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2020-2025 : les services publics nantais à tous les âges de la vie

ActualitésPublié le 07 avril 2025

De la petite enfance aux seniors, la Ville intervient pour vous faciliter la vie à tous les âges. Focus sur ce qui a changé en cinq ans pour les tout petits, à l'école et pour les aînés.

L'école Claire Brétécher est l'un des six groupes scolaires construtis durant le mandat © Romain Boulanger.
L'école Claire-Brétécher est l'un des six groupes scolaires construtis durant le mandat © Romain Boulanger.

Les statistiques de l’Insee le montrent année après année : Nantes est une ville dynamique sur le plan démographique, grâce a l’arrivée de populations jeunes et un solde naturel positif (plus de naissances que de décès). D’importants besoins pour les familles en résultent. Côté petite enfance, un des enjeux primordiaux demeure le mode de garde. La ville compte 3 600 places en collectifs agréés (dont 1 200 en crèches municipales) au 1er janvier 2025 pour 10 745 enfants de moins de 3 ans.

Un ratio similaire aux autres grandes métropoles mais qui implique, pour de nombreux parents, la recherche de solutions alternatives : assistantes maternelles (dont le nombre ne cesse de diminuer faute d’attractivité du métier), garde partagée ou individuelle... Face à cette situation, la Ville travaille depuis 2020 à augmenter le nombre de places en crèche, grâce a un partenariat avec les structures associatives. Celui-ci aura permis la création de 227 places sur le mandat. Sur les cinq crèches associatives créées entre 2020 et 2025, la municipalité a investi près de 1,3 million d'euros et finance en partie les coûts de fonctionnement de ces établissements.

Lutter contre les stéréotypes de genre

Du côté des écoles, les enjeux sont de taille également. Sur le plan écologique d’abord : le patrimoine existant doit être adapté dans un monde qui se réchauffe. Une mission parlementaire réalisée en 2023 indiquait que 86 % du bâti scolaire français doit faire l’objet de travaux pour être efficace sur le plan énergétique. À Nantes, ce sujet est pris au sérieux.

Les six nouveaux groupes scolaires sortis de terre durant le mandat font ainsi l’objet de hautes exigences environnementales. En parallèle, Nantes lutte aussi contre les stéréotypes de genre qui se forment des le plus jeune âge. « La cour de récréation est une microsociété où les garçons occupent déjà une place centrale, alors que les filles sont reléguées aux coins, à faire des “petits jeux” », rappelle la géographe Édith Maruejols. Ce déséquilibre, la Ville tente de le corriger à travers son programme de réinvention des cours : 10,5 M€ y ont été consacres depuis 2020.

À l’autre bout du spectre, la municipalité accompagne les conséquences de l’avancée en âge, de plus en plus visibles à mesure du vieillissement de la société française. Elle apporte ainsi des réponses sur les questions du maintien a domicile (soutien aux aidants, aide médico-sociale…), de la lutte contre la solitude (dispositifs d’aide et de lutte contre l’isolement) et de l’accès aux droits, en particulier pour les seniors précaires dont la part augmente.

Le plan zéro plastique se poursuit dans les cantines

Côté écoles, la suppression du plastique est plus longue que prévue, même si d’importants efforts ont été réalisés. Sur la vaisselle plastique par exemple, celle-ci a déjà totalement disparu des cantines scolaires et la moitié des barquettes réchauffées à l’école ont été remplacées par de l’inox. Pour accélérer cette transition, la Ville prépare l’arrivée, à l’horizon 2030-2031, de deux nouvelles cuisines en remplacement de l’actuelle cuisine centrale. Elles permettront de préparer davantage de produits « faits maison » et de poursuivre la suppression du plastique, grâce aux nouvelles capacités de lavage et de stockage de l’inox.

