laverie, crèche…
Voitures à l’écart, transports en commun et vélos privilégiés
Les automobiles ne seront pas reines dans ce quartier qui se veut apaisé. Hors les véhicules de livraison et ceux des personnes porteuses de handicap, elles seront réunies dans un parking silo au pied duquel un espace commun proposera des petites charrettes en location longue durée pour pouvoir vider son coffre et transporter ses courses jusqu’à son logement. « Les places de parking au sol sont très coûteuses. Les éviter participe d’un coût des logements plus modéré, précise Martine Métayer, conseillère métropolitaine et adjointe à la maire de Rezé, en charge notamment de l’urbanisme, des projets d’aménagement, des mobilités. Les transports en commun passeront juste à côté, et nous avons réservé une place très importante aux vélos. » On a par exemple pensé aux utilisateurs de vélos-cargos, lesquels pourront prendre l’ascenseur dans les immeubles, et même parfois trouver une place dans les logements. Conciergerie et location de vélos ou de véhicules intermédiaires sont prévus dans un « pôle mobilités services ».
Un quartier pour toutes et tous
Un quartier de rêve pour personnes aisées ? Pas du tout. Le projet mixe logements libres, logements sociaux (30%) et logements abordables (25 % via le BRS – bail réel solidaire), pour accueillir aussi les foyers modestes. Ce projet permettra à la Ville de Rezé de devenir la troisième ville de l’agglomération à atteindre le taux de 25 % de logements sociaux. « A l’issue des travaux, nous bénéficierons ici de nouveaux logements qui manquent cruellement partout, mais aussi de nouveaux services de proximité, de nouveaux lieux publics, de nouveaux commerces, de nouvelles structures de santé et d’un parc fluvial. Le nord de Rezé va gagner en qualité pour notre bien à toutes et tous », assure Agnès Bourgeais, maire de la commune.
Plus d’infos sur le projet sur le site de Nantes Métropole Aménagement.
Le projet détaillé de la phase 1 sera à la disposition du public début 2025.
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