
1. C’est une innovation nantaise
Imaginé par quatre associations et les services de la Ville, Citad’elles a ouvert ses portes en 2019 sur l’île de Nantes. Sa mission ? Accueillir, soutenir et orienter les femmes victimes de violences ainsi que leurs enfants. Dans un cadre chaleureux et sécurisant, ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, les femmes peuvent s’y rendre gratuitement, raconter leur histoire à une coordinatrice de parcours et effectuer toutes leurs démarches au même endroit. En effet, il est possible d’y rencontrer des travailleurs sociaux, des professionnels de santé et d’y déposer plainte. Il s'agit d'un lieu pour toutes les typologies de violences (physiques, psychologies, sexuelles...), qu'elles s'exercent dans un cadre intime, privé, professionnel ou public.
« S’il est une réalisation emblématique de mon premier mandat de maire qui m’est chère, c’est évidemment Citad’elles. À Nantes, nous sommes plus que jamais déterminés et fortement mobilisés pour lutter contre ces violences sexistes et sexuelles », a déclaré Johanna Rolland, maire de Nantes.
2. Le lieu a accueilli 5 700 femmes
Après cinq ans d’existence, Citad’elles a accueilli près de 5 700 femmes (90 % d’entre elles sont des mères). 45 000 rendez-vous ont été assurés par une équipe pluridisciplinaire qui s’est étoffée petit à petit pour atteindre 22 professionnels à ce jour. Parmi ces femmes accueillies, 83 % sont victimes de violences conjugales et plus de 50 % subissent des violences psychologiques. Le budget de la structure reste constant : 2,3 millions d’euros par an, dont 1,1 million financé par la Ville.
3. Inceste, cyberviolence : des questions sociétales de premier ordre
Aujourd’hui, Citad’elles est un lieu précieux pour la recherche sur le processus des violences et de l’emprise. Son activité démontre que toutes les tranches d’âge et toutes les catégories socio-professionnelles sont concernées par ces violences, avec près de 80 % des femmes âgées de moins de 45 ans. Au fil des ans, la structure évolue et s’adapte pour proposer des réponses aux nouvelles formes de violences, comme les cyberviolences. Elle participe aussi à une réflexion collective sur les questions du consentement et sur la nécessité de briser le silence autour de l’inceste.
4. Une approche complète
En 2024, 3 820 entretiens individuels ont été proposés et une centaine de séances d’ateliers collectifs ont été menées. Parmi eux, 15 ateliers de danse (organisés par Résonantes et A.I.M.E) et 35 ateliers d’art-thérapie menés avec l'association Question Confiance ont permis aux femmes de s’exprimer artistiquement. 50 femmes et 25 enfants ont participé à des ateliers de médiation animale avec l’association Anim’oups. En effet, la compagnie de chiens, de lapins ou de poneys permet de créer un soutien moral et parfois de libérer la parole. Ces différents ateliers interviennent en complément de l’accompagnement médical, juridique, psychologique et administratif proposé par la structure.
5. Grâce à Citad’elles, certaines femmes commencent à se reconstruire
À Citad’elles, les femmes accompagnées sont actrices de leur parcours de reconstruction. Si le chemin vers la résilience prend des années, le lieu connaît déjà de belles histoires de femmes qui ont pu quitter le lieu où la spirale des violences s'exerçait pour démarrer une nouvelle vie. Le rapport révèle que près de 60 % des femmes entament un parcours de suivi après un premier entretien avec une coordinatrice de parcours. Unique en France, Citad’elles inspire d’autres collectivités et forme de nouveaux professionnels.
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