Pont Anne-de-Bretagne, un nouveau lieu de vie et de passage

Une place ou une promenade ? Un jardin ou un belvédère ? Une piste cyclable ou une voie de tram ? Un peu de tout ça, c’est ce que sera, fin 2027, le pont Anne-de-Bretagne. 

Ce chantier exceptionnel a débuté en janvier 2025 et va permettre au futur pont de déployer de multiples usages. L’ambition est notamment de limiter les conflits d’usages entre les différents modes de déplacement, avec des espaces dédiés à chacun : piétons, cyclistes, tramways, bus et véhicules individuels. 75 % de la surface totale sera dédiée aux déplacements décarbonés. La traversée de la Loire sera donc sécurisée et les capacités de franchissement augmentées. Pour cela, la largeur du pont actuel (qui date de 1975) va être plus que triplée pour passer de 18 à 53 mètres au point le plus haut (la clé) de l’ouvrage. 

Le pont a par ailleurs été pensé comme un véritable lieu de vie : les piétons accéderont ainsi à de vastes espaces publics et de verdure où ils pourront flâner, se promener et se réunir. 

Le chantier a été voulu sobre et responsable : grâce au réemploi du pont actuel, 4 800 tonnes de béton n’auront pas à être détruites. C’est une économie de 6 000 tonnes équivalent en CO₂, par rapport à un scénario de remplacement total du pont. Écoconçu, le projet de transformation s’appuie aussi sur la préférence donnée aux matériaux biosourcés, très bas carbone, locaux (bois notamment).

Coût prévisionnel : 60 millions d’euros.

Le nouveau pont va permettre aux cyclistes et piétons de circuler plus aisément : deux bandes de 4 et 2,5 mètres de large seront ainsi dédiées aux premiers, ainsi que deux bandes de 14 et 9,4 mètres pour les seconds. Deux nouvelles lignes de tramway franchiront également l’ouvrage : la L6, qui reliera Rezé à La Chapelle-sur-Erdre, et la L7, qui partira de Rezé pour aller jusqu’à Saint-Herblain. Le nouveau CHU, sur l’île de Nantes, sera ainsi très facilement accessible. Le pont restera ouvert aux véhicules motorisés pour celles et ceux qui en ont besoin, sur un format une fois une voie. 

Enfin, avec ce nouvel ouvrage, les Nantaises et Nantais découvriront un lieu de verdure en suspension sur la Loire, puisque 20 % de la surface totale sera consacré aux espaces verts, avec notamment un large corridor écologique entre les deux rives, des berges de l’île de Nantes aux futurs jardins maritimes du quai de la Fosse.

La transformation du pont Anne-de-Bretagne correspond à l’engagement n°20 issu du Grand débat « Nantes, la Loire et nous », qui s’est déroulé en 2014. Un long travail d’échanges a ensuite eu lieu avec les citoyennes et citoyens. Un groupe de suivi a notamment été constitué avec ces derniers pour maintenir le dialogue à diverses étapes du projet. L’idée était de s’assurer que la Métropole répondait aux attentes des habitantes et habitants. Le projet final a ainsi intégré les retours des parties prenantes sur son intégration environnementale, la fluidité des déplacements, l’écoconception, son esthétique et son adaptation aux défis climatiques futurs.
 

• Avril 2025 : des tubes métalliques vont être installés pour ancrer les pieux servant à réaliser les appuis du nouveau pont.
• Fin 2025 : Arrivée de la nouvelle charpente métallique – 2000 tonnes qui accosteront par la Loire.
• Jusqu’en septembre 2026 : réaménagement des espaces publics
• Jusqu’en juin 2027 : phase d’adaptation de l’ouvrage existant. Celui-ci sera abaissé de 60 centimètres pour garantir une continuité avec la nouvelle charpente.
• Fin 2027 : mise en service du nouveau pont Anne-de-Bretagne

La réouverture du pont pour les voitures interviendra avant la fin d’année 2025. Les commerçants qui constatent un impact négatif des travaux sur leur activité ont été (ou seront) suivis et indemnisés. Pour cela, une commission de règlement à l’amiable a été mise en place.