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À Couëron, les berges de la Loire confortées

ActualitésPublié le 07 février 2025

Le long du quai Jean-Pierre Fougerat, la restauration des berges de la Loire a commencé avec une première phase de 120 m qui préfigure la suite : près d’un kilomètre de bord de fleuve sécurisé et valorisé.

Face à la Tour à Plomb, le quai Jean-Pierre Fougerat est un lieu de promenade et un axe de circulation très fréquenté, à pied, à vélo ou en voiture. La berge, érodée par les mouvements du fleuve et les tempêtes, va être renforcée.
Face à la Tour à Plomb, le quai Jean-Pierre Fougerat est un lieu de promenade et un axe de circulation très fréquenté, à pied, à vélo ou en voiture. La berge, érodée par les mouvements du fleuve et les tempêtes, va être renforcée.

À Couëron, entre les anciennes fonderies dominées par la tour à plomb et la Loire, le quai Jean-Pierre-Fougerat est un axe de circulation et de promenade très fréquenté, à pied, à vélo ou en voiture. À cet endroit, et, au-delà, sur un kilomètre en amont, la berge du fleuve est en très mauvais état. Les tempêtes et mouvement du fleuve provoquent une érosion qu’il devenait urgent de juguler. Nantes Métropole a donc engagé un important chantier.

En chantier de mars à mai

Les travaux de préparation sont en cours depuis le 3 février, les travaux démarrent début mars et s’échelonneront jusqu’en mai, sous réserve des conditions climatiques et du niveau de la Loire, qui peuvent influer sur le rythme du chantier. La première phase concerne la partie la plus dégradée : 120 m de berge de part et d’autre de l’estacade de la maison dans la Loire (30 m à l’ouest et 80 m à l’est).

Classé Natura 2000, les berges du quai Fougerat recèlent un patrimoine naturel important, notamment des angéliques des estuaires, plante rare et protégée. © Garance Wester
Classé Natura 2000, les berges du quai Fougerat recèlent un patrimoine naturel important, notamment des angéliques des estuaires, plante rare et protégée. © Garance Wester

La biodiversité préservée

Le site, classé Natura 2000, recèle notamment des angéliques des estuaires, plante rare et protégée. On a donc commencé par prélever avec soin les quelque 300 exemplaires repérés préalablement, pour les placer en jauge dans un substrat de sable et de vase de Loire : « Ils n’y resteront que quelques semaines, le temps du chantier, précise Tiphaine Bourgeois, du service des ouvrages d’arts, en charge des berges et quais, et pilote du projet. Nous avons bon espoir qu’ils reprennent rapidement. L’angélique est une plante rare, mais endémique ici. Sur les 120 mètres concernés, leur nombre a presque triplé depuis l’inventaire réalisé il y a deux ans. » La plupart des arbres ayant poussé spontanément sur la berge devront être enlevés, car leur système racinaire accentue l’instabilité de la berge. Mais les platanes qui bordent la route sont préservés. Enfin, le sol pollué par des décennies d’activité industrielle polluante sera nettoyé.

Trois années d’observation avant la deuxième phase

Le chantier de renforcement des berges commencera par la plantation au pied de la berge, tous les mètres, de pieux de sept mètres. Ils retiendront l’enrochement apporté ensuite sur la berge reprofilée pour lui donner une structure stable : « C’est une méthode ancienne, qui employait autrefois des pieux de bois. Nous avons choisi des pieux métalliques qui dureront plus longtemps. » Après le réaménagement du talus, étudié pour accueillir au mieux le retour des espèces protégées, les angéliques prélevées seront replantées. Ensuite, une période d’observation de trois ans permettra de suivre la recolonisation naturelle des espèces et s’assurer du bon équilibre écologique du site, avant d’engager la deuxième phase qui concernera la zone amont, à l’horizon 2028-2029.

« C’était un dossier difficile, reconnaît Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole chargé de la végétalisation. À l’image de la Loire, qui n’est pas un long fleuve tranquille… Mais, à l’issue du chantier, les berges seront confortées durablement. »
La réfection des berges (études et travaux), coûtera au total 4,4 M€. Le chantier est réalisé par la société spécialisée CDES.

La circulation maintenue pendant les travaux

Pendant les travaux, la circulation des véhicules motorisés est maintenue, les vélos pourront passer sur la route, tandis que les piétons devront traverser pour utiliser le trottoir de l’autre côté de la voie : « La gêne sera limitée. Nous avons établi un dialogue avec les entreprises voisines afin de maintenir un fonctionnement optimal de leur activité pendant les travaux. Quant aux Couëronnais, ils manifestent une forte adhésion à ce projet, car ils ont conscience de l’importante dégradation des berges et de la nécessité de les restaurer », indique Michel Lucas, vice-président de Nantes métropole délégué à la voirie et adjoint à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à l’agriculture de la ville de Couëron.