Pourquoi le projet a-t-il évolué ?
Imaginé dès 2017 avec les Nantaises et les Nantais, le projet Gloriette-Petite Hollande a profondément évolué pour répondre aux enjeux climatiques. Après l’été caniculaire de 2022, la Ville de Nantes a revu sa copie pour aller plus loin dans la végétalisation. La grande pelouse et la place minérale imaginées dans le projet initial ont été abandonnées au profit d’un « parc-archipel » de 8 hectares, dont 4 ha d’espaces verts soit 1 ha de plus que le précédent projet. « Cette opération s’inscrit dans un objectif plus large de 14 hectares débitumisés sur l’ensemble de la Ville de Nantes, soit deux fois le Jardin des plantes », rappelle Delphine Bonamy, adjointe en charge de la nature en ville, lors de la réunion publique organisée le 18 décembre aux salons Mauduit.
Que vont devenir les arbres existants ?
Les 350 arbres existants seront conservés et plus de 650 nouveaux sujets seront plantés, le double de ce qui était prévu initialement. Dans 20 ans, lorsque ces arbres auront atteint leur taille adulte, cette canopée couvrira 4,5 ha soit 48 % de la surface du projet. « Lors de fortes chaleurs, cet espace sera plus frais de 8 degrés par rapport au parking actuel. Ce sera au bénéfice des habitants du centre-ville, qui n’ont pas forcément de parc à côté de leur domicile, et des usagers qui empruntent cet espace pour se rendre dans les commerces ou aller travailler », souligne Delphine Bonamy.
Que trouvera-t-on dans ce parc ?
La promenade nantaise, de la gare à la Loire, trouve son point d’arrivée à Gloriette-Petite Hollande. Cette transformation est également le premier maillon du projet Loire au cœur qui invite à renouer avec les 4 km de berges entre le canal Saint-Félix et le Bas-Chantenay. Le parc, connecté au fleuve, sera jalonné d’îles plantées et de prairies. Il intégrera une place centrale de 2500 m², équivalente à la place du Commerce : « Elle servira les jours de marché mais ce sera aussi une place événementielle avec, par exemple, l’installation d’une scène pour les concerts », indique Henri Bava, paysagiste à l’agence TER en charge du projet. À la pointe ouest, un balcon en bois sera installé en bord de Loire « pour s’approcher le plus possible de l’eau sans porter atteinte à la végétation autour ». On y retrouvera des aménagements et des équipements adaptés à tous les âges : jeux dans le square Daviais, salons de plein-air « pour jouer à la pétanque, au ping-pong ou aux échecs », café, grandes tablées…
Que deviendra le square Daviais ?
Le square gardera sa forme actuelle : « Il sera développé comme un espace ludique pour les familles avec des jeux d’enfants dans sa partie centrale. Autour de la cour se déploieront vergers et stations gourmandes », précise Henri Bava.
Où sera placé le marché ?
Le marché, l’un des plus grands de l’Ouest, conserve toute sa place dans le futur parc. Il sera positionné pour partie sous les micocouliers existants en rive Nord et complété par la place pour offrir une superficie équivalente au marché actuel, soit 11 000 m². Un café et un local placier seront construits dans l’emprise du marché pour animer ce rendez-vous emblématique.
Comment pourra-t-on traverser le parc ?
Le futur parc a été conçu comme une extension de l’aire piétonne du centre-ville avec des cheminements piétons et des parcours pour les personnes à mobilité réduite entre les îlots arborés. Les cyclistes pourront emprunter une voie magistrale est-ouest reliant le quai de la Fosse aux rives Gloriette. Enfin, il sera possible de le traverser en voiture dans un tracé qui réemploiera une partie de la voie actuelle et viendra longer les rives sud du parc.
Quel impact sur les places de stationnement ?
La suppression des 1000 places de stationnement ne sera pas compensée. Les places PMR (personnes à mobilité réduite) et autopartage sont maintenues. Les automobilistes auront la possibilité de se stationner dans les parkings Médiathèque et Commerce, tout proches. D’autres modes de déplacement sont en place et continueront à se développer : transports en commun gratuits le week-end, nouvelle ligne 6 de tramway, vélo, marche, covoiturage… Les parking relais (P+R) sont également une alternative avec 8200 places à l’échelle de la métropole associées à la gratuité des transports en commun le week-end.
Quel est le calendrier du projet ?
« Parce que ce projet ne se fera pas en un jour, nous avons souhaité l’engager progressivement avec, dès 2025, 2500 m² débitumés et l’arrivée de jeux pour petits et grands. Un nouvel espace de jeux et de convivialité sera disponible dès cet été », annonce Gildas Salaün, adjoint de quartier centre-ville. Dès janvier, une première intervention consistera à retirer le bitume sous les micocouliers situés entre la ligne de tram et l’emplacement du marché. Les sols seront ensuite décompactés et triés sur place puis enrichis avec un apport de compost, de paille et de bois. Une biodynamisation permettra d’introduire bactéries, champignons et vers de terre. Outre le remplacement de 2500 m² d’enrobé par des sols vivants, 61 premiers arbres seront plantés.
En parallèle, des installations et des aménagements seront progressivement déployés, des rencontres et de nouvelles activités testées par les habitants et les usagers. Les premiers équipements inviteront à la pratique du ping-pong, de la pétanque, des échecs, de la marelle… Les usages et les mobiliers provisoires les plus plébiscités seront adoptés dans le projet définitif. Des plantations participatives auront également lieu à l’hiver 2025 avant le début de la transformation en 2026 et une livraison attendue à l’horizon 2030.
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