En crèches, pénurie de professionnels

Sur la petite enfance, des limites demeurent, comme le manque de professionnels. En crèche municipale, 180 places existantes restent gelées « parce que la Ville fait le choix de ne recruter que des équipes diplômées afin de garantir une grande qualité d’accueil », souligne Léa Gayard, directrice de la petite enfance. Des mesures concrètes ont été mises en œuvre pour faire face à la pénurie et améliorer l’attractivité de ces métiers : recrutement dans les forums, organisation d’un concours complémentaire à celui du Conseil départemental en 2022, revalorisation salariale à venir en juillet 2025... En parallèle, Nantes a initié depuis le début du mandat une réforme de l’attribution des places en crèches, afin de gagner en transparence et mieux coller à la situation professionnelle des parents.

Logements adaptés

Pour les seniors, Nantes travaille à la facilitation du maintien à domicile, via par exemple l’augmentation du nombre de logements adaptés (dits « bleus »). « 400 ont été créés avec les 7 bailleurs partenaires depuis 2020, portant le total à 1 500, souligne Géraldine Sourisseau, à la direction parcours de vie des aînés. L’objectif est d’en proposer 1 800 à court terme. »

En chiffres

46% de produits bios dans les cantines scolaires, contre 18 % en 2020. Cette part atteint même 75 % dans les crèches.

85 millions d'euros dédiés à la construction ou la rénovation des piscines, équipements sportifs couverts ou de plein air sur le mandat.

4 nouveaux points d’information de proximité créés dans les quartiers pour les seniors.

Pourquoi la Ville investit-elle dans ses crèches et écoles ?

Ghislaine Rodriguez, adjointe à l’éducation
Hélène Naulin, adjointe à la petite enfance

« À Nantes, il n’y a pas de transition écologique sans transition éducative. C’est pour cela que nous transformons nos crèches et nos écoles en les  adaptant au dérèglement climatique,  en remettant la nature au cœur du quotidien, en préservant la santé  des enfants, notamment à travers l’alimentation biologique. C’est pour  cela aussi que nous développons  des compétences qui leur seront essentielles : prendre soin du vivant, développer leur esprit critique et leur redonner le pouvoir d’agir en les intégrant aux prises de décision le plus souvent possible. Une ville à hauteur d’enfants dans laquelle s’épanouir, c’est aussi  une ville où l’égalité de genre et la justice sociale ne sont pas négociables. Lutter contre les inégalités qui, dès la petite enfance, viennent frapper les plus fragiles - à travers une tarification adaptée, un accompagnement des familles, la défense du droit aux loisirs - c’est essentiel ».

La réalisation 20/20

La réalisation 20/20

Du neuf dans les écoles

Des locaux flambant neufs, en bois et béton, articulés autour de deux cours végétalisées et équipées de différents types de jeux, comme un circuit vélo. Léa apprécie le cadre offert à son fils scolarisé en CE1 dans l’école Claire-Bretécher, qui a ouvert ses portes en septembre 2023 : « Il est toujours content de venir à l’école, il y fait des activités qui sortent de l’ordinaire comme le jardinage. »

Le nouvel équipement d’une capacité de 16 classes accompagne la transformation du quartier Doulon-Gohards, soit 2 700 logements attendus d’ici 2035. Il s’inscrit dans le schéma directeur des écoles, un document stratégique permettant de planifier les besoins de construction et d’adaptation des écoles nantaises, à l’aune des besoins démographiques. 16 groupes scolaires auront été réhabilités et 6 seront sortis de terre. « Toutes les opérations de construction ou de rénovation poursuivent les mêmes objectifs : prendre en compte le bien-être de l’enfant, améliorer les conditions de travail des enseignants et des agents, adapter les équipements aux enjeux environnementaux et les ouvrir sur le quartier… », indique Matthias Aubin, chargé de projet patrimoine scolaire.

À l’école Claire-Bretécher, le nouveau bâtiment intègre une salle polyvalente et un terrain de sport ouverts aux associations du quartier. Le midi, le self-service développe l’autonomie des élèves en élémentaire. Quant aux cours, elles sont dotées de bancs pour faire classe en extérieur et de bacs potagers pour permettre aux enfants de jardiner : « Aux beaux jours, on les utilise tous les mardis. On fait aussi des jeux nature dans le sous-bois derrière la cantine », explique Axel Picaud, directeur de l’accueil périscolaire.

Les réalisations près de chez vous

Une nouvelle pataugeoire à Grande-Garenne

Une nouvelle pataugeoire à Grande-Garenne

Alors que le quartier continue de se transformer, la Ville a rénové en profondeur le bassin du square Grande-Garenne, à Bottière-Pin Sec. La nouvelle fontaine ludique, attendue cet été, se compose d’un grand bassin aux formes arrondies et de jets d’eau interactifs. Pour limiter sa consommation en eau, elle a été équipée d’un système de filtration en circuit ferme. La pataugeoire s’ajoute aux 19 autres dissémines dans la ville. Des îlots de fraîcheur accessibles gratuitement et fréquentes par 40 000 enfants.

Un parcours nature pour les jeunes Nantais

Un parcours nature pour les jeunes Nantais

Permettre a tous les écoliers du primaire de vivre chaque année au moins une expérience en lien avec la nature : c’est tout l’objet de ce dispositif, expérimente en 2023 et pérennise depuis la rentrée 2024. Avec les projets inclus dans ce parcours, les élevés vivent, durant leur scolarité, 10 expériences sensibles et immersives sur les thématiques de l’eau, de la biodiversité, des écosystèmes, des paysages et du jardinage. 1 600 animations sont programmées chaque année. Pour les assurer, des partenariats ont été noues avec les associations naturalistes du territoire et des sites remarquables, comme la Maison du lac de Grand-Lieu.

Les cours d'école de crèche changent de visage

Les cours d'école de crèche changent de visage

Au total, ce seront 52 cours d’école et 13 jardins de crèche qui auront été réinventés d’ici la fin 2026. Cette métamorphose, financée par la Ville a hauteur de 10,8 M€, a d’abord permis de végétaliser et de débitûmer ces espaces : 13 500 m2 de sols ont été rendus perméables et 360 nouveaux arbres plantes, favorisant la biodiversité et la fraîcheur en été. « Le réaménagement des cours vise également à favoriser l’égalité filles-garçons et l’attention aux enfants porteurs de handicap, notamment en développant une nouvelle offre ludique, qui va au-delà du ballon de foot et des traditionnelles structures de jeux », rappelle Aurélie Audoux, directrice de l’éducation.

Une équipe de terrain contre l'isolement des seniors

Une équipe de terrain contre l'isolement des seniors

Créée en 2022, l’Équipe de veille et d’accès aux droits (EVAD) comprend six personnes. Elle assure une veille téléphonique et des visites régulières au domicile de seniors isolés. Ses missions : maintenir des liens sociaux et favoriser l’accès aux droits. « Avec l’EVAD, on arrive aussi à prévenir la perte d’autonomie et à agir avant que la situation ne s’aggrave », explique Géraldine Sourisseau, à la direction parcours de vie des aînés. En 2024, 1 136 personnes sont ainsi accompagnées par l’équipe d’EVAD.

Parole d’habitant : « Il y a moins de viande à la cantine »

Swan, 7 ans, en CE1 à l’école Claire-Brétécher « Il y a moins de viande à la cantine et ça ne me pose pas de problème. On nous a expliqué pourquoi à l’école [NDLR : un repas avec du bœuf émet 14 fois plus de CO2 qu’un repas végétarien] et j’en ai aussi parlé avec ma famille. Les menus sont bons. Souvent, ce sont des légumes avec de l’omelette. Récemment, on a eu des épinards, j’ai bien aimé. Sinon, j’aimerais bien qu’on mette de la vinaigrette à part dans les carottes car je n’aime pas ! »

Dans les écoles nantaises, 46% des denrées préparées sont d'origine biologiques – la Ville se fixe comme objectif 55 % pour 2026 - et deux,repas végétariens par semaine. Une alternative végétarienne est en outre proposée – sur inscription - dès qu’il y a de la viande au menu.

Les réalisations en cours